vendredi 24 février 2023

Le test de Wild Hearts sur PS5

En chassant sur les terres de Monster Hunter, Electronic Arts et Koei Tecmo ne pouvaient pas faire l’impasse sur la comparaison entre cette nouvelle licence et le jeu culte de Capcom. Pourtant, en arrivant à Azuma et en chassant son premier kemono, on découvre que le jeu a trouvé son style et sa voie pour se défaire de la comparaison, notamment grâce aux karakuri, des gadgets redoutables qui font toute la différence. On a testé Wild Hearts sur PS5 grâce à un code fourni par l’éditeur, voici notre verdict…

LE GRAND TEST DE WILD HEARTS SUR PS5

SOMMAIRE

1. L’autre pays des monstres gigantesques
2. Visuellement inégal
3. La bonne idée qui permet de se démarquer
4. Un outsider qui a trouvé sa place
5. Pourquoi on aime Wild Hearts ?

L’autre pays des monstres gigantesques

Jadis, la région d’Azuma vivait sereinement, mais quand les animaux ont commencé à fusionner avec le paysage et à utiliser les ressources de dame nature pour devenir des monstres géants redoutables, l’endroit n’était plus sûr. Petit à petit, les habitants ont quitté les différentes zones de la région pour se réfugier dans le village de Minato. Mais la menace rode toujours et on arrive (avec notre personnage) au bon moment pour donner un coup de main et traquer un à un ces monstres gigantesques dans des combats épiques. En chemin, on découvre la technologie ancestrale des karakuri qui vont se montrer d’une puissance redoutable sur le terrain. 

« En plongeant dans l’histoire d’Azuma, on découvre un univers qui ne manque pas de surprises »


Bien que l’histoire de Wild Hearts soit assez commune, il n’en demeure pas moins qu’on se laisse happer par le récit servi par un bon nombre de PNJ sympathiques et avec une belle allure. Entre deux chasses aux montres, la faune locale nous conte son histoire et nous aide à reprendre le dessus et à repousser la menace que représentent les kemono. En choisissant de développer toute une histoire autour d’Azuma et des kemono, Wild Hearts se distingue des autres titres du genre en créant une véritable ambiance qui passe également par les paysages, le design et la musique. En effet, l’ambiance respire le japon féodal : on ne pouvait pas espérer mieux pour ce type de jeu.

L’HISTOIRE
Note : 4/5

Visuellement inégal

Ce qui nous frappe quand on foule pour la première fois les terres d’Azuma, c'est la quiétude qui baigne les lieux. Certes, on n'a pas encore rencontré de kemono mais le cadre, l'ambiance sonore et les sons de la nature sont bienfaisants. On prend un réel plaisir à progresser petit à petit à la découverte de ce monde nouveau, un monde qui vit avec toutes les bêtes qui peuplent les lieux, les éléments (le vent, l’eau…). C’est un vrai plaisir que de découvrir ce que ce monde nous réserve. En aventurier venu d'une contrée lointaine, on se sent un peu comme Christophe Colomb, car tout nous émerveille. Passée la surprise de la découverte, le jeu nous ramène à la réalité quand il montre ses points faibles. Pour résumer, le jeu nous offre le meilleur comme le moins bon, parfois on le trouve très beau, parfois on n’en revient pas que certaines textures et d'autres bugs ne s’alignent pas sur les standards d’un AAA, surtout que Wild Hearts est sorti seulement sur PS5, Xbox Series X|S et PC. Comme pour Forspoken, c'est toujours décevant de voir qu'un jeu attendu n'est pas à la hauteur ou qu'il ne nous satisfait pas à 100 %. Pourtant, si on a été sévère avec Forspoken, notre verdict est plus nuancé sur Wild Hearts, car le jeu se rattrape sur plein d'autres points.

