Après deux films qui ont enflammé le box-office, la saga Avatar est de retour et prend d’assaut le jeu vidéo avec la dernière production d’Ubisoft qui a mis les moyens pour être à la hauteur des attentes des joueurs et de l’univers créé par James Cameron. C’est sur PS5, avec un code fourni par l’éditeur, que l’on a débarqué sur Pandora afin d’explorer des frontières inconnues. Voici notre verdict…
SOMMAIRE
1. Une aventure inédite qui nous
replonge dans l’univers Avatar
2. Une direction artistique
impeccable qui régale nos sens visuel et auditif
3. L’exploration avant le combat pour
devenir Na’vi
4. Une beauté
impressionnante, un gameplay décevant
5. Pourquoi on aime Avatar :
Frontiers of Pandora ?
Une aventure inédite qui nous replonge dans l’univers Avatar
Il y a quatorze ans, Ubisoft nous livrait le jeu James Cameron's Avatar : The Game, un jeu adapté du premier film. Malgré la suprématie de la saga au box-office, le jeu n’avait pas rencontré le succès escompté. Aujourd’hui, le studio réitère l’expérience après que La voie de l’eau, le second long-métrage a récolté plus de 2.2 milliards de dollars à travers le monde. Le studio a appris de ses erreurs et s’est appliqué à nous livrer une histoire inédite, située dans la chronologie de la saga entre le premier et le second film. Ainsi, quand on se lance dans l’aventure, on découvre que la RDA « enlève » des enfants Na’vi abandonnés afin de leur inculquer les bonnes manières humaines, mais surtout pour en faire de bons soldats, prêts à se révolter contre les autres peuples de la planète afin que l’organisation militaire puisse spolier Pandora de ses ressources. Mais le cours des choses va faire que l’on va se rebeller et arracher notre liberté pour découvrir Pandora, sa faune, sa flore et ses autochtones, afin de partir sur les traces de ses ancêtres et de découvrir ses propres racines.
« en même temps que le personnage que l’on incarne, on découvre les lieux et les paysages somptueux de Pandora »
Le jeu nous offre donc une aventure inédite, mais qui se glisse parfaitement dans l’univers d’Avatar et son univers si riche. Il arrive à trouver sa place en proposant un jeu qui repose sur l’exploration de cette nouvelle zone que les films ne nous avaient pas montrée. Ainsi, qui appellent à la contemplation et qui nous poussent à nous sentir Na’vi. À côté de cela, le scénario reprend le thème de la dénonciation de la colonisation avec la RDA qui est omniprésente sur Pandora, mais que l’on affronte en compagnie des autres tribus que l’on apprend à connaître. Certains pans de l’histoire sont convenus, cela reste très manichéen (ce que l’on reproche également aux films), cela aurait mérité plus de nuances pour rendre l’intrigue plus complexe, plus imprévisible, plus prenante et nous proposer des personnages plus travaillés. Il n’en demeure pas moins que l’on a pu mettre le négatif de côté à mesure qu’on s’est laissé prendre au jeu, à mesure que l’on a avancé dans l’exploration et que la direction artistique du jeu nous en a mis plein les yeux.
Une direction artistique impeccable qui régale nos sens visuel et auditif
On pourra dire tout et son contraire sur le jeu, mais s’il y a bien une chose qui met tout le monde d’accord, c’est la beauté des décors qui recrée Pandora de la plus belle des manières. Si la version cinématographique nous avait éblouis, cette version vidéoludique d’une région pas encore explorée par les longs-métrages est tout simplement époustouflante. Les biomes que l’on explore offrent une faune et une flore luxuriantes et c’est parce que ce monde ouvert est détaillé qu’il est si vivace et qu’il donne envie de jouer les explorateurs. On ne peut que saluer le travail des développeurs qui ont mis du leur pour être à la hauteur de ce que l’on attendait et pour offrir des environnements vivants, qui réagissent suivant la météo ou le cycle jour nuit qui nous plonge dans des univers phosphorescents qui nous laissent bouche bée. Ainsi, on se laisse à se rêver dans une version VR qui aurait tout son sens pour nous faire sentir Na’vi. Mais à côté de cela, le jeu paraît un peu vieillot dans sa réalisation avec le montage des cinématiques d’un autre temps, celui d’avant les next gen. On regrette qu’il n’exploite pas la puissance de la PS5 pour faire fi des temps de téléchargement.
