SOMMAIRE
1. De l’autre côté du barreau
2. Un jeu qui se refait une beauté
3. Investigations
et autres joutes verbales
4. Pourquoi on aime Ace Attorney Investigations
Collection sur PS5 ?
De l’autre côté du barreau
Sept mois se sont écoulés depuis que l’on a testé Apollo Justice : Ace Attorney Trilogy sur PS5 qui avait permis à Phoenix Wright de souffler un peu, puisque c’était le jeune Apollo Justice qui s’essayait à l’art de la plaidoirie dans une collection qui apportait une vraie bouffée d’air frais. On le sait, la saga de Capcom ne manque pas de ressources et de personnages hauts en couleur. C’est un vrai vivier qui laisse présager des déclinaisons à « l’infini ». Depuis les premières affaires, ils ont été nombreux à croiser le verbe avec Phoenix Wright et parmi les plus marquants, il y avait Benjamin Hunter qui sortait du lot avec une personnalité plus qu’éloquente. Ainsi, c’est lui que l’éditeur d’Osaka a choisi pour sa nouvelle collection que l’on peut retrouver sur PlayStation, Xbox et Nintendo. Benjamin Hunter a donc fait ses premières armes aux côtés de (ou pour être précis, face à) Phoenix Wright, la terreur des salles d’audience, celui qui plaide plus vite que son ombre. Leurs affrontements sur les bancs des tribunaux nous avaient régalés, tant les deux hommes de loi étaient pugnaces et ne lâchaient rien. Cette fois-ci, Capcom nous livre une nouvelle collection de la saga avec le fameux procureur qui n’a qu’une idée en tête : faire éclater la vérité.« La saga Ace Attorney est si riche en personnages aussi loufoques que charismatiques que Capcom avait le choix pour nous offrir une nouvelle collection de jeux vidéo »
C’est donc en solo que Benjamin Hunter vole de ses propres ailes dans les deux jeux qui sont regroupés dans cette compilation. On retrouve Ace Attorney Investigations (sorti en 2010 sur DS en VO uniquement) et Ace Attorney Investigations 2 (inédit en France), deux opus qui permettent d’en apprendre plus sur l’homme, de le voir évoluer, jusqu’à se questionner sur ce qu’il veut vraiment. Il va remettre en question ses choix de carrière et il se peut même qu’il décide de passer de l’autre côté de la barrière, pour devenir avocat. Il faut faire les deux jeux pour connaître le fin mot de l’histoire. En attendant, il faut se résoudre à quitter le confort des salles d’audience pour se rendre sur le terrain et enquêter, collecter preuves et indices et surtout interroger les témoins afin de trouver et de démasquer les suspects. On est dans la lignée de ce qui a fait le succès de la saga Ace Attorney et ça fonctionne toujours aussi bien, on est piqué dès le début et on se régale, car cette collection fourmille également de personnages aussi sympathiques que drôles, ce qui nous donne des scènes rythmées par des dialogues savoureux, sur fond d’enquête d’affaire de contrebande internationale, avant d’affronter la juge Justine Delcour, encore plus rigide que la loi et qui a Benjamin Hunter dans le collimateur. Pour ses enquêtes, il peut compter sur son partenaire, le détective Dick Tektiv, qui suit aveuglément Hunter et qui se plie en quatre pour l’aider à résoudre les affaires. D’autres personnages entrent en jeu au fil des enquêtes. Ce sont des personnages toujours très bien travaillés dans leur personnalité et dans leur look. On a adoré les apparitions surprises de personnages emblématiques de la saga. Ce sont des clins d’œil que les joueurs, qui ont fait les précédents jeux, apprécieront.
Un jeu qui se refait une beauté
Il y a deux attraits principaux à cette collection remasterisée. Tout d’abord, il y a tout le travail fait sur l’amélioration visuelle qui offre des graphismes en haute définition. Comme tu en jugeras, le résultat à l’écran est des plus réussis. Le chara design prend toute son ampleur, les couleurs sont chatoyantes. Fini les scènes de crime pixélisées, quoique, il y a une fonction qui permet de jouer avec les graphismes d’origine. C’est une fonction qui ravira les amateurs de pixel art et de rétro gaming. C’est une bonne chose de pouvoir choisir la version qui nous convient le mieux. Plus que jamais, on est fan du travail effectué sous la houlette de Tatsuro Iwamoto, le concepteur original de personnages de la série Investigations. Le style graphique est soigné, on est même sous le charme des personnages chibi animé.« Avec cette version HD, le chara design prend toute son ampleur, les couleurs sont chatoyantes »
Pour ce remaster, Capcom a misé sur l’amélioration d'ergonomie pour rendre l’expérience joueur plus agréable. On sent bien que l’éditeur veut tout mettre de son côté pour livrer une copie parfaite. Le second attrait du jeu est la localisation en français, qui permet de toucher le plus grand nombre de joueurs, puisque le premier titre était sorti en France en VO, sans sous-titre, et le second est tout simplement inédit dans l’hexagone. Les dialogues texte sont tous en français et les quelques mots prononcés par les personnages le sont aussi : c’est vraiment plaisant et ça permet une immersion et implication totale dans l’aventure. On se dit que ce travail aurait dû être fait il y a des années, lors de la sortie originale des jeux, ce qui aurait évité de les rendre confidentiels. Mais la bonne chose, c’est qu’aujourd’hui, ce sont deux nouveautés à découvrir. Pour finir de parfaire cette collection, on aime le mode Galerie qui est une source d’info pour plonger dans la création des jeux avec illustrations, animations, croquis, pubs, synopsis et la bande originale comprenant 106 pistes audio du jeu et 23 pistes orchestrales. Car oui, la musique aussi a été remastérisée et elle est tout simplement magistrale.
