jeudi 3 novembre 2022

Le test de God of War Ragnarök sur PS5

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
En 1998, Santa Monica Studio réinventait sa saga God of War en troquant l'univers de la mythologie grecque pour une ambiance « plus froide ». En installant Kratos à Midgard avec son fils Atreus, ils se frottaient aux légendes de la mythologie nordique au cours d’une aventure plus grandiose que jamais. Quatre années ont passé, alors qu’ils continuent d’explorer les 9 Royaumes, le père et le fils se préparent au Ragnarök et continuent de nouer des liens de plus en plus forts. Pourront-ils empêcher la fin du monde et sortir indemne de ce long périple ? C’est ce que l’on a découvert en testant God of War Ragnarök sur PS5, voici notre verdict…

SOMMAIRE

1. Un père et un fils pour empêcher une prophétie
2. Des environnements époustouflants
3. « Tu brûles Kratos… ça va passer ! »
4. Une suite digne de ce nom
5. Pourquoi on aime God of War Ragnarök ?

Un père et un fils pour empêcher une prophétie

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
En plein cœur du Fimbulvetr, l'hiver de trois ans qui annonce le Ragnarök, Kratos et Atreus continuent d'explorer les 9 royaumes et d'affronter les forces asgardiennes qui se dressent sur leur route. Nous voilà replongés dans l’aventure et ça commence dans des paysages enneigés où le père et le fils n'ont pas fini de panser leurs plaies (celles du corps, comme celles de l’âme). Accompagnés de visages familiers (Freya, Mimir, Brok et Sindri) et de nouveaux venus, dont Angrboda (l’une des dernières géantes), leurs combats ne seront pas de tout repos entre les Dieux nordiques et des monstres toujours plus coriaces qui se dressent devant eux, comme pour les empêcher de lutter contre la prophétie. Ils vont devoir jouer de la hache, des lames et de l'arc pour trouver paix et sérénité et éviter la fin du monde afin d'embrasser leur destinée…Tout un programme !

« En proposant une suite directe au premier opus, Santa Monica Studio signe avec God of War Ragnarök une aventure épique qui s’étoffe à mesure que les personnages gagnent en profondeur. »

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
En poursuivant l'aventure commencée il y a quatre ans, God of War Ragnarök étoffe des personnages déjà complexes et chargés d'un passé douloureux. De tous les protagonistes, c'est celui d'Atreus qui nous a le plus marqué et le plus ému. Il a grandi depuis ses premiers pas dans God of War et il continue de composer avec le caractère irascible de son père. Mais, il le sait, il n'est pas comme Kratos, sa sensibilité, son grand cœur et la générosité dont il fait preuve lui permettent d'avancer dans ce qu’il croit être sa destinée et d'aider le Dieu de la guerre à endosser son rôle de père. Au cours de cette aventure, Atreus est convaincu qu'il a un rôle à jouer dans le Ragnarök, mais avant tout, il doit éclaircir le mystère de la prophétie de Loki. C’est avec enthousiasme qu’on a accompagné la mue du jeune homme du début à la fin de cette aventure. On doit bien avouer qu’Atreus n'était pas notre personnage préféré du premier opus, trop chétif, un peu trop immature, il restait dans l'ombre de son père, mais, dans Ragnarök, il fait un pas de côté pour entrer dans la lumière (et comme on le verra plus bas, pour entrer dans la partie puisqu'il devient jouable) et se révéler complètement.

Le test de God of War Ragnarök sur PS5God of War Ragnarök nous offre une galerie de personnages que l’on apprécie de plus en plus, avec une mention particulière pour Sindri, le nain bricoleur, qui est toujours de l’aventure avec son frère Brock. Son humour, son attitude et la relation qu'il entretient avec Atreus sont des plus plaisants et contribuent beaucoup à notre attachement pour les personnages du jeu. Chacune de ses répliques fait mouche (« Ha ! Si ces dalles pouvaient parler… Elles auraient des bouches ») et confère au jeu la touche humoristique qui tranche avec la froideur dont Kratos fait preuve. De son côté, bien qu'il fasse des efforts, le Dieu de la guerre est toujours aussi peu loquace, mais il commence à montrer ses sentiments, pas trop quand même. Il reste dans la réserve et donne le ton quand il coupe court à la conversation d'un « non » autoritaire. Kratos est aussi froid que le Fimbulvetr, mais rien ne demeure figé et ses lames du chaos sont trop en feu et commencent à réchauffer son cœur à mesure qu'il accepte ses responsabilités de père. En se préparant pour le Ragnarök, Kratos va, lui aussi, continuer à changer.