« Visiter Pandora, vu du haut, à dos d’Ikran, on n’a rien fait de mieux ! »
Un sentiment de frustration que l’on ressent d’entrée de jeu, ce qui n’est jamais bon de démarrer sur le mauvais pied, avec des cinématiques qui sont saucissonnées, courtes, ce qui casse le rythme et nous empêche de s’immerger pleinement dans l’histoire. Ce n’est pas l’éditeur de personnage qui marque des points, car trop simpliste. On comprend l’idée que créer son avatar permet l’engagement du joueur, mais ici c’est trop simpliste et il aurait mérité plus d’options de personnalisation. Tant qu’à jouer cette carte, autant la jouer à fond. C’est d’autant plus regrettable que la console à tout ce qu’il faut pour éviter les sentiments de frustration et offrir une fluidité dans les cinématiques. Cette maladresse est d’autant plus regrettable que le jeu est magnifique, les décors sont somptueux et, pour le coup, la puissance de la console permet de restituer à l’écran des décors dignes des films. Visiter Pandora, vu du haut, à dos d’Ikran, on n’a rien fait de mieux. C’est de cette façon que l’on peut jauger et apprécier le travail fait par les développeurs qui ont soigné le game design. Ainsi, la magie prend vie et c’est totalement grisant de se laisser porter et d’explorer les lieux, en plus, on le fait sur une bande-son digne des films, c’était indispensable pour jouer à jeu égal avec les longs-métrages. La musique est grandiose, le sound design ultra travaillé ce qui contribue à notre immersion : le jeu continue de marquer des points.
L’exploration avant le combat pour devenir un Na’vi
Le jeu commence vraiment quand on se retrouve à fouler, pour la première fois, le sol de Pandora. Pour renforcer le sentiment d’immersion, le jeu nous invite à nous débrouiller par nous-mêmes. On a la possibilité d’opter pour le « mode dirigé », mais très honnêtement, le « mode exploration » permet de prendre l’ampleur du travail accompli pour créer ce monde. Ainsi, on retrouve nos instincts primaires de gamers, ceux que l’on ne prend pas par la main pour les amener d’un point A à un point B. Que c’est plaisant de devoir se débrouiller seul avec son sens Na’vi pour se frayer son chemin et décoder les indices afin de trouver sa voie. L’exploration constitue plus de la moitié du gameplay et ce n’est pas seulement pour s’immerger dans le monde, mais c’est aussi pour ressentir le vent, entrer en communion avec la nature et retrouver la trace de ses racines. Se frayer un chemin dans cette jungle colorée est aussi un moyen de crafter afin d’améliorer son personnage. D’ailleurs, cinq arbres de compétences permettent d’interférer sur la chasse, l’artisanat, mais aussi sur la santé, le combat et le transport. Sur ce dernier point, il faut prendre ses jambes à son long cou de Na’vi au début du jeu, puis cela devient plus facile à dos d’Equidius ou prendre de la hauteur (et apprécier Pandora vue du haut) avec son Ikram. Les développeurs ont trouvé la bonne formule pour rendre l’exploration des plus agréables, et cela, d’une façon très fluide. Les déplacements de notre personnage, malgré sa hauteur, sont bien gérés et offrent une expérience des plus appréciables.
« Les déplacements de notre personnage, malgré sa hauteur, sont bien gérés et offrent une expérience des plus appréciables »
L’exploration permet de faire la rencontre des différentes tribus qui peuplent les lieux. Il faut soigner les interactions afin de gagner leur confiance, ce qui permet d’améliorer son équipement et donc son niveau. À côté de cela, il va falloir se frotter à la RDA et son armée d’humains, de robots et d’hélicoptères. Il faut sans cesse renouveler les attaques pour éradiquer ces sources de pollution qui font mourir la planète. Non seulement, c’est répétitif, car les bases sont nombreuses, mais en plus, il faut faire avec une IA des plus récalcitrantes, car pas équilibrée du tout (soit aveugle, soit trop alerte) ce qui gâche le plaisir et nous pousse à jouer la carte de l’infiltration. Pour se défendre, on aura le choix entre des armes humaines, ou Na’vi que l’on a trouvées plus adaptées à la situation, notamment avec l’arc qui se montre la plus efficace de toutes et plus dans l’esprit des autochtones. Alors, oui, les combats apportent de la diversité au gameplay, mais on a préféré tout ce qu’il y a en périphérie, comme crafter, cuisiner, améliorer son équipement ou mettre la main sur les capacités de nos ancêtres qui sont de véritables atouts pour prendre le dessus. Ça vaut le coup de partir à la recherche des fleurs qui renferment ces « joyaux » et d’apprécier, encore et encore dans les trésors qui composent Pandora.
