Capcom continue de faire revivre les classiques de la
saga Resident Evil. C’est au tour du troisième opus de renaître sur
consoles et PC. On a testé Resident Evil 3 sur
PS4, voici le verdict...
Quand la Belle rencontre la Bête
Raccoon City n’en a pas fini avec l’horreur. On sort à
peine de Resident Evil 2 que l’on doit replonger dans cette
ville aux prises avec les zombies et ce nouvel opus s’annonce encore plus
stressant que les précédents avec de nouvelles menaces qui rôdent. Le Virus T,
le Nemesis, des zombies toujours plus coriaces et d’autres monstres cachés dans
les moindres recoins vont donner bien des soucis à la Belle Jill Valentine, l’héroïne du jeu. Ce nouveau chapitre des
méfaits d’Umbrella Corporation à Raccoon City prend place deux mois après les
événements du manoir Spencer, où l’on avait fait la connaissance de Jill (dans
RE1), mais dans la timeline Resident Evil, il se situe peu avant que
Leon et Claire se barricadent dans le commissariat de la ville (dans RE2).
On commence donc l’aventure en plein chaos, avec une ville à feu et à sang, avec
des zombies qui sont partout, mais ce n’est pas la seule menace que l’on doit
redouter. D’ailleurs, le ton est donné dès les premières minutes du jeu. Il ne
faut pas traîner si l’on veut échapper au Nemesis, l’arme biologique concoctée
par Umbrella Corporation qui en veut à la Belle. En effet, la Bête a une dent
contre les agents des S.T.A.R.S et rien (mais vraiment rien) ne pourra
l’empêcher de les éradiquer jusqu’au dernier et cette dernière n’est autre que
Jill qui n’a pas d’autre choix que de prendre ses jambes à son cou et ses armes
dans sa sacoche pour fuir la ville. Sa course-poursuite se fait sous la
bienveillance de Carlos Oliveira, membre du peloton du Biohazard Countermesure
Service, qui va lui donner un coup de main. L’aventure et la survie ont déjà
commencé, la quête pour découvrir ce que trame Umbrella aussi.
L’HISTOIRE
Note 5/5
Raccoon et ses splendeurs
Les développeurs de Resident Evil 3 n’auraient pas
pu réaliser cette nouvelle interprétation de ce jeu vieux de 20 ans sans le
fameux moteur graphique RE Engine. Capcom est fier de sa « bête » et
le géant nippon a de quoi puisqu’il a été utilisé pour Resident Evil 2
et 7 et Devil May Cry 5 : ça commence à faire une sacrée belle
carte de visite. Les environnements sont sublimés, le travail sur l’éclairage
permet de créer l’atmosphère oppressante de la ville. Visuellement, cette REcréation
du jeu original est une réussite, même le bestiaire a de quoi nous donner des sueurs
froides et les mains moites, ce qui n’est pas idéal pour agripper sa manette.
Ainsi, le Nemesis est plus terrifiant que jamais, il en impose et, dès que l’on
croise sa route, on sait que l’on a du souci à se faire. Face à lui, Jil est
sublime, le contraste entre la Bête et la Belle est la réussite du jeu. On a
toujours un peu de mal avec l’ouverture et la fermeture des portes qui n’ont
rien de naturel, Jill fonce façon rugbyman dans la mêlée, mais cela donne un côté
rétro au jeu et cela fait partie du « folklore » de Raccoon City.
Quant aux zombies, leur fausse lenteur les rend encore plus redoutables. Bref,
Raccoon City version 2020 mérite presque un 20/20.
L’IMAGE ET LE SON
Note 4/5
L’art et la manièRE de tuer les zombies
On est en terrain conquis (et connu) avec un gameplay qui
mélange action, exploration, résolution d’énigmes pour progresser et débloquer
des armes et, bien sûr, du dégommage de zombies et de monstres en tout genre.
