vendredi 27 octobre 2023

Le test de Marvel’s Spider-Man 2 sur PS5

Peter Parker et Miles Morales reprennent du service pour combattre le crime et leurs démons intérieurs dans un nouvel opus de la saga qui promet de nous offrir une ville plus grande, plus belle et remplie d’ennemis à combattre. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on a tissé nos toiles pour tester Marvel’s Spider-Man 2 sur PS5, voici le verdict…

SOMMAIRE
1. Deux Spidey et ça repart !
2. Une ville vivante, plus vraie que nature
3. Du déjà-vu, mais ça le fait
4. En terrain conquis, le jeu arrive encore à nous surprendre
5. Pourquoi on aurait encore plus aimé Marvel’s Spider-Man 2 ?

LE GRAND TEST DE MARVEL’S SPIDER-MAN 2 SUR PS5

Deux Spidey et ça repart !

Les Spidey sont de retour pour le troisième volet de leurs aventures puisque ce Insomniac Games reprend les mêmes et on continue avec ce sentiment que l’aventure se poursuit et que rien n’a changé. Un sentiment qui va vite s’estomper avec les nouveautés du gameplay et parce que l’on alterne entre Peter Parker et Miles Morales, qui travaillent main dans la main pour protéger New York des différentes menaces et ils ont fort à faire. Le jeu commence en trombe puisqu’il nous met dans le bain avec un affrontement brutal contre l’Homme-sable et ses sbires. On retrouve le même schéma d’ouverture que dans le précédent opus. C’est intense, mais indispensable pour se remettre dans le bain et commencer à apprendre les mécaniques propres au jeu. Puis, après cette première étape de (grande) introduction, on peut se poser et commencer à apprécier la nouvelle version de New York qui apparaît plus belle, plus détaillée et plus vivante que dans les premiers opus.

« Une fois de plus, le jeu repose sur un scénario bien ficelé qui met en avant Peter Parker et Miles Morales, ce qui comblera ceux qui ont adoré les deux premiers volets de la franchise »

C’est à ce moment qu’entre en scène Kraven le chasseur qui n’a qu’une idée en tête, dégotter des adversaires puissants pour se fritter dans les règles de l’art. Qu’ils soient méchants ou gentils, pour Kraven, son crédo c’est « qu’importe la nature de l’adversaire pourvu qu’on ait l’ivresse ». C’est ainsi que l’histoire va progresser à mesure que les affrontements s’enchaînent et au rythme des rebondissements impliquant le Lézard, Vénom et d’autres bonnes surprises. Une fois de plus, Insomniac Games a ficelé son histoire pour faire honneur à Stan Lee et l’Homme-araignée qui, depuis 1962 passionne des millions de fans. Le pari était d’autant plus grand à révéler que cet opus nous offre deux Spider-Man pour le prix d’un, donc deux fois plus d’efforts pour soigner les personnages. Fort heureusement, l’histoire, les flashbacks, les différentes personnes qui gravitent autour des deux super héros permettent au scénario d’approfondir pleinement les personnages de Peter et de Miles, tout en donnant de l’épaisseur à l’intrigue pour nous régaler et nous tenir en haleine tout au long du jeu. Le scénario est incontestablement l’une des forces de la saga. On s’est régalé à découvrir ce troisième volet en retrouvant tous les personnages que l’on apprécie, mais aussi les surprises et des retours inattendus. Même si le scénario global du jeu est assez classique, on reste dans la veine du comic, c’est du Spidey pur jus, on n’en demande pas plus. D’ailleurs, on n’aurait pas compris que le jeu prenne une autre direction et cherche à tout changer.

