jeudi 1 avril 2021

It Takes Two (test)

It Takes Two test PS5
Avec la promesse d’un jeu 100% basé sur la coopération, tout de suite on a été séduit par cette idée, car le jeu c’est toujours mieux à deux. On a testé It Takes Two sur PS5, voici le verdict...

Quand Cody aimait May…

…« C’était le bon temps » dirait la douce et gentille Rose, leur fille qui a surpris une conversation entre les deux époux évoquant leur séparation. Rien ne va plus pour ce couple qui avait tout pour vivre heureux, mais les aléas de la vie font que parfois les chemins doivent se séparer. C’est pour tenter d’éviter l’irréparable que Rose souhaite du plus profond de son cœur que ses parents se réconcilient. La fillette est tellement dévastée qu’elle en pleure sur ses deux poupées, représentation d’argile et de bois de Cody et May, ce qui a le pouvoir de transformer ses parents en poupées. C’est ainsi que l’aventure commence. Transportées dans une maison devenue leur terrain de jeu, tout y est démesuré, et on en perd nos repères, à l’image des enfants Szalinski dans la trilogie Chérie, j’ai rétréci les gosses. Epaulés par Dr Hakin, un love coach (hilarant) qui apparaît sous les traits d’un livre, les deux partenaires vont apprendre à recollaborer et se faire à nouveau confiance : la condition sine qua non pour retrouver leur apparence
L’HISTOIRE
Note 4/5

 

Pretty Woman… and Man

Dès que l’on se retrouve dans la peau de Cody et May en version « poupée », on s’immerge dans un univers qui va multiplier les tableaux à mesure que l’on progresse dans l’aventure. On ne peut pas vraiment parler de niveaux tant le récit/l’action se déroule naturellement et que l’ensemble forme un tout, comme un film que l’on prendrait plaisir à regarder. C’est beau, coloré, grandiose et les différents décors sont vivants. Chaque lieu est extrêmement bien élaboré, riche en détails, haut en couleur, étincelant en jeux de lumière et effets visuels. On parcourt donc un lieu vaste et généreux en surprises disséminées (à l’image d’une balade en pédalo qui permet de trouver une pièce secrète qui rend hommage à Zelda). Alors oui, c’est gratuit, ça ne sert à pas-grand-chose, mais comme ces easter eggs sont nombreux, les gamers s’en délecteront.

À l’image du gameplay, la caméra varie les angles pour mieux coller au style de jeu et apporter un sentiment de fraîcheur à chaque nouveau tableau.

Le jeu est merveilleusement bien animé. Les personnages prennent vie grâce à la motion capture, on a le droit à une belle galerie qui égaie l’histoire. Bien qu’ils soient virtuels, il y a une véritable alchimie entre ces personnages et c’est pour cela que ça fonctionne si bien. Si Cody et May sont si sympathiques, c’est aussi grâce à un doublage de qualité qu’offre le jeu, disponible seulement en version originale sous-titrée : On se régale de l’accent anglais de May.
L’IMAGE ET LE SON
Note 5/5

 

Happiness Gameplay

Une fois le jeu bouclé, on fait le constat qu’il propose une véritable diversité en matière de gameplay. L’idée est que Cody et May doivent coopérer pour avancer dans les différents tableaux qu’ils vont explorer (il ne faut pas hésiter à prendre le temps de visiter les lieux pour découvrir des mini-jeux, autres activités et surprises qui rendent le jeu encore plus fun). Chaque tableau propose des puzzles que les deux partenaires devront résoudre pour avancer et, bien sûr, il ne faudra pas les résoudre chacun de son côté, car on a toujours besoin de l’autre pour avancer : c’est impossible de faire sans et ça constitue la force du gameplay. On comprend donc que la coopération est inévitable et que la communication avec son partenaire de jeu est primordiale.

À l’image des différents niveaux proposés, le gameplay est varié et les activités nombreuses. Les choses à faire sont différentes à chaque fois et même si ce sont des éléments que l’on a déjà vus dans d’autres jeux, It Takes Two se les approprie en dotant chaque personnage de capacités qui lui sont propres et complémentaires : ce qui est bien résumé avec l’aimant coupé en deux dont chacun récupère un pôle.

En explorant les zones, on trouve une multitude de mini jeux basés sur l’affrontement en « un contre un » (les taupes, le tire à la corde, le rodéo, la partie d’échecs et on en passe) qui titilleront les mauvais perdants qui voudront en remettre une de plus pour tenter de remporter la victoire. C’est rapide et ça permet de faire une petite pause dans une aventure qui avance frénétiquement.

Le gameplay est donc varié, il y a tellement de propositions différentes que jamais on ne s’ennuie. La bonne trouvaille c’est qu’à chaque étape, Cody et May ont chacun leur propre spécificité/pouvoir/objet. Quand Cody est armé de clou, May a le marteau. May manie une épée de feu quand Cody lance de la glace. Pour que Cody se transforme en plante, May doit l’arroser. Quand Cody peut ralentir le temps, May se dédouble pour être à deux endroits. À chaque fois, les capacités des personnages sont complémentaires, pas pour faire joli, mais pour avancer dans l’histoire, main dans la main. En fait, chaque niveau fait figure d’une pièce du grand puzzle.

