On a trouvé la destination de cauchemar pour Halloween. Direction les montagnes de Blackwood Pines dans l’Alberta, pour vivre une expérience narrative des plus immersives qui nous a donné des sueurs froides. Entre le slasher movie et le survival horror, Until Dawn renaît de ses cendres pour apparaître sous son meilleur jour sur PS5 et PC avec une version retravaillée. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on a (re)joué à se faire peur. Voici notre verdict…
LE TEST D’UNTIL DAWN SUR PS5
SOMMAIRE
1. L’effet 🦋 papillon d’Until Dawn
2. Réactions en chaîne à Blackwood Pines
3. Leur survie ne tient qu’à nos choix
4. Pourquoi on aime Until Dawn ?
L’effet 🦋 papillon d’Until Dawn
Il y a presque dix ans, Sony nous faisait flipper sur PS4 avec le jeu Until Dawn, un véritable hommage aux slashers movie (de Halloween à Vendredi 13 en passant par Scream). Un genre cinématographique qui continue de faire des adeptes et qui a ses propres codes à respecter sous peine de mourir dans d’atroces souffrances. En 2015, Supermassive Games l’avait bien compris et s’était bien défendu en proposant un jeu qui est devenu culte au fil des ans. Étant donné qu’il était déjà très beau, avec un scénario bien ficelé, des rebondissements bien sentis, des personnages stéréotypés comme on les aime, il y avait donc matière à remettre le jeu au goût du jour, celui de la console next gen de Sony et, par la même occasion, d’en faire profiter les gamers PC. L’expérience narrative est quasiment identique, à quelques détails près, notamment le prologue qui a légèrement été retravaillé pour donner plus de relief à Hannah, Beth et Josh Washington, avec qui tout commence. Mais si on joue au jeu des sept erreurs, c’est du côté graphique et technique qu’il faut gratter.« Il y avait matière à remettre le jeu au goût du jour, celui de la console next gen de Sony et des PC »
Tout commence dans un décor oppressant à souhait, un chalet perdu dans une station de haute montagne, avec une météo peu clémente, où huit jeunes se retrouvent pour passer un week-end au frais, dans le chalet des Washington, un séjour qui va leur réserver quelques sueurs froides et qui va voir la mort des jumelles Hannah et Beth. Elles meurent à la suite d’une mauvaise blague qui a mal tourné et, comme si cela ne suffisait pas, la présence d’un tueur dans les parages va finir d’achever le prologue. Un an après, Josh, convie la bande pour se retrouver sur les mêmes lieux (du crime). Un cadre qui n’est pas sans rappeler celui de Shining (sic !). Il semble s’être remis de la perte de ses sœurs et il est bien décidé de renouer avec ses amis, mais, dans l’ombre, le tueur est toujours là, prêt à s’occuper des protagonistes, un par un. Ainsi, le jeu nous fait alterner les personnages afin d’écrire leur futur et de « décider » de leur destin en interagissant avec les autres, en prenant des décisions ou en effectuant des actions qui auront des conséquences, plus ou moins joyeuses, plus ou moins désastreuses.
Réactions en chaîne à Blackwood Pines
Until Dawn repose sur une base scénarisée cousue de fil (pas que) blanc qui va progresser au fil des choix que l'on prend, car la moindre décision, la moindre réaction (ou l'inaction) a des conséquences et les répercussions peuvent être importantes, voire fatales. C'est l'effet 🦋 papillon sur lequel le gameplay du jeu se fonde et qui, d'entrée, nous est annoncé en guise d'intro au Prologue. Sur le principe des réactions en chaîne, on peut tenter d’influencer le déroulement du script, mais ça reste quand même limité, car il y a un temps pour rendre ses choix, il faut donc plus choisir instinctivement que de façon calculée, sauf si on a vraiment une idée précise de ce que l’on veut faire. Une fois de plus, la mécanique fait que l’on se laisse happer par le jeu, il faut dire que l’ambiance oppressante y est pour beaucoup. Ça fonctionne encore plus puisque les modèles ont tous été retravaillés avec l’Unreal Engine 5, et on sait de quoi la bête est capable.« Si les décors sont si beaux, c’est grâce au travail fait sur le raytracing et les textures qui ont été améliorées »
Les environnements sont vraiment plaisants à regarder, on en serait presque ému en regardant le soleil se coucher derrière les montagnes, mais on sait ce qui nous attend, donc pour le côté romantique, on repassera. Si les décors sont si beaux, c’est grâce au travail fait sur le raytracing et les textures qui ont été améliorées. Celles du bois, du grain de la peau, de la neige, des matières et, d’une manière générale tout ce qui est organique, sont merveilleusement bien rendues à l’écran. On est également dithyrambique concernant les éclairages à la lampe torche qui sont dignes des meilleurs plans à la X files et qui rendent l’ambiance oppressante. En revanche, il y a un problème de fluidité entre les transitions des cinématiques et les phases de jeu ou sur certains déplacements qui manquent vraiment de réalisme. Ça n’aurait pas été de trop de retravailler cette partie pour assurer l’immersion totale dans l’horreur. Certaines expressions manquent aussi un peu de naturel, mais ça reste anecdotique et ne gâche pas le plaisir que l’on a pris à (re)découvrir à quelle sauce la bande allait être dévorée.