Une ville vivante, plus vraie que nature

La modélisation de New York a été le point fort du premier Spider-Man qui nous en mettait plein les yeux et faisait l’unanimité en matière de graphisme. C’était si réaliste que l’on a pris l’habitude de tout simplement visiter la Big Apple par plaisir, comme si on était en vacances. Ce n’est pas donné à tous les jeux d’offrir un monde ouvert qui donne envie de se perdre dans les différents quartiers, quitte à remettre à plus tard ses prochaines missions. C’est ce que les développeurs d’Imsomniac sont arrivés à faire. Quand Miles Morales est sorti, rebelotte, on est resté bouche bée devant les progrès faits, ce qui permettait d’avoir un rendu encore plus beau de New York. On se disait que ce troisième volet n’allait pas pouvoir mettre la barre encore plus haut, pourtant, d’entrée, on voit la différence, on perçoit que c’est encore plus beau avec des buildings plus travaillés, plus détaillés, avec des rues plus animées et des passants plus réalistes. Il a suffi qu’on se pose sur un rooftop pour noter qu’ils sont occupés et que la population a envahi chaque recoin de la ville, ce qui n’était pas forcément le cas précédemment. En fait, ce nouveau New York bouillonne plus que jamais et se veut vraiment vivant. Si, sur le plan de l’architecture la modélisation est impressionnante de réalisme, désormais le cœur de la ville bat puisqu’elle ne sert plus uniquement de simple décor (de cadre à l’aventure), elle en est devenue un acteur à part entière, ce qui nous a poussé à avoir encore plus envie de l’explorer dans le moindre de ses détails. La magie des développeurs d’Imsomniac prend toute son ampleur avec les changements de lumière maîtrisés à la perfection (surtout au moment du coucher du soleil), mais aussi avec le contraste jour-nuit ou les conditions climatiques, qui apportent une atmosphère différente. Une fois de plus, on est bluffé par le travail fait sur la réflexion des façades des buildings qui est maîtrisée, qui apporte un rendu de dingue et une profondeur de champ vertigineuse.

« Le réalisme est tel que New York est devenue un acteur à part entière, ce qui nous a poussé à avoir encore plus envie de l’explorer dans le moindre de ses détails »

La qualité graphique de la saga n’est plus à démontrer, elle a fait ses preuves et elle a contribué à faire monter la hype à mesure que Sony dévoilait les bandes-annonces de ce nouvel opus. Néanmoins, le jeu n’est pas exempt de quelques faux pas en matière de texture et on a à redire à propos de la modélisation des personnages qui est vraiment le point à améliorer pour atteindre la perfection et permettre à Imsoniac de rendre une copie égale dans sa qualité. Attention, on n’est pas au niveau d’Assassin’s Creed Mirage qui pêche (voire coule) au niveau des visages des personnages et de leur expression, mais on est loin d’un God of War ou d’un The Last of Us qui sont des références en la matière et qui doivent montrer la voie pour que le prochain Spider-Man (on ne voit pas pourquoi il n’y en aurait pas un) soit un chef-d’œuvre. Ces petits désagréments sont vite oubliés, car le reste est une réussite visuellement parlant. Les phases de déplacement sont aussi fluides que grisantes et la musique (qui, à notre goût, est un poil en dessous de celle de Miles Morales) joue parfaitement son rôle. Le jeu est constamment illustré musicalement, ce nouvel opus offre une OST digne de ce nom, taillée pour l’univers de Spider-Man. Elle confère une atmosphère des plus agréables, même quand on se contente de flâner de quartier en quartier et, une fois de plus, on n’a rien à redire du côté des voix françaises qui sont simplement parfaites. C’est toujours très propre, c’est soigné, c’est maîtrisé. 