« La musique est très japonisante, en combat ça amène un côté épique qui rend l'affrontement encore plus prenant. »

C’est notamment le cas sur l'ambiance générale, avec le côté Japon féodal qui nous a vraiment séduits, qui a su attirer notre œil (lire plus bas « Pourquoi on aime le jeu »). C'est vrai que l'on peut être plus indulgent quand un jeu offre de nombreux points positifs. Parmi ceux qui nous ont le plus marqués c'est l'OST qui est juste magistrale. Sans être trop présente, elle est là au bon moment, pour souligner les temps forts du jeu, c’est précisément ce que l’on attend d’une bande-son. Un autre aspect qui nous a bluffés, c'est par rapport à l'éditeur de personnage qui est ultra poussé. Quand on voit comment celui de Hogwarts Legacy a été encensé, alors qu'il assurait juste le service minimum, on avait hâte d'entendre l’avis sur celui de Wild Hearts. Mais à notre grande surprise, la plupart des testeurs sont restés muets alors que l'on peut vraiment, mais alors vraiment, tout faire pour personnaliser son personnage dans les moindres détails. Alors c'est vrai que visuellement le jeu souffle le chaud et le froid, pour autant, les points positifs prennent le dessus sur les points négatifs et le gameplay contribue à nous faire oublier les ratés visuels.

L’IMAGE ET LE SON
Note : 4/5

La bonne idée qui permet de se démarquer

Avec son gameplay, Wild Hearts propose une formule classique, donc éprouvée, à savoir aller se frotter à des monstres, remporter le combat, récolter des récompenses qui permettent d'augmenter son équipement et de se forger de nouvelles armes plus puissantes, ce qui permet d’aller chasser des monstres encore plus gros qui nous apportent des ressources de meilleure qualité pour mettre la main sur un équipement de haute qualité… Sur ce point, Wild Hearts n'apporte rien de nouveau, il respecte à la lettre les règles du genre. Pourtant, si le titre d'Electronic Arts nous a séduits c'est qu'il avait quelque chose de plus à nous proposer pour faire des étincelles sur le terrain. Ce qui caractérise les combats de Wild Hearts c'est la vitesse, tout est très nerveux, que ce soit notre personnage ou les monstres qui bougent dans tous les sens. Au début, on a été désemparé en se demandant comment on allait pouvoir faire pour ne pas perdre la face sur le champ de bataille, comment on allait pouvoir mettre la raclée à ses bêtes monstrueusement gigantesques.

« Les Karakuri sont des gadgets qui n’en sont pas »

Notre salut est venu des karakuri. Cette technologie ancienne permet, grâce au « fil » que l’on trouve un peu partout, de « fabriquer » des outils qui permettent de prendre le dessus surtout que plus on avance dans le jeu, plus on progresse, plus on améliore son équipement, plus ils deviennent perfectionnés (il existe trois types de karakuri dans le jeu). On passe d'un simple mur de protection au début de l’aventure, à une bombe qui fait de gros ravages et même un piège capable d'immobiliser pendant un certain temps les plus grands monstres du jeu, ce qui est parfait pour lui asséner une bonne volée de bois vert. Les karakuri sont la bonne trouvaille du jeu, celle qui pimente le gameplay et qui contribue à nous rendre accro. Pourtant, à la vue des premières vidéos de Wild Hearts, on pensait que ça allait être des gadgets, mais pas du tout, ils font partie de la stratégie de combat puisque certains sont plus adaptés à un type de monstres. Il faut faire les bons choix pour que cela soit efficace. Si les karakuri sont utiles en combat, ils le sont également dans la phase d'exploration, car ils permettent d'établir un camp, de construire un garde-manger, un séchoir d’aliments pour concocter des plats qui apportent des bonus, ils servent aussi à se déplacer plus vite. C'est tout un ensemble de tyrolienne que l'on a déployé sur notre map et qui nous a permis de quadriller chaque zone afin de les traverser en un temps record.

« Le challenge est au rendez-vous de Wild Hearts et ça comblera les amateurs du genre »