L’HISTOIRE
Note : 5/5

Le test de God of War Ragnarök sur PS5

Des environnements époustouflants

Nos premiers pas dans le Midgard de God of War Ragnarök nous ont fait nous interroger quant à la différence graphique entre cet opus et son prédécesseur. À mesure que l’on avance dans le jeu, on prend conscience que le niveau graphique a monté d’un cran et qu’il est à la hauteur des capacités de la PS5. Le gros du travail a été fait sur les environnements qui offrent un niveau de détails impressionnant.

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
La beauté des décors doit beaucoup au travail sur la lumière et au ray tracing qui permettent de mettre en valeur les matières, les textures et leur rendu, mais ils donnent également du relief aux objets. Un sentiment particulièrement frappant sur les armures de Kratos et d’Atreus. En gros plan, le réalisme est tel que l’on peut vraiment voir l’épaisseur du métal et sa rugosité. Suivant la source de lumière, le rendu est différent, et c’est ce qui rend les effets si réalistes, si proches de la réalité. En effet, une même matière ne réagira pas de la même façon si elle est éclairée par la lumière naturelle, les réflexions du soleil, sur un environnement glacé ou dans la semi-pénombre d’une chambre éclairée par une bougie.

Ce sont tous ces détails qui attirent notre attention et nous font dire que « c’est vraiment beau ! ». Que ce soit la transparence de la glace et son scintillement au soleil, les particules qui virolent dans le désert, les joyaux qui illuminent les grottes sombres chez les elfes ou la luxuriante jungle des bois de Vanaheim que nous fait visiter Freya. Et que dire des effets de la poudre colorée (bleue, verte, jaune, mauve) dont se sert Angrboda en combat ? Le résultat est digne d’une color run.

« Pour s’immerger et apprécier la qualité graphique de God of War Ragnarök mieux vaut jouer sur une TV OLED avec le casque Pulse 3D »

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
Que ce soit sur le bois, le métal, la pierre ou la peinture, les effets sont extrêmement bien restitués à l’écran. D’ailleurs, pour profiter pleinement de l’expérience God of War Ragnarök et apprécier la qualité graphique du titre, l’écran sur lequel on joue est primordial. On a testé le jeu sur un téléviseur OLED TCL et le résultat nous en a mis plein les yeux. On a pu apprécier à sa juste valeur la puissance de la PS5. Il a suffi de lancer le jeu sur un rétroprojecteur ou sur une TV LED pour réellement voir la différence. Le combo idéal est de jouer avec le casque Pulse 3D de Sony pour une immersion totale, pour apprécier l’ambiance sonore de chaque zone, pour entendre la respiration saccadée de Kratos ou les bruits d’ambiance. Bien entendu, c’est aussi le meilleur moyen de repérer ses ennemis lors des combats en les situant dans l’espace. En jouant avec un casque, on a pu faire facilement la traque aux 48 corbeaux d’Odin. Ces petites bêtes ne sont pas toujours faciles à repérer, mais leurs croassements les trahissent instantanément, décrocher le trophée n’a pas posé de problème. Le réalisme du son 3D est tel que l’on s’est fait quelques frayeurs lors de nos explorations. On était en train de chercher si un artefact ou un coffre ne se cachaient pas dans une zone quand Tyr, qui se trouvait derrière nous, nous interpelle : gros coup de flip, c’était comme s’il se trouvait juste derrière notre fauteuil. On doit bien avouer qu’on s’est laissé prendre plusieurs fois, Freya nous a également fait le coup !

L’IMAGE ET LE SON
Note : 5/5

Le test de God of War Ragnarök sur PS5

« Tu brûles Kratos… ça va passer ! »

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
La majeure partie de God of War Ragnarök se joue avec Kratos en personnage principal. Comme dans le précédent jeu, il n’est pas seul pour progresser dans l’aventure et faire le ménage avec tous les ennemis et monstres qui se dressent sur son chemin. Que ce soit Atreus, Freya, Tyr ou Mimir, à un moment où à un autre, ils prêtent main-forte au Dieu de la guerre avec une série de coups bien sentie, qui leur sont propres et qui sont là en soutien. Mais comme on l’annonçait plus haut, Atreus est lui aussi jouable à plusieurs moments de l’histoire et c’est plutôt agréable de combattre avec le jeune homme. Il est même plutôt efficace avec son arc et ses phases de jeu sont plus « faciles » que celles de Kratos, ce qui permet de souffler, car oui, les affrontements peuvent être très compliqués, pour peu que l’on ait réglé le curseur sur un niveau de difficulté trop difficile.