Du déjà-vu, mais ça le fait

Pour le système de jeu de ce troisième volet, le mot d’ordre est de se calquer sur les bases solides du gameplay des premiers jeux et d’insuffler de la nouveauté qui permettent de se distinguer et de ne pas amener un sentiment de lassitude. Premièrement, la différence avec ses prédécesseurs se fait avec la possibilité d’alterner entre Peter et Miles de façon guidée dans l’histoire principale, mais aussi dès que l’on se retrouve « off » de missions et que l’on a quartier libre pour vaquer à nos occupations new-yorkaises. C’est à ce moment que l’on peut choisir librement d’incarner l’un ou l’autre des super héros. Même si la base du gameplay des Spidey est identique, il n’en demeure pas moins que chacun a des pouvoirs qui lui sont propres (électriques pour Miles et mécaniques pour Peter) ce qui permet de varier les plaisirs et de pimenter les phases de combat, puisqu’à mesure que l’on avance dans le jeu et que Venom hante Peter, il va se montrer plus redoutable avec ses adversaires alors que Miles jouera plus la carte de la discrétion en optant pour l’infiltration avec son pouvoir d’invisibilité : oui, l’araignée est capable de marcher à pas de loup. On a apprécié ce switch entre les deux, même si on aurait aimé que cette proposition soit un peu plus poussée et que la différence entre les deux ait un véritable impact sur le gameplay. On retrouve cette « différence » avec l’arbre de compétence qui permet de faire progresser son héros. Il y en a même trois (un pour Peter, un pour Miles et un en commun). Ce n’est pas la seule façon de le booster, l’amélioration de gadgets et de tenues est indispensable et pour le faire, tu as besoin des jetons de la ville, des jetons du héros et des pièces hitech qui se récupèrent en multipliant les missions et quêtes annexes : donc on ne peut pas faire l’impasse dessus.

« On a pris énormément de plaisir à compléter cette nouvelle aventure et on n’en demande pas plus à un jeu vidéo »

La principale activité du jeu, celle qui le rend si addictif, reste la façon de se déplacer qui est toujours aussi grisante par sa fluidité et sa vitesse quand on maîtrise la chose. La sensation de rapidité est décuplée, les déplacements sont dynamiques et l’apparition du delta-toile change la donne. En effet, cela casse la mécanique du déplacement avec les simples toiles d’araignée que l’on connaissait. Quand on ne trouve pas de point d’ancrage pour sa toile, avec ce nouveau costume, on plane dans les airs, on peut même se servir de couloirs de vent qui permettent d’aller plus haut, d’aller plus loin. Une bonne trouvaille pour rendre les déplacements plus crédibles et plus jouissifs, car il faut combiner les deux pour un meilleur résultat. Cela demande de la pratique, mais une fois maîtrisée, tout devient très fluide et apporte un véritable confort dans les déplacements. Il y a comme une forme de chorégraphie dans la façon dont les Spidey ont de se mouvoir et c’est vraiment plaisant. Très vite, on retrouve ses réflexes, on se fait à la nouveauté et on prend vite plaisir à avancer. La formule est basiquement la même avec la succession de quêtes à accomplir dans les différents quartiers et d’une manière générale dans les activités annexes qui ont pour but de nous faire découvrir tous les quartiers, même les nouveaux et on reconnaît que le terrain de jeu est devenu très vaste. Le gameplay de Marvel’s Spider-Man 2 n’est pas vraiment une surprise, c’est juste qu’il a évolué. On explore, on combat et on s’infiltre, mais ça fonctionne toujours aussi bien. On a pris énormément de plaisir à compléter cette nouvelle aventure et on n’en demande pas plus à un jeu vidéo. Mission accomplie pour Peter et Miles.