Investigations et autres joutes verbales
Que nous réserve le gameplay de ces deux nouveaux opus et qu’ajoutent-ils par rapport aux précédents titres de la saga ? C’est ce que l’on a découvert au fil de la soixantaine d’heures qu’il a fallu pour prêter main-forte au procureur Hunter. Bien que Phoenix Wright ne soit plus là, bien que l’on joue du côté du procureur et bien que l’on ait quitté la salle d’audience, on retrouve ses marques et l’ambiance procédurale de la série. Mais bien sûr, les développeurs ont trouvé la formule qui permet aux deux jeux de se distinguer et de se singulariser des autres. Dans un premier temps, on peut désormais déplacer le personnage dans la scène de crime à analyser, à la recherche d’indices et pour interagir avec les autres personnes présentes. Ça se fait façon point’n click et cela donne une autre dimension à l’enquête. Comparé à ses prédécesseurs, cela donne un effet plus dynamique au gameplay. Parce que Hunter est un homme qui base sa technique de résolution sur la réflexion et les idées, les intuitions ou les déductions qu’il fait sont conservées en mémoire pour étoffer son enquête et pour nous permettre de s’y référer le cas échéant. On doit trouver ce qui cloche, aussi bien dans les décors que dans les témoignages que l’on récolte. C’est en associant les bons indices que l’on peut découvrir de nouvelles informations qui, une fois regroupées, nous permettent de faire avancer notre réflexion et d’arriver à nos fins. Bien sûr, si on se trompe, on perd un peu de notre jauge de vie et, bien sûr, quand elle tombe à zéro, la partie est terminée.« Finalement, avocat ou procureur, faire triompher la vérité, c’est la même énergie qui anime les héros de la saga »
D’autres activités judiciaires sont les bienvenues pour faire avancer l’enquête, comme le test au luminol, le relevé d’empreintes, l’analyse vidéo. Non seulement ça permet de trouver des indices, mais aussi ça permet de varier les plaisirs et faire en sorte que ça ne devienne pas trop redondant. L’un des gros atouts de Benji, c’est la délicieuse Cléa et son « Mini-Faussaire » qui permet de recréer virtuellement la scène du crime afin de mettre en lumière tout illogisme. Mais ce que l’on a le plus aimé, c’est l’échiquier mental que l’on retrouve dans le second jeu, sur lequel Hunter affronte un suspect pour le cuisiner dans les règles de l’art. C’est comme une partie d’échecs durant laquelle on doit attaquer quand l’adversaire baisse sa garde. Il faut faire preuve d’un sens de l’observation aiguisé pour capter le moindre changement de comportement et ne pas traîner, car l’exercice est chronométré. Là encore, un manque d’efficacité est sanctionné par un game over. Une fois de plus, le gameplay a su piquer notre curiosité par ce qu’il proposait. Il ne faut pas longtemps pour se laisser embarquer, car nous aussi, on veut résoudre les mystères que renferment les enquêtes de Benjamin Hunter. Le gameplay de cette collection repose sur les bonnes bases de la série et ajoute de la nouveauté. Ce sont ces mécaniques qui font que le gameplay ne tourne pas en rond. Cette diversité est très appréciable pour ne pas avoir l’impression de faire toujours la même chose.
Pourquoi on aime Ace Attorney Investigations Collection sur PS5 ?
C’est une fonction qui était apparue dans le précédent remaster de la saga, celui consacré à Apollo Justice, une fonction que l’on avait trouvée très utile pour ceux qui voulaient finir le jeu, mais qui trouvaient qu’il fallait trop se triturer les méninges pour résoudre les différentes affaires. Dans Ace Attorney Investigations Collection, on retrouve donc les modes de jeu Auto et Histoire qui permettent de (plus ou moins) se laisser porter par le jeu. On peut choisir d’enclencher les dialogues de façon automatique ou même, pour les plus « feignants » et ceux qui veulent simplement profiter du déroulé de l’histoire, laisser la console résoudre les énigmes à sa place. Comme, on peut changer de choix à tout moment, cela s’avère être une bonne solution quand on bute vraiment sur une énigme. Attention, parfois il sera demandé de reprendre le chapitre au début pour changer son choix. Ces deux modes sont destinés à faire profiter du jeu au plus grand nombre de gamers et à séduire les amateurs de cosy crime, car, dans ce cas, le jeu s’apprécie comme un bon bouquin dont les pages se tournent toutes seules.
L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY :4/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 4/5
[ LA NOTE : 16/20 ]
Pour en savoir plus, mate la vidéo de Ace Attorney Investigations Collection :
> Ace Attorney Investigations Collection
un jeu Capcom
sur PS4, Xbox One,
Switch et PC
déjà dispo.
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