vendredi 26 août 2022

Le test de Saints Row sur PS5

À force de courir après le respect, les apprentis gangsters de Sains Row avaient fini par accéder aux hautes sphères du pouvoir (et même au-delà). Après quatre opus irrévérencieux, les Saints sont prêts pour un nouveau départ en repartant de zéro, afin de réécrire leur légende dans l’univers des open world. Deep Silver et Volition nous embarquent direction Santo Ileso, une ville imaginaire du Sud-ouest américain, qui brille aussi bien sous les néons des casinos que sous le soleil de plomb du désert. On s’est glissé dans la peau du Boss pour prendre le pouvoir et canoniser les Saints. On a testé Saints Row sur PS5, voici notre verdict…

SOMMAIRE

1. Quoi de neuf sous le soleil de Santo Ileso ?
2. Une ville sous son meilleur jour
3. Ça coûte la peau des Saints, mais ça vaut le coup
4. La résurrection des Saints
5. Pourquoi on aime Saints Row ?

Quoi de neuf sous le soleil de Santo Ileso ?

Ce qu’il y a de bien quand on décide de rebooter une franchise, c’est que l’on peut tout se permettre sans se soucier de savoir si cela aura un impact sur les précédents titres qui ont fait la légende de la saga. C’est donc sur une page blanche que les développeurs de Volition ont commencé à écrire les débuts de ces nouveaux Saints.

Leur première décision a été de situer l’action dans la ville de Santo Ileso, la petite sœur de Las Vegas la flambeuse, avec ses décors aussi atypiques qu’éclectiques, nous offrant ainsi une expérience riche et variée. C’est dans cette bourgade, entre néons de la ville et désert brûlant, que l’on va se forger notre légende. Quand l’aventure commence, nous, le Boss, vivotons de petits boulots en compagnie de trois colocs, mais pour voir grand, il faut faire les bons choix et rencontrer les bonnes personnes. Après avoir bossé pour Marshall Defense Industries, une Corporation paramilitaire privée bien décidée de purger la ville de la racaille à coup de systèmes d'armements avancés, on commence à rêver de prendre notre envol. « Petit bras deviendra grand » et voici le boss qui se voit déjà le maître des lieux et reléguer les Panthéros, le gang historique de Santo Ileso, et les Idoles, une secte anarchiste, au rang de petits joueurs. Petit à petit, notre boss gagne en respect, fait son nid et impose son style en recrutant de plus en plus de Saints : la légende est en marche.

Pour nous aider dans notre mission de « devenir notre propre boss », on est accompagné par Kevin, un ancien Idoles, DJ talentueux avec un carnet d’adresses bien rempli. À ses côtés, il y a Eli, ex-Marshall, planificateur hors pair, le compagnon idéal pour préparer les prochains coups. Il ne faudrait pas oublier Neenah, une ex-Panteros qui manie comme personne le volant, les dérapages et les créneaux, la partenaire idéale pour semer la police.
L’équipe étant au complet, on peut s’embarquer dans la découverte de la ville et commencer les premières missions (en jouant les gros bras) et ainsi poser les premières pierres de notre futur empire.
L’HISTOIRE
Note : 4/5

Une ville sous son meilleur jour

Dès les premières virées dans Santo Ileso, on constate le changement car les décors tranchent de ceux des précédents opus, du progrès a été fait pour offrir un jeu beau. Ici, on est sur un environnement à taille humaine et même si l’hypercentre se veut urbain, la tendance se veut plus ambiance Far West que Upper East Side. La ville a même un certain cachet qui lui confère son caractère, comme quand le vent se lève et apporte une brume sablonneuse fidèlement restituée. Les environnements sont bien travaillés et visuellement, le jeu est de meilleure facture que ses prédécesseurs. Oui, on se dit que cela aurait pu être encore plus beau, mais on sent que la direction artistique a été soignée pour donner une sensation de grandeur à ce monde ouvert.

