LE TEST DE MALIKI : POISON OF THE PAST SUR PC
Sommaire
1. Un récit temporel aux enjeux
humains
2. Une direction
artistique au service de l’immersion
3. Un gameplay innovant et
exigeant
4. Maliki : Poison
of the Past, un RPG indépendant riche en émotions et en stratégie
5. Un amour assumé
pour les chats
Il y a des jeux qui arrivent sans faire trop de bruit,
portés par la passion plus que par une campagne marketing tapageuse. Maliki
: Poison of the Past est de ceux-là. Le projet né de la collaboration
entre Ankama (Dofus,
Waku) et Blue
Banshee (un studio breton indépendant, né de la rencontre entre l’auteur de la bande
dessinée, un game designer et un pionnier de l’animation à la française).De Roubaix (pour Ankama) à Lorient
(pour Blue Banshee), le jeu est inspiré de l’univers coloré et singulier de la
bande dessinée Maliki. Ce RPG au tour par tour te propose un véritable
voyage temporel, où écologie, humour, tendresse et tactique se côtoient.
Accessible tout en étant stratégique, narratif tout en laissant place à
l’exploration, ce titre a plein de bons arguments pour séduire le plus grand
nombre de gamers.
Un récit temporel aux enjeux humains
Dès les premières minutes de jeu, Maliki : Poison of the Past pose ses bases narratives avec de cette aventure. Tu y incarnes Sand, un voyageur temporel aussi courageux que sportif, qui rejoint l’univers de Maliki dans un futur envahi par une entité mystérieuse : le Poison, un monstre végétal polymorphe et multidimensionnel. Ce végétal corrompu menace l’humanité en rongeant le tissu spatio-temporel. C’est là que tu interviens. Armé du Chrono Pack (inventé par Fang) tu vas manipuler le temps et combattre. Si tu es prêt à voyager dans les différentes époques pour réparer les failles et empêcher cette menace de se propager, le jeu est fait pour toi.
Dans cette aventure, tu n’es pas seul à accompagner Maliki puisqu’une galerie de personnages haut en couleurs est aussi de la partie. Il y a Becky la calme et amoureuse des animaux et Fénimale la féline mystique, râleuse et rentre-dedans (qui nous a bien fait rire). Sans oublier Fang, l’intendante du Domaine (le lieu qui va devenir ton repère) qui est dévouée à Maliki et qui a le cœur sur la main. Ensemble, tu avances à travers des lignes temporelles divergentes où chaque époque a ses particularités, ses habitants, ses énigmes à résoudre et ses choix à faire. Car oui, le jeu ne se contente pas de raconter une histoire : il te la fait vivre et te permet d’y prendre part.
« Ce RPG au tour par tour te propose un
véritable voyage temporel, où écologie, humour sont au rendez-vous »
Les dialogues sont souvent savoureux, portés par l’humour
caractéristique de la BD. Certains passages sont touchants. Tu sens que les
développeurs ont mis du cœur dans leur écriture, en s’adressant autant aux fans
de la première heure qu’aux néophytes. Malgré le côté kawaii du jeu, il y a un
côté « sérieux » avec, en toile de fond le thème de l’écologie comme
le précise Souillon, le créateur de Maliki : « L'écologie est un
sujet qui me tient à cœur et dans lequel rien n'est jamais tout noir ou tout
blanc. Il y est surtout question d'espèces luttant chacune pour leur survie ou
leur famille. Le jeu pose la question de la place de l'humanité dans la nature,
sans jugement ni complaisance. »
Ce qu’on a aimé
- La richesse de l’univers, fidèle à l’œuvre originale
- L’émotion qui se dégage de certains arcs narratifs
- Les dialogues bien écrits et savoureusement drôles
Ce qu’on a moins aimé
- Quelques longueurs dans le rythme, notamment en milieu de partie
- Certaines quêtes secondaires manquent d’impact narratif
Une direction artistique au service de l’immersion
Visuellement, Maliki: Poison of the Past est un
véritable bijou artistique. Le jeu mélange des décors stylisés avec des
personnages dans un style proche du chibi japonais qui conservent l’identité
graphique de Souillon. Chaque environnement regorge de détails, de couleurs, de
contrastes. On passe d’une forêt futuriste aux reflets violets à une ville
médiévale rongée par le Poison, sans jamais perdre en lisibilité ni en beauté. Les
animations sont fluides, notamment en combat où les attaques spéciales s’accompagnent
d’effets visuels très satisfaisants. Mention spéciale aux expressions faciales
des personnages, toujours réussies et souvent hilarantes, on retrouve ce qui a
fait le succès de la bande dessinée.
« Même si on passe de la 2D à la 3D, l’identité
graphique de Souillon est toujours identifiable »
Côté son, c’est la bande originale composée par Tai Wuang
(du groupe Starrysky) qui t’accompagne tout au long de l’aventure. Avec plus de
60 pistes musicales, le jeu propose une ambiance sonore variée, cohérente et
immersive. Les thèmes de combat sont dynamiques, les musiques de repos sont
apaisantes et des morceaux épiques lors des moments clés te donnent des
frissons. Cette ambiance sonore incroyable permet de pallier l’absence de doublages
vocaux. Ce manque peut freiner certains joueurs et on aurait adoré que tout ce
beau monde donne de la voix pour nous immerger encore plus dans cet univers si
riche.