Le jeu est basé sur l’atmosphère stressante qui règne dans la ville, ce qui
pèse sur nos actions. En étant trop stressé et en n’arrivant pas à se maîtriser,
il devient vite dur de shooter efficacement, du coup, on gâche des munitions et
on le sait, dans Resident Evil il faut compter ses cartouches. Une fois
de plus, il faut se montrer économe (ça va aussi pour tout ce qui permet de se
soigner). On ne peut que conseiller de ramasser plantes et autres poudres pour
combiner des remèdes et des munitions qui seront très utiles pour affronter
l’horreur. Afin de ne pas passer à côté de ces précieuses ressources, il est
toujours bon de garder un œil sur sa carte. En effet, tant que tout n’a pas été
trouvé, la zone reste affichée en rouge.
On peut s’appliquer à nettoyer chaque zone en
« tuant » les ennemis présents ou alors on peut aussi se faufiler et
tracer son chemin, mais il faut toujours garder un œil sur les monstres
présents, même ceux qui sont inertes, afin de ne pas se faire attaquer par-derrière
sans s’en apercevoir.
Si l’on est familier avec l’univers Resident Evil, on
trouvera vite ses marques et ses vieux réflexes. On appréciera d’ailleurs les
nouveautés apportées au gameplay comme la possibilité d’esquiver un ennemi qui
se montre un peu trop collant. Il faut de la pratique pour maîtriser cette
technique d’ultime recours. Une pression au bon moment sur la touche R1 et l’on
sort des griffes de ses assaillants : ce que l’on apprécie vraiment et que
l’on aurait aimé trouver dans Resident Evil 2. Pour venir à bout d’un
bestiaire de monstres revêches bien fourni, on peut compter sur sa dextérité,
mais surtout sur un arsenal d’armes que l’on améliore au fil du jeu.
Resident Evil 3 est un savoureux mélange entre action
et peur. L’ambiance pesante, la peur de tomber sur un zombie que l’on croyait
avoir terrassé, sentir le souffle de Nemesis qui passe tout cet opus à nous
traquer font que cette réinvention de Resident Evil 3 est une réussite
et ne trahit en rien le jeu original.
LE GAMEPLAY
Note 4/5
REbelote, on REplonge dans l’horreur
Comme chaque opus de la franchise, le titre fonctionne,
car il repose sur un duo dont l’alchimie est indéniable. Dans Resident Evil
3, Jill Valentine est soutenue par Carlos Oliveira qui fait partie de
l’U.B.C.S, le peloton du Biohazard Countermesure Service qui vient en aide aux
civils pour les extraire de Racoon City et éradiquer la vague de zombies qui
déferle en ville. C’est parce que Jill est un personnage qui a de la poigne,
mais qui n’est pas dénué d’émotions, qu’on l’estime et que l’on apprécie de
jouer avec. Capcom a pris la décision de retravailler le scénario du jeu en supprimant
certains passages, mais c’est pour mieux centrer l’intrigue sur le personnage
de Jill, pour rendre son affrontement avec Nemesis encore plus tendu. D’ailleurs,
seuls les retro gamers de la première heure pourront râler de voir cet opus être
tronqué de quelques scènes, les autres n’en sauront et n’en verront rien. C’est
incontestable, on aime se frotter aux zombies, on regrette seulement de boucler
le jeu aussi rapidement, heureusement que Resident Evil Resistance le multijoueur asymétrique 4 contre 1 est là pour faire
durer le plaisir.
L’AVIS GÉNÉRAL
Note 5/5
Pourquoi on aime Resident Evil 3 ?
Parce
que l’on aime jouer à se faire peur, car on aime quand, pris par le feu de
l’action, on sursaute par l’arrivée du Nemesis. On retient sa respiration et
l’on garde tous ses sens en alerte pour ne pas se laisser surprendre. Resident
Evil est l’une des rares sagas à nous tenir en haleine à chaque numéro. La
renaissance de ce troisième titre de la saga est une réussite, elle nous donne ce
que l’on était venu chercher à Raccoon City : des sensations, de l’adrénaline
et des affrontements épiques.
> Un jeu Capcom sur PS4, Xone et PC, déjà dispo.
[Note de la rédac’ : 18/20]
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