D’une manière générale, le travail fait sur les éclairages et la lumière apporte beaucoup à l’ambiance du jeu. On contemple facilement l’horizon pour apprécier un coucher de soleil ou on s’accorde une pause pour apprécier l’architecture d’un nouveau quartier qui s’offre à nous. Les lumières de la ville nous émerveillent, les couleurs flashy donnent le ton : on prend plaisir à explorer les lieux. On le fait en musique, chacune de nos balades est accompagnée des chansons qui passent à la radio. Ça ne révolutionne pas le genre, c’est du déjà vu, mais quand la playlist est soignée, c’est un petit plaisir qui ne se gâche pas. Visuellement, on sent que l’accent a été mis sur la personnalisation du personnage et des véhicules et ceux qui aiment customiser vont se régaler.
L’IMAGE ET LE SON
Note : 4/5

Ça coûte la peau des Saints, mais ça vaut le coup

Quoi de neuf sous le soleil de plomb de Santo Ileso au niveau du gameplay ? Ce dernier Saints joue la carte du déjà-vu avec son monde ouvert où sont distillées tout un tas de quêtes principales et annexes, aux quatre coins de la cité. On ne peut se soustraire à l’une comme à l’autre si on veut aller au bout de l’histoire et si on veut jouer la carte de customisation, car avoir une caisse qui en jette, ça coûte un max. Ce qui va coûter la peau des Saints, c’est aussi l’achat de bâtiments qui permettront d’asseoir sa position dominante, on verra ça plus loin. La nature des quêtes annexes est inégale dans leur intérêt, mais ce qui compte, c’est le résultat donc parfois, il faut prendre son mal en patience : de toute façon ça vaut le coup.

Pour accomplir ces quêtes, mieux vaut être bien équipé et on a le choix entre les armes de poing, les armes au corps-à-corps, les lourdes, les mitrailleuses, le fusil à pompe, il y en a pour tous les goûts. Elles sont toutes regroupées dans la roue de sélection, y’a pas plus simple pour faire son choix. Là où les Saints jouent la carte de la nouveauté, c’est avec les aptitudes que l’on peut donner à son Boss. Au total, ce sont 21 aptitudes actives ou passives, de la plus classique à la plus déjantée, pour adapter son style de jeu et pimenter l’aventure. Si on le souhaite, on peut même appeler des Saints en renfort pour faire encore plus de dégâts. Plus on est de fou, plus on éclate d’Idoles et le mode coop fait également diablement bien le job. Quand ça se corse ou parce qu’on préfère jouer avec un pote, on a la possibilité de jouer à deux et boucler plus facilement des missions : une véritable partie de plaisir, les façons d’apprécier le jeu ne manquent pas. Toujours dans l’optique de prendre le dessus, des atouts Mineur, Majeur ou Elite seront à ta dispo pour peu que tu accomplisses certaines missions, mais là encore ça vaut le coup de ne pas les zapper.

L’idée est de boucler l’histoire principale (et ça tombe bien, ça ne traîne pas en longueur) pour passer à la suite et asseoir son statut afin de régner en boss de Santo Ileso. Pour y arriver, on va pouvoir, pour ne pas dire devoir, acheter des bâtiments à implanter dans les différents quartiers. Ces bâtiments seront la couverture de tes business pas très légales, mais carrément lucratifs si on s’applique à accomplir les missions qui leur sont imputées.

D’une manière générale, le gameplay s’adresse au plus grand nombre, car il est simple et à la portée de tous, chose qui est loin d’être le cas avec ses concurrences. Oui, c’est facile, ça va vite, pas réaliste, mais Saints Row s’est forgé sa réputation sur son côté décalé et mettait (sur ce point précis) une déculottée à GTA. Le but premier de Saints Row est de s’amuser, on est totalement dans cette optique.
GAMEPLAY
Note : 4/5

La résurrection des Saints

On peut dire qu’au fil des ans et après quatre opus qui ont séduit de plus en plus d’adeptes avec son humour, qui plaît ou révulse, le studio s’est rendu compte qu’il avait poussé le bouchon loin avec le quatrième Saints Row et qu’il serait compliqué de continuer après avoir fait exploser notre bonne vieille planète bleue. Le timing était parfait pour repartir de zéro et offrir un nouveau départ aux gamers qui voulaient se lancer dans l’aventure en espérant devenir le Boss.

