SOMMAIRE
1. Des jours et des nuits
2. Le folklore nippon donne le ton
3. Se préparer le jour pour se fighter la nuit
4. On ne l’avait pas vu venir
5. Pourquoi on aime Kunitsu-Gami : Path of the
Goddess ?
Des jours et des nuits
Le mont Kafuku, un lieu paisible où des villageois vivent sereinement dans une nature luxuriante, sous la protection d’Amaterasu, la Déesse du Soleil, mais ça, c’était avant. Avant qu’une mystérieuse substance noire n’envahisse les lieux, semant le chaos. La corruption est partout et les villageois sont les premiers touchés. Pour remettre les choses dans l’ordre et purifier chaque âme et chaque centimètre de territoire corrompus, la prêtresse Yoshiro s’applique à effectuer un rite purificateur, sous la forme du kagura, une danse folklorique nippone. Pour l’aider, Soh (que tu vas incarner dans le jeu) va jouer de son sabre pour, en journée, explorer les lieux afin de purifier les villageois qui se joindront aux combats quand la nuit arrive et que des hordes d'Ikoku damnés débarquent.« Les portails torii sont des portes d’entrée pour les Ikoku, les créatures démoniaques qui profitent de la nuit pour envahir notre monde »
En se préparant correctement le jour, on peut (et on doit) tenir jusqu’au bout de la nuit face aux vagues successives de monstres qui déferlent dans chaque village de cette montagne sacrée. Petit à petit, chaque lieu est sauvé et on peut s’appliquer à retrouver les douze masques qui ont été volés et qui renferment les pouvoirs de la Déesse Amaterasu. Bien plus qu’une histoire développée qui tient en haleine, Kunitsu-Gami : Path of the Goddess compte sur le folklore japonais, dont le jeu puise pleinement son inspiration, pour nous immerger dans un monde rythmé par le Kugari. Certes, l’histoire se résume facilement, mais ce qui compte avant tout, c’est le gameplay et la direction artistique que les développeurs ont soignés. Leur proposition est une véritable invitation à plonger dans un jeu qui nous a surpris, dans le bon sens du terme.
Le folklore nippon donne le ton
Dès le début, le ton est donné : le folklore, la culture et l’imaginaire japonais vont imbiber chaque pixel du jeu. Ça commence par les décors de tous les villages qui sont des zones qui deviennent notre terrain de jeu (et de chasse) pour les deux trois jours que dure chaque cycle de purification, suivant si on arrive à bien gérer la phase « jour » d’exploration et de préparation et à survivre à la phase « nuit ». Végétations, monuments, cabanes et portes torii qui, dans le jeu, servent de portes d’entrée pour les Ikoku, donnent vie à ses petits villages pittoresques que l’on aurait envie de visiter et de prendre en photo s’ils n’étaient pas corrompus et infestés de monstres tout droit sortis des pires films d’horreur. Les environnements sont bien détaillés, très colorés et on salue le travail fait sur l’éclairage et les changements d’ambiance entre le jour et la nuit qui apportent toute sa singularité au jeu.« La direction artistique est si inspirée et inspirante, qu’elle tire son épingle du jeu et nous met des étoiles plein les yeux »
Le bestiaire est lui aussi inspiré des contes et légendes nippones. Ils sont aussi étranges que répugnants, c’est très efficace et ça contribue à renforcer le côté « contes et légendes » du jeu. Les personnages semblent sortis d’estampes et ce que l’on apprécie le plus, c’est leur façon de se mouvoir pour effectuer les rites de purification, de se déplacer (quand Soh trace la voie spirituelle pour guider Yoshiro), comme sa façon de se battre avec un enchaînement de coups que l’on croirait sorti d’un ballet, tant le résultat affiché est gracieux. Il fait ceci avec style et grâce. Puisque chaque zone est fermée et pas très grande, les développeurs ont utilisé la vue en 3D isométrique, avec une caméra que l’on peut rapprocher ou éloigner, mais aussi faire pivoter, ce qui permet d’avoir une immersion totale dans les lieux, on ressent bien le sentiment d’être coincé dans le village avec comme seule échappatoire l’éradication de tous les Ikoku. Bien sûr, techniquement, ça ne rivalise pas avec les mondes ouverts des AAA next gen, mais qu’à cela ne tienne, la direction artistique de Kunitsu-Gami : Path of the Goddess est si inspirée et inspirante, qu’elle tire son épingle du jeu et nous met des étoiles plein les yeux. Un sentiment conféré par la qualité de la modélisation et un soin apporté à l’esthétique visuelle du jeu. Le making of vidéo (en bas de page) nous montre comment les développeurs ont commencé par faire des maquettes réelles des éléments visuels avant de les modéliser informatiquement. Et puis il y a la bande-son, composée de musiques apaisantes, là encore dans l’inspiration du folklore japonais qui colle parfaitement au cadre et donne vie à l’atmosphère du jeu. L’image et le son, sont la vraie force du soft, qui fait oublier que l’histoire est réduite à sa simple expression.