Ce qu’on a aimé
- La direction artistique sublime et cohérente
- Une ambiance sonore riche et variée
- L’animation des personnages et des attaques
Ce qu’on a moins aimé
- Pas de voix, ce qui aurait ajouté de l’émotion
- Quelques soucis de clipping dans les zones très végétalisées
Un gameplay innovant et exigeant
Le cœur du jeu, c’est son gameplay stratégique au tour
par tour et à ce niveau, Maliki : Poison of the Past propose une
expérience qui pourra séduire le plus grand nombre. Le système repose sur une
gestion singulière du temps et de l’espace. Chaque personnage agit selon une
timeline visible et tu peux influencer cette ligne temporelle pour décaler les
actions, projeter des attaques dans le futur, ou encore intercepter des coups.
Tu peux (et dois) jouer avec le passé, le présent et le futur. Chaque héros a
un rôle distinct : tank, soigneur, DPS, soutien. Tu devras gérer tes
compétences, ta position, mais aussi le temps d’action de chacun. Certains
ennemis changent de comportement selon la période et l’usage des pouvoirs
temporels est indispensable pour t’en sortir dans les combats de boss, souvent
corsés. Ça apporte une vraie spécificité au jeu. La manipulation du continuum
espace-temps pour se battre est une bonne idée.
« On joue avec le temps, on manipule le passé
et le future pour être plus redoutable en combat »
Mais Maliki : Poison of the Past, ce n’est pas que
du combat. Tu passes aussi beaucoup de temps au Domaine, ton refuge hors du
temps et du chaos. C’est l’endroit (à la Animal Crossing)
où tu peux planter, récolter, cuisiner, fabriquer des objets, améliorer ton
équipe et discuter avec tes compagnons. Ce mélange entre gestion et action
fonctionne très bien et offre des moments de respiration bienvenus entre deux
missions. Jamais redondant, car le domaine se développe à mesure que l’on
progresse et il y a toujours de nouvelles choses à faire.
Ce qu’on a aimé
- Le système de combat temporel, original et tactique
- La diversité des personnages et des approches possibles
- Le Domaine, un vrai petit jeu de gestion dans le jeu
Ce qu’on a moins aimé
- La courbe de difficulté un peu raide au début
- L’interface parfois trop dense, surtout pour la gestion
Maliki : Poison of the Past, un RPG indépendant riche en émotions et en stratégie
Avec Maliki: Poison of the Past, Blue Banshee et
Ankama signent une adaptation aussi fidèle que créative de l’univers de Maliki.
En sortant du jeu, on se dit que les jeux indépendants ont encore de belles
choses à nous offrir et servent souvent de pépinière. Le jeu ne révolutionne
pas tout, mais il innove là où ça compte, au niveau du gameplay. Il ose mêler
tactique et narration, gestion et émotion, dans un écrin artistique travaillé
qui fait vivre l’univers de Maliki dans le monde ludique du jeu vidéo. Ce n’est
pas qu’un produit dérivé de la BD, c’est une vraie œuvre à part entière, qui
réussit à prolonger l’univers tout en le renouvelant. Bien sûr, tout n’est pas
parfait avec quelques soucis techniques, un équilibrage parfois brutal ou une
absence de voix qui aurait renforcé l’attachement aux personnages. Mais ces
défauts sont largement compensés par la générosité du contenu, la passion du
studio et l’intelligence de la construction ludique.
« Le jeu est beau, malin, exigeant parfois,
mais toujours généreux. Il propose une aventure pleine de cœur, qui ne te prend
jamais de haut, mais te demande de t’investir pleinement »
Si tu aimes les RPG, les récits sensibles, ou simplement
les jeux qui sortent un peu des sentiers battus, tu passeras un excellent
moment avec ce Maliki. Si tu te demandes si le jeu est fait pour toi
parce que tu n’es pas familier avec l’univers de Maliki, tu n’as pas de
soucis à avoir, même si tu ne connais rien à la BD, tu trouveras ici un point
d’entrée accessible et engageant. Entre son gameplay riche, son esthétique
charmante, et son écriture soignée, Maliki: Poison of the Past s’impose
comme une très belle surprise de ce début 2025. Une œuvre à ne pas manquer !
Un amour assumé pour les chats
Que serait l’univers de Maliki sans les chats ? Le
jeu aussi sait montrer son amour des félins et si ce n’est pas encore le cas,
nul doute que tu vas finir gaga de chats comme Maliki peut l’être. Et pas juste
en clin d’œil. Les félins sont partout et tu vas pouvoir les caresser. Pour
rester dans le monde animal, on a aimé que Becky la fermière se fight avec le
soutien de ses moutons ou de ses poules. On aime beaucoup le côté pet friendly,
c’est une façon tendre et originale d’intégrer un élément emblématique de la BD
tout en l’adaptant au gameplay. C’est aussi un bon reflet de l’âme du jeu :
drôle, mignon, mais jamais superficiel.
L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY : 4/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 5/5
[ LA NOTE : 17/20 ]
Lire aussi : Maliki – Poison of the Past dévoile le gameplay et une démo
Pour en savoir plus, mate la bande-annonce de
Maliki : Poison of the Past :
> Maliki : Poison of the Past
un jeu Ankama
sur Switch et PC
déjà dispo.
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