C’est une bonne chose d’avoir choisi de rebooter la saga pour redonner aux Saints leurs lettres de noblesse. Cette nouvelle version ne révolutionne pas le genre, on est en terrain conquis, mais elle propose de réécrire un concept qui a permis à la franchise de se démarquer de ses concurrents. L’histoire est bien ficelée et propose une galerie de personnes aussi sympathiques que drôles. On adopte tout de suite nos acolytes et l’on se prend au jeu pour se frotter aux autres factions qui font la loi en ville. Oui, la recette est éprouvée, mais elle fait toujours mouche. Il faut dire que la forme est des plus travaillées avec une ville riche en diversité qui allie modernité et le charme du western, le tout baigné par une lumière qui donne son âme à la bourgade : visuellement on se régale.

L’idée du reboot était un moyen de revenir à ce qui a fait le succès du jeu et a permis à Saints Row de se démarquer de GTA. Parce qu’il était risqué et demandait un travail titanesque pour surpasser le jeu de Rockstar Games, les développeurs ont choisi de proposer un titre décalé en privilégiant le côté déjanté. Saints Row a toujours été drôle, malpoli et politiquement incorrect, ce nouvel opus ne déroge pas à la règle (même s’il est un poil plus sage) et nous en donne pour notre argent.

Ce reboot ne révolutionne pas le genre, il joue d’ailleurs avec ses codes, pour mieux les prendre à contre-pied et ça fonctionne. Ça fonctionne si on adhère à cette vision, mais cela ne pourra pas plaire à tout le monde. On peut comprendre que l’on trouve le jeu pas si beau que ça, que le gameplay ne soit pas révolutionnaire, le contenu un brin expéditif, mais si on le prend pour un nouveau chapitre de la saga, si on aime quand on ne se prend pas au sérieux et qu’on préfère le fun à la rigidité, on ne peut que se régaler à devenir le Boss des Saints.
L’AVIS GÉNÉRAL
Note : 5/5

Pourquoi on aime le jeu ?

Ce qui a fait la renommée de la franchise, c’est l’outil de création de personnages. Ici, il est tellement poussé au max que l’on peut tout faire. Pas de limitation pour créer le Saint de ses rêves avec tous les paramètres qui permettent de le singulariser, au cil près. On y a passé des heures, bien avant la sortie du jeu, si bien que l’on peut se lancer tout de suite dans le vif du sujet et boucler l’histoire qui va faire de nous le boss de Santo Ileso. Le jeu joue à fond la carte de la personnalisation et ce que l’on a pu faire avec son Saint est aussi possible avec les véhicules. Il suffit de débloquer l’atelier de Jim Rob et c’est parti pour une séance de Pimp my Car façon Saints Row. En permettant à chacun de personnaliser ce qui fait l’essence du jeu, Saints Row joue avec notre addiction pour la customisation et nous donne les moyens de réaliser nos rêves. C’est bien là la force du jeu, c’est la puissance de l’outil que les développeurs ont vraiment poussée. On aura de cesse de vouloir personnaliser son Boss et dégoter la tenue parfaite ou l’arme qui fera sensation sur le bitume de Santo Ileso. Oui, on peut y passer des heures, mais quel plaisir de jouer avec un personnage tout droit sorti de son imagination : cette liberté n’a pas de prix.

> Saints Row
un jeu Deep Silver
sur PS5, PS4,
Xbox Series X|S, Xbox One
et PC
Déjà dispo.

[ Note : 16/20 ]

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