Leur survie ne tient qu’à nos choix
On est aussi tenté de parler de jeu interactif, car Until Dawn s'adapte à nos goûts et surtout à nos phobies. En effet, durant l'histoire, on a rendez-vous chez le psy (qui semble plus « chopathe » que « chologue ») pour nous aider à faire fi du passé et ainsi combattre nos peurs. Durant ces séances, il nous interroge sur nos phobies, nos goûts et nos angoisses à l’aide de petits tests. Ces choix vont contribuer à notre immersion en renforçant le côté angoissant de l’expérience, puisque nos phobies révélées au psy flippant sont intégrées durant le jeu. Tu le comprends facilement, tout est fait pour te mettre dans l’ambiance, pour te mettre mal à l’aise afin de faire monter le stress et l’adrénaline et nous faire sursauter à la moindre occasion. C’est comme si le jeu prenait un malin plaisir à nous faire flipper (est-ce que l’on a déjà dit que le psy fout la trouille ?). Cette ambiance horror movie est renforcée par la musique et le sound design qui colle parfaitement à l’ambiance. Ça fonctionne diablement bien. Comme toujours, pour se mettre en mode immersion pour apprécier un jeu, on recommande de jouer avec un casque sur les oreilles. L’ambiance sonore, associée à l’ambiance nocturne, avec les éclairages et les mouvements de caméra (qui ont été retravaillés par rapport à la version originale et l’ajout d’une caméra à la troisième personne), nous ont vraiment donné l’impression d’être dans un film d'horreur. On n’oublie pas les fonctions de la manette DualSense (vibrations et ses gâchettes adaptatives) qui sont utilisées pour nous faire rester sur nos gardes.« C’est comme si le jeu prenait un malin plaisir à nous faire flipper »
Le gameplay repose donc sur l'effet 🦋 papillon avec la multitude de choix à faire, pour chacun des personnages. Un tableau permet de visionner en temps réel l’impact d’un choix ou d’une action. Du côté de la progression, c’est un gameplay dirigiste. Il faut se rendre d’un point à un point pour faire avancer l’histoire et le hors-piste n’est pas autorisé. On peut faire quelques menus détours pour explorer une zone annexe, dans laquelle, il y a une forte probabilité de trouver l’un des nombreux objets à collectionner, mais c’est tout. Il faut toujours se remettre sur le droit chemin pour avancer et explorer une nouvelle zone. Ces objets à trouver permettent d’étoffer l’histoire, mais aussi d’influencer la suite de notre aventure : c’est comme cela que l’on forge la destinée des survivants. On est presque sur un jeu dont on est le héros. Un jeu qui offre une bonne rejouabilité puisque l'effet 🦋 papillon permet de sculpter son aventure suivant ses choix. Donc, si on veut ne laisser aucun survivant, c’est possible dans une autre partie ou, au contraire, si on veut en chouchouter un personnage, c’est aussi possible. La version 2024, signée Ballistic Moon, fait la part belle à l’exploration qui récompense toujours ceux qui font l’effort de fouiller chaque pixel carré de Blackwood Pines et ses environnements variés. Pour apprécier effet 🦋 papillon, il faut refaire le jeu, ce qui a un autre avantage, ça permet de valider tous les trophées et donc de platiner le jeu.
Pourquoi on aime Until Dawn ?
Parce que c’est un jeu qui s’adresse et peut plaire à tous types de joueurs, les confirmés comme les novices qui vont suivre l’histoire comme un film. Ces derniers n’auront pas trop à se soucier du gameplay puisqu’il y a possibilité de supprimer les QTE et même l’option « Rester calme » peut être désactivée pour ceux qui trouvent que la mécanique exigeant de ne pas bouger est trop… exigeante. Le jeu propose donc de nouveaux paramètres d’accessibilité et d’ergonomie, c’est une bonne initiative qui permet à un maximum de personnes de profiter de l’expérience, même si elles ne sont pas des gamers chevronnés et, à l’approche d’Halloween, c’est un titre idéal pour ceux qui aiment jouer à se faire peur.
L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY : 5/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 4/5
[ LA NOTE : 17/20 ]
Lire aussi : Until Dawn, le test sur PS4 (2015)
Pour en savoir plus, mate la vidéo de Until Dawn :
> Until Dawn
un jeu Sony
sur PS5 et PC
déjà dispo.
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