Se préparer le jour pour se fighter la nuit
Comme on l’a vu, le principe du jeu est de purifier tous les villages qui composent le Mont Kafuku afin que les lieux retrouvent leur sérénité d’antan. On s’attaque à la tâche, un par un, suivant un rite bien défini. Le processus de purification qu’effectue Yoshiro se divise en deux temps. De jour, exploration, mise en place de la stratégie de défense en commençant par sauver les villageois que l’on peut ensuite assigner à un rôle précis, on continue avec la récolte de trésors grâce au voleur et trouver des potions de soin sur les animaux corrompus à purifier. Puis, la nuit arrive et le déferlement de monstres s’abat sur nous. C’est là que Sho doit protéger Yoshiro, veiller à soigner les villageois qui se battent à nos côtés et, accessoirement, jouer du sabre pour trancher dans le vif et survivre aux vagues successives. On doit tenir toute la nuit et espérer guider Yoshiro sur la voie spirituelle qui la mène au torii. Une fois cette tâche accomplie, un boss apparaît et là, il faut tout donner et faire preuve de ruse pour ne pas flancher. Basiquement, le schéma se reproduit à chaque village avec des variantes pour ne pas lasser le gamer. Le plaisir est aussi varié, car on peut refaire les niveaux avec des objectifs secondaires pour obtenir plus de récompenses. Aussi, il y a la phase de reconstruction du village après la bataille, qui va permettre d’améliorer les différents métiers, mais aussi d’acquérir des bonus qui donnent l’ascendant en combat.« Nos journées sont aussi chargées que nos nuits »
On comprend bien (et c’est ce qui fait l’intérêt), que le gameplay du jeu allie tower defense et stratégie. La formule est justement dosée pour nous accrocher et nous rendre un brin accros. On a beaucoup aimé la façon dont Sho se bat, mais aussi les quelques combos dont il dispose qui peuvent être redoutables. Il possède aussi une esquive et une parade des plus efficaces, qui nous ont sauvés plus d’une fois face à des ennemis revêches. Et puis il y a les masques d’Amaterasu que l’on récupère à mesure que l’on avance et qui permettent de donner de nouveaux jobs aux villageois et qui permettent d’adapter sa stratégie en fonction des monstres à affronter. Par exemple, le sumo (comprendre le tank) sera utile aux côtés de Yoshiro pour attirer sur lui les ennemis et encaisser les coups. Son coût est élevé, mais il en vaut la peine.
On ne l’avait pas vu venir
Pour être plus précis, on avait mal jaugé le potentiel du jeu, mais c’est une fois la manette dans les mains que l’on a compris qu’il s’agissait d’une petite pépite sans prétention, mais diablement efficace et terriblement addictive. En effet, quand le jeu avait été annoncé en juin 2023, il avait noyé parmi la profusion d’annonces du moment. Certes, il se démarquait par son ambiance et les prémices du gameplay, mais (et on n’en est pas fier) on l’avait mis de côté dans un coin de notre mémoire de gamer. Autant dire que dès que l’on s’est plongé dans Kunitsu-Gami : Path of the Goddess on s’est pris une bonne claque.« Le gameplay et la direction artistique que les développeurs ont soignés est une véritable invitation à plonger dans un jeu qui nous a surpris, dans le bon sens du terme ! »
Émerveillé (pour ne pas dire envoûté) par les danses de Yoshiro et fasciné par les assauts chorégraphiés de Sho, on est vite devenu accro au point de ne plus lâcher la DualSense. L’inspiration du Kagura donne une vraie identité graphique et sonore au jeu et fait qu’on a été piqué dès le début et que l’on s’est laissé porter par l’histoire et que l’on a suivi Sho et Yoshiro dans leur quête de purification des différentes menaces nocturnes qui pèsent sur la région. Ce jeu d'action, qui fait la part belle à la stratégie en temps réel, et aussi un tower defense. Exactement ce qui nous fallait pour nourrir notre cerveau de gamers avec de l’action, de la réflexion, mais aussi de l’émotion, car, et on insiste, la proposition graphique, l’esthétisme du jeu, sont artistiquement beaux, fluides, pour nous en mettre plein les yeux avec des artifices qui explosent à l’écran, à l’image de la beauté des animations des actions et des combos de Sho.
Pourquoi on aime Kunitsu-Gami : Path of the Goddess ?
Parce que le jeu fait honneur à la culture et au folklore japonais. On l’a vu dans ce test, les décors, les costumes, les objets et l’ambiance sonore sont des éléments issus de l’art de vie japonais. Capcom précise que « tous les éléments du jeu (…) sont axés sur le principe japonais du Wa ». Le Wa prône l’harmonie sociale et l’humilité et rythme la société au Japon. Ceci est pleinement retranscrit dans le jeu et c’est ce qui nous a complétement immergés dans Kunitsu-Gami : Path of the Goddess qui offre une expérience de jeu unique en son genre.
L’HISTOIRE : 3/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :5/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 5/5
[ LA NOTE : 18/20 ]
Pour en savoir plus, mate la vidéo de Kunitsu-Gami - Path of the Goddess :
> Kunitsu-Gami : Path of the Goddess
un jeu Capcom
en version démat sur Xbox Game Pass
et sur Xbox Series X|S, Xbox One,
PS, PS4 et PC.
déjà dispo.
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