Inévitablement la comparaison avec Monster Hunter est là, mais le jeu d'Electronic Arts a su trouver le moyen de se démarquer et de faire en sorte qu'on prenne un véritable plaisir à profiter de leur proposition. Alors oui, le jeu n'est pas exempt de bugs, comme lorsque l’on est empêché, sans raison, de placer ses constructions sur le terrain. En plein combat, ça s'avère problématique, car on utilise notre réserve de fil sans pouvoir construire complètement le karakuri voulu, donc c'est un échec et on doit faire sans, ce qui peut être rageant. Des monstres qui s’avèrent redoutables, car ils sont en mouvement perpétuel, ils sont même frénétiques, un peu comme s'ils étaient sous acide pour certains d'entre eux, ce qui peut poser des problèmes quand on utilise une arme lente comme le marteau. L’IA fait tellement bien les choses que les kemono ne cessent de nous viser, ce qui laisse peu de temps pour reprendre non seulement son souffle, mais aussi des eaux curatives, les potions du jeu, pour régénérer sa santé. Sur certains aspects le jeu peut paraître plus simple que Monster Hunter, surtout avec l'utilisation des karakuri qui confère un vrai avantage en combat. En revanche, le « ciblage bloqué » que possède certains monstres a de quoi donner du fil à retordre et certains combats nous ont donné plus de problèmes que dans Monster Hunter.

GAMEPLAY
Note : 5/5

Un outsider qui a trouvé sa place

Inévitablement, on ne peut s'empêcher de comparer Wild Hearts avec Monster Hunter la légende qui a établi les règles en matière de chasse aux gros monstres. Il est évident que les ressemblances sont nombreuses, mais ça ne nous a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir dans la découverte de cette nouvelle licence. En effet, Electronic Arts et Koei Tecmo se sont appliqués pour créer un univers riche, vivant, inspiré, dans lequel on a pris plaisir à évoluer et à chasser une variété de monstres au design recherché. L'idée du jeu est que les animaux qui vivent sur Azuma ont fusionné avec leur environnement ce qui en fait des hybrides au design qui est du meilleur effet. On l'a vu, la qualité graphique est vacillante et pour une version next gen on s’attendait à mieux. Très clairement Wild Hearts n'est pas le plus beau des jeux, mais ça ne fait rien, ça n'a jamais enlevé notre plaisir de jouer parce que les mécaniques sont parfaites. En effet, c'est grâce au gameplay et à la bonne trouvaille des kemono que l’on a pris le dessus sur les monstres.

« Les kemono sont la bonne trouvaille du jeu qui permet à Wild Hearts de se défaire de l’étiquette "Monster Hunter-like" »

On en a eu pour notre argent, tant au niveau du contenu, de l'histoire qui est basique mais prenante, et au niveau du challenge avec une difficulté qui peut s'avérer élevée, mais avec le bon équipement, les bonnes armes, les améliorations, il n'y a pas de raison de rester sur le caillou. De toute façon, il y a le multi qui fait qu’on peut toujours bénéficier de l'aide d'un chasseur plus expérimenté pour faire la différence : c’est toujours une force pour ce genre de jeu. Le pari de se frotter à Monster Hunter était à haut risque, car ça ne peut que passer ou casser et pour Wild Hearts ça passe haut la main. Le jeu est très dynamique grâce à un arsenal de gadgets qui permet de se mouvoir très rapidement, ce qui est plus que nécessaire car les monstres sont redoutables, surtout quand ces derniers sont enragés. On ne peut que recommander le titre, autant pour les novices que pour les vieux routiers, il peut s’adapter à chaque style de joueur.

L’AVIS GÉNÉRAL
Note : 5/5

Pourquoi on aime Wild Hearts ?

Minato, où convergent toutes les zones, nous sert de point de repère, c'est notre QG qui fleure bon le Japon avec son architecture typique, ses échoppes traditionnelles, les couleurs chatoyantes, la présence omniprésente du bois et sa « faune » locale. On a adoré le look de l'intendante qui sort tout droit d’une estampe. On est tombé sous le charme de cette charmante bourgade inspirée par le folklore japonais et c’est avec un réel plaisir, qu’on a pris plaisir à évoluer dans un environnement chaleureux, avec des tenues qui rappellent le Japon féodal. Le lore de Wild Hearts, des monstres aux personnages, en passant par les paysages et surtout la bande-son, tout est un pur régal, tout fait référence au Japon et tout rend hommage au pays du soleil levant. D’ailleurs, au sujet de la musique du jeu, elle est tout simplement magistrale et en combat, elle ajoute une dimension épique aux affrontements.

Mate la vidéo pour en savoir plus sur Wild Hearts :

> Wild Hearts
un jeu Electronic Arts
sur PS5, Xbox Series X|S et PC
déjà dispo

[ Note : 18/20 ]

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