En terrain conquis, le jeu arrive encore à nous surprendre

On avait adoré les deux premières aventures de Spider-Man et on était impatient de replonger dans le bain surtout que le jeu met en scène Peter et Miles. L’alchimie entre les deux Spidey est une force que les développeurs ont su utiliser pour offrir un nouveau souffle à la saga. L’histoire est vraiment prenante, digne d’un scénario de long-métrage. Miles s’apprête à entrer à l’université alors que Peter commence une carrière de professeur. En parallèle à leur train-train, quand ils enfilent le costume, ils doivent prendre leur responsabilité et combattre le crime. Ça tombe bien, il y a tout plein de méchants et c’est une belle brochette de Villains que l’on a appréciée, surtout la partie avec Venom et son impact sur Peter qui apporte un côté sombre à l’histoire. Sans vouloir dévoiler quoi que ce soit, on dira simplement que l’arc Venom est absolument un pur régal et se développe tout au long de l’aventure. Ça amène un côté plus mature, moins lisse. Si le personnage de Peter Parker est le parfait boy next door, avec Vemon dans l’équation, les aspérités offrent plus de profondeur. C’est un constat d’autant plus vrai si on le met en parallèle aux deux longs-métrages de Venom qui nous avaient déçus. C’est un personnage apprécié qui est vraiment mis en valeur dans le jeu : c’est largement mérité.

« Si le personnage de Peter Parker est le parfait boy next door, avec Vemon dans l’équation, les aspérités offrent plus de profondeur »

Marvel’s Spider-Man 2 se caractérise par une réalisation impeccable qui sert le jeu en offrant de la consistance. En fait, on se croit dans un film, les nombreuses cinématiques renforcent le côté dramatique et contribuent à notre immersion dans l’univers. À l’image de celles qui content le retour de Peter dans son ancien lycée, qui trouve un écho dans le présent. Tout est très bien pensé, il y a de l’intelligence dans la façon de raconter l’histoire. C’est d’autant plus remarquable que le story telling est plus compliqué quand il est vidéoludique, par rapport au cinématographique, mais ici tout fonctionne très bien et c’est grâce aussi aux déplacements qui sont tellement bien faits. Ils contribuent à notre immersion et au sentiment que, manette en main, on se prend pour Spider-Man. On se demandait si on allait toujours prendre du plaisir à se balancer entre les buildings new-yorkais, mais la magie opère encore, la sensation est même encore plus grisante avec l’ajout de la delta-toile qui nous permet de « voler ». En trouvant le parfait mélange entre les deux techniques, les développeurs ont créé la formule pour nous donner envie d’explorer encore plus longuement cette reconstruction de New York, qui est plus sublime que jamais. La structure des activités annexes et la nature de certaines peuvent amener un sentiment de lassitude, mais c’est vite oublié dès que l’on reprend notre course dans les airs avec comme toile de fond une ville de New York sublimée par la puissance de la PS5. C’est clair, sur une autre console, le jeu n’aurait jamais été aussi beau.

Pourquoi on aurait encore plus aimé Marvel’s Spider-Man 2 ?

Deux premiers jeux nous permettaient de jouer en solo, avec Marvel’s Spider-Man 2 les deux Spidey font la paire et ça apporte énormément au jeu. En jouant alternativement avec Peter et Miles, ça nous a fait rappeler le jeu Spider-Man Dimensions d’Activision sorti en 2010 sur PS3, Xbox 360, Wii, DS et PC. Le jeu proposait d’incarner quatre Spider-Man : l’Amazing Spider-Man, Spider-Man noir du passé, Spider-Man Ultimate (infecté par le symbiote) et Spider-Man 2099 du futur. Si le jeu nous a marqués (et reste notre jeu Spidey préféré) c’est parce qu’il proposait quatre Spider-Man donc quatre univers distincts et inspirés et quatre gameplay dédiés et différents, allant de l’action à l’infiltration en passant par le Beat them all et l’aventure. Le jeu avait fait ce choix de bien différencier chaque univers, chaque gameplay, on aurait aimé retrouver cette audace dans Marvel’s Spider-Man 2, mais sait-on jamais, peut-être que le futur nous apportera un titre dans cette veine. En attendant, on repart du côté de New York, on a encore des toiles à tisser pour se balader en contemplant la beauté de la ville.

L’HISTOIRE : 5/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :4/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 5/5
[ LA NOTE : 19/20 ]

Pour en savoir plus, mate la vidéo de Marvel’s Spider-Man 2

> Marvel's Spider-Man 2
un jeu Sony sur PS5
déjà dispo

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