Si d’une manière générale le gameplay est efficace, on émet un petit bémol au sujet du compagnon géré par l’intelligence artificielle. Parfois, il a des comportements « bizarres ». En effet, Il n’est pas rare qu’il disparaisse de l’écran pour apparaître soudainement devant nous. C’est le cas quand on avance trop vite et que l’on change subitement de direction. Il en est de même en combat puisqu’il est rarement attaqué, même par une horde d’ennemis se trouvant à ses côtés, mais bon, comme on est trop occupé à rester en vie, on n’en fait pas forcément cas. Néanmoins, ces compagnons de fortune sont d’une aide précieuse pour prodiguer des conseils en combat, en pointant une faiblesse de l’ennemi. En exploration, ils nous indiquent la direction à prendre ou ils nous donnent des conseils lors des différentes énigmes avec leurs mécanismes parfois complexes. En changeant le personnage que l’on contrôle ou en changeant de compagnon, on a une véritable diversité dans la façon de jouer, ce qui est une bonne chose pour ne pas s’endormir sur ses lauriers puisque l’aventure est copieuse. Il nous aura fallu plus de 70h pour boucler le jeu à 100%.

« Le gameplay repose sur les bases solides du premier opus et propose des nouveautés pour booster l’expérience de jeu »

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
God of War Ragnarök est un jeu d’action qui nous en donne pour notre argent et qui s’adresse au plus grand nombre grâce aux fonctions d’accessibilité qui permettent de « simplifier » la jouabilité et ses cinq niveaux de difficulté. Mais ce n’est pas tout, il ne faut pas négliger le côté RPG qui est bien pensé et pas trop complexe de façon à rester accessible au plus grand nombre. L’expérience gagnée au combat sert à améliorer ses armes, ses compétences et son armure. C’est valable pour Kratos, Atreus et Freya et cela permet d’ajuster les capacités du personnage en fonction de son gameplay puisque l’on peut soit privilégier l’attaque ou la défense. Dans le même ordre d’idées, on peut choisir de privilégier les Lames du Chaos ou la Hache Léviathan (et une troisième arme qui arrive plus tard dans le jeu) selon ses préférences, même si les deux sont nécessaires en jeu puisque l’une est feu et l’autre est glace donc plus efficaces sur certains ennemis spécifiques. Pour parfaire son équipement, il y a aussi l’atelier de Sindri et Brok que l’on retrouve à des points névralgiques de l’aventure. Ils se feront un plaisir de forger de nouvelles pièces, moyennant une certaine somme d’argent, qui permettront de gagner en puissance.

En se lançant dans l’aventure, on n’a pas été dépaysé, on a vite retrouvé nos marques et l’on s’est vite adapté aux nouveautés et nouvelles présentations des menus. Parce que Kartos et Atreus peuvent enfin fouler les territoires qui leur étaient interdits, ils vont rencontrer de nouveaux ennemis, mais aussi des visages familiers, ce qui était indispensable pour une suite qui se veut dans la foulée du précédent opus.

GAMEPLAY
Note : 4/5

Le test de God of War Ragnarök sur PS5

Une suite digne de ce nom

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
En lançant God of War Ragnarök sur notre PS5, on avait une petite appréhension quant à voir si cette suite allait être à la hauteur de nos attentes et comment le jeu de Santa Monica Studio avait évolué en quatre ans et si le titre passait le cap de la next gen en arrivant en exclu sur notre PS5. Les débuts de notre retour dans les 9 Royaumes nous ont laissés dans l'expectative, c'était comme si rien n'avait bougé, si on était tout simplement dans la suite du jeu et que rien n’avait changé, si ce n’est Atreus qui était devenu un jeune homme qui marche dans les pas de son père. Parce que le temps se joue de notre mémoire et enjolive nos souvenirs, on a relancé le premier God of War pour comparer, pour en avoir le cœur net, pour remettre à jour notre mémoire afin de mieux jauger ce nouvel opus, la neuvième itération de la saga du Dieu de la guerre.