Une beauté impressionnante, un gameplay décevant
Pour le succès du jeu, il aurait mieux valu qu’Avatar : Frontiers of Pandora sorte l’année dernière, quand « La voie de l’eau » trustait le box-office mondial. Mais voilà, Ubisoft a fait le choix de prendre le temps de le finaliser afin de proposer quelque chose d’abouti qui nous offre une véritable expérience vidéoludique autour de l’univers créé par James Cameron. D’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’avoir vu ou d’apprécier la saga pour se prêter au jeu de Frontiers of Pandora tant ce monde ouvert se suffit à lui-même. C’est d’ailleurs une bonne porte d’entrée pour découvrir l’univers cinématographique des Na’vi, si ce n’est pas déjà fait. Si le côté exploration de la faune et de la flore, si la découverte des us et coutumes Na’vi et si les treks sur terre et dans les airs, nous ont occupés de longues heures durant nos phases de jeu, on a moins été séduit par les phases de combat que l’on a trouvées trop répétitives et par l’histoire trop manichéenne de la saga. Ce dernier point est un reproche que l’on fait à l’œuvre de Cameron qui se veut trop binaire et qui manque cruellement de nuances. La simplicité de la vision de Cameron est masquée par un monde haut en couleur, qui en met plein la vue. Soigner l’esthétisme est primordial pour attirer l’attention, mais ça ne fait pas tout. Si la forme est dénuée de fond, on s’ennuie rapidement. Il n’aurait fallu pas grand-chose de plus à Avatar : Frontiers of Pandora pour qu’il coche toutes les cases et qu’il fasse l’unanimité. Pour autant, les reproches que l’on fait au jeu sont vite balayés par les points positifs. DualSense en main, on a vécu une véritable expérience sensorielle tant les fonctionnalités de la manette sans fil de Sony sont exploitées pour nous permettre de ressentir le cœur battant de cet univers vraiment vivant, visuellement parlant, au niveau sonore et, donc, au niveau du toucher. Le point fort du jeu est donc l’esthétisme et le pari de recréer Pandora en jeu vidéo est donc relevé, ce qui n’était pas gagné d’avance, car un monde ouvert comme celui-ci est un joyau, s’il est réussi, une catastrophe s’il est raté. Heureusement pour nous, cette dernière option n’est pas d’actualité.
« On a vécu une véritable expérience sensorielle grâce aux fonctionnalités de DualSense »
Et puis le monde ouvert de Pandora est vraiment époustouflant. On a ressenti les mêmes sensations que celles éprouvées lors de notre découverte d’Horizon Forbidden West. On aime quand un univers est aussi beau et qu’il nous pousse à nous perdre pour en découvrir les moindres recoins. C’est précisément le sentiment que l’on a expérimenté ici, surtout qu’Ubisoft a fait le choix de nous laisser se débrouiller « seul » sans (vraiment) d’indications pour nous guider. Pour certains, cela pourra s’avérer déstabilisant de ne pas être pris par la main pour avancer dans le jeu. On avait perdu ce sentiment puisqu’au fil des ans, les jeux se veulent de plus en plus accompagnateurs pour ne laisser personne sur le carreau (donc pour enrôler de plus en plus de joueurs qui consomment les jeux trop rapidement). On a redécouvert le plaisir de prendre son temps, même si parfois on s’est agacé à tourner en rond, mais, finalement, ces moments sont vite oubliés et seuls l’expérience, ce que l’on a vécu et les émotions fortes que l’on a ressenties, restent gravés dans notre mémoire de gamer.
Pourquoi on aime Avatar : Frontiers of Pandora ?
Parce que le jeu proposera un Season Pass qui peut déjà être acheté, sauf pour ceux qui ont opté pour l’édition Gold ou Ultimate qui contient déjà ce pass. Il faudra être patient, car il ne sera jouable qu’à l’été 2024 et proposera deux packs histoire pour faire durer le plaisir de jouer sur Pandora. Il y aura le Pack histoire 1 « Le Briseur de ciel » et le Pack histoire 2 « Les Secrets des montagnes ». On aime l’idée de proposer du contenu bonus post lancement pour continuer à faire vivre le jeu, bien après sa sortie. C’est toujours l’occasion de se replonger dedans, surtout si le jeu nous a séduits. C’est aussi un bon moyen de le voir différemment, après l’avoir digéré. À noter que le Season Pass propose déjà une quête bonus, « Échos familiers » durant laquelle il faut infiltrer une base militaire hautement sécurisée de la RDA afin de mettre la main sur des données classifiées et, bien entendu, procéder à un sabotage en règle.
L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :4/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 4/5
[ LA NOTE : 17/20 ]
Pour en savoir plus, mate la vidéo d’Avatar - Frontiers of Pandora :
> Avatar : Frontiers of Pandora
un jeu Ubisolft sur PS5,
Xbox Series et PC,
déjà dispo.
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