Le test de Space Lab… Quand la science rencontre la course à l’optimisation

Dans Space Lab, Studio H t’invite à diriger ta propre station laboratoire pour rivaliser dans la course à la recherche spatiale. Un jeu de pose de cartes, de gestion de main et de combinaisons où chaque décision compte. Entre objectifs à valider, course pour finir en premier et optimisation millimétrée, Space Lab propose une expérience fluide, fun et nerveuse. Mais réussit-il à se démarquer dans un genre déjà bien encombré ? C’est avec un exemplaire fourni par l’éditeur que l’on est parti dans l’espace. On a testé Space Lab, voici notre verdict…

Entre stations modulaires et défis scientifiques, Space Lab t’invite à bâtir le laboratoire ultime carte après carte. Un jeu rapide, précis et sous tension, où chaque décision peut changer le destin de ta station.

La science à portée de main… et de cartes

Space Lab t’embarque en orbite dans une ambiance de station spatiale modulaire, où tu devras recruter ton équipage grâce à quatre grandes agences scientifiques. Chaque joueur commence avec une station composée de trois capsules, chacune liée à des objectifs de construction.

« Quelques cartes et te voilà propulsé aux commandes d’un projet spatial »

Le matériel brille, littéralement, avec une direction artistique qui joue les reflets métallisés. Les cartes Lab, les projets, les tuiles de validation et les modules à placer gravitent dans un univers propre, épuré, très Studio H. Le thème spatial reste léger, mais il sert à structurer une expérience de construction de tableau nerveuse et efficace.

Des choix simples… pour une optimisation qui ne pardonne pas

Au cœur du jeu, tu n’as que trois choix possibles à chaque tour. Piocher des cartes Lab, recruter depuis le Centre de Recrutement ou poser des cartes dans ta station. Chaque carte indique son coût, son agence, sa spécialité, et parfois un effet immédiat ou une condition de scoring. Les capsules de ta station dictent leurs besoins. Celles du haut te donnent accès aux cartes Projet, tandis que celles du bas octroient des bonus si tu respectes la spécialité demandée. Cette disposition claire impose déjà une tension tactique dès les premières minutes.

« Trois actions suffisent, mais chaque erreur se paie cash »

Tu vas passer ton temps à assembler des chaînes de cartes pour remplir les objectifs des capsules et décrocher des tuiles Validation, souvent déterminantes au décompte final. La partie s’achève quand un joueur pose sa dernière carte ou valide son troisième objectif et tout l’intérêt (et la pression) vient de là. Space Lab est limpide et rapide, mais implacable, car un mauvais choix au mauvais moment suffit à te faire perdre la course.

Une course tendue et un tableau qui se construit à la vitesse de la lumière

Space Lab brille par la fluidité de ses tours. Tu joues, ça avance, les choix s’enchaînent naturellement et petit à petit les modules se relient. Le puzzle mental est permanent. Quelles cartes garder, lesquelles sacrifier, quels objectifs prioriser. Tes choix te feront prendre l’ascendant ou prendre du retard. La tension est là, douce mais constante, grâce à la course aux validations.

Cependant, le thème est volontairement discret. Si tu cherches un grand voyage narratif dans l’espace, tu resteras peut-être sur ta faim. On est dans un jeu de puzzle compétitif, pas dans une aventure cosmique. Mais si tu veux un jeu qui tourne comme une horloge et offre un vrai plaisir de construction, la station orbitale t’ouvrira volontiers ses sas.

Un jeu pour qui ?

Space Lab est parfait si tu aimes les jeux de cartes à tableau, les combos propres et lisibles, les parties rapides et stratégiques, les objectifs à valider dans un timing serré. Les joueurs qui apprécient la gestion de main, les jeux de course à l’optimisation ou les titres façon Château Combo y trouveront un terrain très familier. À l’inverse, si tu cherches une expérience très thématique ou dépaysante, le côté spatial assez « cosmétique » pourra te laisser tiède.

Une station qui tourne, mais une impression de déjà-vu

Space Lab est un jeu clair, fluide, efficace, avec une construction de tableau très agréable et une direction artistique réussie. Les parties sont courtes, tendues, renouvelables, et la disposition originale des cartes autour des capsules apporte un vrai plus mécanique. On donc salue la direction artistique toujours très soignée pour les jeux de Studio H. L’effet brillant et métallisé nous avait déjà tapé dans l’œil avec Tuliko et ici ça colle parfaitement à l’ambiance spatiale. Autre très bon point à mettre au crédit de l’éditeur, la mise en scène du jeu qui s’articule autour de la formation d’une station spatiale avec ses modules.

« Dans Space Lab, seuls les cerveaux les plus affûtés atteignent la stratosphère du scoring »

Ce genre de singuarité est toujours agréable et permet au jeu de se distinguer des autres. C’était déjà le cas avec Alice, de l’autre côté du miroir. Mais difficile de ne pas ressentir un certain déjà-vu : si tu connais les jeux de tableau modernes, tu navigueras ici en terrain connu. Space Lab fait tout bien, mais peine à offrir ce « quelque chose en plus » qui en ferait une référence. Reste un jeu solide, plaisant, portable, et franchement satisfaisant à sortir pour une vingtaine de minutes bien remplies.

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Entre efficacité orbitale et optimisation sous pression, Space Lab brille… mais pas toujours assez pour sortir de l’atmosphère des valeurs sûres du genre. 

Fiche technique | SPACE LAB
Éditeur : Studio H
Auteurs : Corentin Lebrat et Johannes Goupy
Illustrations : Weirdloop
Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
Âge conseillé : à partir de 10 ans
Durée : environ 20 minutes