C'est comme cela que l'on a pu prendre conscience de la beauté du titre et du travail que les développeurs avaient fait pour rester dans la continuité, tout en lui donnant une nouvelle dimension qui allait nous prendre (sans nous lâcher du début à la fin) et faire monter notre adrénaline à mesure que Kratos et Atreus se préparaient à affronter le Ragnarök. Puisque le titre est une suite directe, teasée à la fin du premier opus avec la scène de clôture et l'arrivée de Thor à Midgard, il est normal d'avoir un sentiment de déjà-vu à se retrouver une nouvelle fois en plein cœur des 9 royaumes. D'ailleurs, si tu te souviens bien, dans le premier God of War tous les royaumes n'étaient pas accessibles. Vanaheim, Asgard, Svartalheim et Jötunheim nous faisaient de l’œil, mais leur accès demeurait irrémédiablement interdit, chose qui se débloque avec Ragnarök.

Le test de God of War Ragnarök sur PS5
En continuant d'explorer des contrées que l’on pensait connaître comme notre poche, on découvre la suite de cette aventure qui repose avant tout sur la relation père-fils. C’est parce que Kratos et Atreus n’ont pas une relation facile, qui évolue et s’intensifie au fil du périple, que l’on se prend d’affection pour les deux hommes et du drame qui se joue.

« Parce que Ragnaröck reprend où l’on avait laissé Kratos et Atreus, on a l’impression de n’avoir jamais quitté les 9 Royaumes. En terrain conquis, on se reprend au jeu et on se reprend une nouvelle claque visuelle, servie par une histoire dieublement bien ficelée. »

Parce que l’on est fans de la saga, on a un degré d’exigence élevé quand un nouvel opus devient disponible. On attendait God of War Ragnarök et il ne nous a pas déçus, les aventures de Kratos et Arteus nous ont une fois de plus impressionnées. Difficile de ne pas se laisser happer (comme Kratos qui choppe un Draugar avec ses lames) par l’histoire et ses twists, ses moments dramatiques et l’intensité de l’action avec certains combats qui demandent à être recommencés, plusieurs fois, pour trouver la bonne mécanique et passer au suivant. Si le jeu permet de choisir son degré de difficulté afin que les plus exigeants, comme les novices, puissent profiter du jeu, God of War Ragnarök permet d’ajuster l'accessibilité, ce qui est plus qu’appréciable. Et quand ces ajustements ne suffisent pas, le changement de difficulté est toujours possible en dernier recours, mais attention, ce choix est irréversible, donc il est à utiliser uniquement si on se sait au pied du mur, mais que l’on veut continuer d’avancer dans l’histoire et de ne pas se priver d’en connaître le dénouement.

Le test de God of War Ragnarök sur PS5

Les défis ne manquent pas dans le jeu afin de nous donner de quoi jouer si on s’est mis en tête de platiner le titre : cette mission s’annonce aussi colossale que celle de Kratos d’empêcher le Ragnarök, mais qui est tellement gratifiante quand le dernier trophée s’affiche à l’écran. Ragnarök clôture l'épopée de Kratos et Atreus en territoire nordique et on se prend à rêver à la suite de la saga, car on ne voit mal Santa Monica Studio s'arrêter en si bon chemin : Wait and see ! 

L’AVIS GÉNÉRAL
Note : 5/5

Le test de God of War Ragnarök sur PS5

Pourquoi on aime God of War Ragnarök ?

En fait, ce n’est pas seulement God of War Ragnarök que l’on aime, mais toute la saga qui a fait la renommée de Santa Monica Studio. Lancé en 2005 sur PS2, God of War a été de toutes les consoles Sony (de la PS2 à la PS5, en passant par la PS Vita) en proposant, à chaque fois, une histoire solide, des graphismes à la hauteur de la console et un gameplay taillé pour les amateurs d’action. Cette recette gagnante a conquis de plus en plus de joueurs, ce qui a permis à la saga de devenir une référence vidéoludique. Depuis que Kratos a refait sa vie à Midgard, la saga a pris un nouveau tournant pour gagner en profondeur. Lui qui marchait seul alors qu’il se frottait aux Dieux et aux Titans, marche dorénavant avec son fils à ses côtés dans une suite épique, faite de grands moments du jeu vidéo, tant dans les combats que dans l’histoire avec ses moments d’émotions intenses. Nul doute que God of War Ragnarök demeure un vrai grand jeu vidéo d’action aventure avec un fort contenu narratif qui, une fois n’est pas coutume dans l’histoire de la saga, ne nous a pas déçus : bien au contraire, on en veut encore plus !

Pour en savoir plus, mate la vidéo de God of War Ragnarök :

God of War Ragnarök sur PS5
> God of War : Ragnarök, un jeu Sony sur PS5 et PS4,
le 9 novembre.
(Réalisé avec la version de test fourni gracieusement par Sony Interactive Entertainment Europe)

[ Note : 19/20 ]



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