Quand on joue en coop, soit les deux partenaires partagent le même écran et il vaut mieux ne pas trop s’éloigner pour ne pas alourdir le gameplay. Ou alors, il y a le split screen et chacun peut vaquer à ses occupations, tout en gardant un œil sur l’écran de son partenaire. Dans certains jeux, l’écran partagé peut parfois donner des crises d’urticaire et nous faire arracher les cheveux, mais dans It Takes Two, il s’inscrit tout naturellement dans le gameplay et pas une seule fois on a pesté, pour une gêne visuelle.

Le seul regret que l’on pourrait avoir sur PS5, c’est la non-utilisation des spécificités de la DualSense (gâchette adaptative et retour haptique). Ça aurait pu apporter encore plus de puissance au jeu. Une frustration que l’on a particulièrement ressenti dans « La boule de neige ». On aurait adoré faire du patin à glace et ressentir les même sensations que celles de Astro’s Playroom avec tous les artifices de la manette DualSense qui donnaient vraiment l’impression de glisser sur la glace jusqu’au bout de ses doigts.
LE GAMEPLAY
Note 5/5

 

Le jeu c’est mieux à deux

Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas pris autant de plaisir à jouer à un jeu divertissant, qui ne met pas trop la pression, mais qui procure juste de la joie de jouer. Ce n’est pas que le jeu est facile, parfois les énigmes s’avèrent revêches, mais parce que l’expérience est partagée, la difficulté l’est aussi. De toute façon, tant qu’un des deux joueurs reste en vie, l’autre peut revenir rapidement en frappant frénétiquement sur la touche triangle de sa manette, ôtant ainsi la frustration de perdre et de recommencer le niveau.
C’est parce que le jeu se joue et s’apprécie à deux que l’on a vraiment apprécié cette expérience qui a été conçue pour la coopération.
Véritable moment de partage, de la première à la dernière seconde, le jeu propose aussi un gameplay varié, à l’image des nombreux niveaux qui composent cette histoire. Une histoire qui se montre aussi drôle (ha ! Dr Hakim et ses répliques bien placées), qu’émouvante (le désarroi de Rose quand elle comprend que la vie n’est pas rose entre ses parents) et révoltante (pauvre Cutie l’éléphant, pourquoi a-t-on appuyé sur la touche ?). Comme dans la vraie vie, on passe par toutes les émotions et même si l’histoire, à proprement parler, est banale, sa mise en scène et les personnages réussissent à nous happer dans le tourbillon que constitue le jeu. Très vite, on se prend d’amitié pour Cody et May et l’on comprend que leurs griefs sont justifiés. On n’a pas envie de prendre parti, on a juste envie de les rabibocher et pour y arriver, on va s’appliquer à faire équipe avec notre partenaire de jeu et, comme conseillerait Dr Hakim, co-mmu-ni-quer pour pour avancer plus facilement. Faire un jeu en totale coop était un pari risqué, mais relevé avec brio, car quoi de plus galvanisant qu’un jeu (quel qu’il soit) quand il est vraiment partagé.
L’AVIS GÉNÉRAL
Note 5/5

It Takes Two test PS5

Pourquoi on aime le jeu

Parce que c’est de la coopération à l’état pur. Pas moyen d’avancer en solo et, très franchement, c’est tellement fun de surmonter tous les obstacles à deux qu’on a du mal à lâcher la manette pour faire une pause. On ne peut que saluer l’idée du « Pass ami » (en espérant que cela donnera des idées à d’autres éditeurs) qui permet avec une seule copie du jeu de se jeter dans l’aventure à deux, et pas forcément la même personne. Cette fonctionnalité donne envie de conseiller le jeu à ses meilleurs amis/proches pour qu’eux aussi fassent l’expérience de It Takes Two. Sans se faire prier, on reprend des niveaux déjà bouclés pour montrer à d’autres personnes de quoi il en retourne. En plus, en recommençant certains niveaux, on peut switcher de personnage et apprécier un autre aspect du gameplay, car Cody et May ont leur propre mouvement, leurs propres spécificités. Autre point qui devrait finir de te convaincre, c’est son prix, moins de 40€ pour un jeu d’une aussi bonne facture, qui offre autant de plaisir et qui permet à deux personnes de jouer avec un seul exemplaire, c’est une sacrée bonne opportunité : C’est incroyable, mais c’est vrai !

It Takes Two test PS5
> It Takes Two
Un jeu Electronic Arts
Dispo sur PS5, PS4,
Xbox Series X|S, Xone
et PC (via Origin ou Stream)
[Note de la rédac’ : 19/20]

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