vendredi 30 juin 2023

Le test de Ghost Trick : Détective fantôme sur PS5 (avec la version PS4 du jeu)

Il y a des jeux qui ont passé les décennies et qui jouissent toujours d'une bonne aura parce qu'ils se sont fait remarquer par leur originalité lors de leur sortie, même si le succès n'a pas été au rendez-vous. Ghost Trick : Détective fantôme fait partie de ces titres que l'on connaît, mais à côté desquels on est passé ou que l'on n'a pas eu l'occasion d'y jouer. Avec sa remastérisation, Ghost Trick : Détective fantôme s'offre à nous pour enfin découvrir ce jeu d'enquêtes et d’énigmes (style puzzle game et point & click) teinté d'une grosse bonne dose d'humour. Sorti en 2010 sur DS, on a voulu savoir ce que cela faisait de jouer à ce titre en 2023 avec un code fourni par l'éditeur. On a testé Ghost Trick : Détective fantôme dans sa version PS4 (sur PS5), voici notre verdict…

SOMMAIRE
1. Ça sera notre compagnon de l’été
2. On mène l’enquête
3. Tactile ou pas, telle est la question
4. Une chance de redécouvrir le jeu

Ça sera notre compagnon de l’été

Chaque été, c'est le même rituel, on est à la recherche du bon petit jeu qui va nous accompagner durant toutes nos vacances pour se faire de bonnes petites séances de jeu. Pour cette année, on a trouvé notre perle, celle qui ne va pas nous décevoir, il s'agit donc du remaster de Ghost Trick : Détective fantôme. Cette petite merveille, on la doit à Shu Takumi, qui nous a régalés avec la saga Ace Attorney. Il a délaissé les salles d'audience pour les scènes de crime, de nouveaux terrains de jeu tout aussi passionnants. C’est ici, que l’on est témoin des agissements du fantôme de Sissel le héros de Ghost Trick : Détective fantôme qui meurt dès le début du jeu.

« Sissel peut prendre possession des objets inanimés afin de créer une réaction en chaîne »

C'est le début d'une course contre la montre puisque le héros doit résoudre le mystère de sa propre mort avant le lever du soleil. Les minutes sont comptées, il ne va pas falloir traîner pour trouver les indices et éclaircir le mystérieux mystère. Parce que Sissel est dans le monde des morts, il a la possibilité de prendre possession des objets inanimés qui sont à sa portée et d’interagir avec eux (comme par exemple il peut allumer un ventilateur ou ouvrir une porte…) afin de provoquer des réactions en chaine et changer le cours des choses. Comme il a la possibilité de remonter le temps, quatre minutes en arrière, il va pouvoir aussi éviter la mort de personnes fraichement décédées. C’est le cas de Lynne, une apprentie détective, qui devait succomber sous le feu du pistolet de celui qui a tué Sissel, mais qui va en réchapper grâce aux tours de fantôme de ce dernier.

On mène l’enquête

Voici donc le postulat du jeu, qui nous est expliqué dès le début par Ray, la lampe de bureau. Dès lors, on va passer de « scène de crime » en « scène de crime » pour tenter de savoir ce qui s’est vraiment passé, pourquoi on est mort et qui a fomenté ce plan. On se laisse vite prendre par le gameplay qui titille notre fibre de détective en herbe. À l’instar d’un Professeur Layton, le jeu nous donne à réfléchir, à se triturer les méninges pour trouver LA solution, car chaque puzzle n’a qu’une solution « logique » et tant qu’on ne l’a pas trouvée, on ne peut passer à autre chose.

« Pas, une minute à perdre, le temps est compté ! »

Il faut recommencer la scène du début, tenter une nouvelle approche, essayer de voir les choses sous un autre angle afin de s’écrier « eurêka ! ». Afin de pimenter le système de jeu, le facteur temps entre en jeu, parce qu’un sablier situé sur la droite de l’écran nous rappelle que le temps est compté. Il y a donc un certain délai pour résoudre chaque puzzle, mais aussi pour réaliser certaines actions par rapport aux objets. Par exemple, quand on prend possession d’un vélo dans le monde des morts, c’est dans le monde des vivants qu’on peut le faire avancer et parfois le timing est court pour switcher d’un monde à l’autre, mais cela permet de rester attentif et de ne pas s’endormir sur nos indices.

Tactile ou pas, telle est la question

Parce que Sissel est mort, son seul moyen d’avancer et faire progresser son enquête est de se déplacer en se servant du téléphone. L’idée est ingénieuse et permet donc d’aller d’un lieu à un autre pour découvrir et résoudre un nouveau puzzle. On se laisse vite prendre au jeu et bien que Ghost Trick : Détective fantôme soit sorti sur DS, ce qui impliquait que le gameplay était basé sur l’écran tactile de la console, la version remasterisée est dispo sur PlayStation et Xbox, donc on peut oublier le tactile et jouer avec la manette, et ça fonctionne très bien. La version Switch, en digne successeur de la DS, permet de jouer du bout des doigts et, en nomade, elle permet de jouer partout.

« La refonte visuelle du titre a parfaitement été exécutée »

Treize ans après sa sortie, le jeu prouve que le concept fonctionne encore et qu’il a été merveilleusement remis au goût du jour visuellement parlant avec des graphismes soignés et colorés, ce qui donne vraiment un touche singulière à Ghost Trick : Détective fantôme. Les animations ont été, elles aussi, retravaillées : la refonte visuelle du titre a parfaitement été exécutée. Bien que le format 4:3 ait été conservé, cela n’est en rien dérangeant, même sur une télé grand écran, surtout qu’on a la possibilité d’habiller les côtés de l’écran pour que cela soit moins « triste ». La prise en main du jeu est très agréable, les commandes sont bien indiquées, dès que l’on est lancé dans l’aventure, on est à l’aise avec le gameplay.

Une chance de redécouvrir le jeu

En bon jeu DS, il n’y a pas de dialogue sonore, les personnages ne sont donc pas doublés, ce qui peut rebuter certaines personnes. Pour pallier ce handicap, le jeu mise sur le sound design et ses musiques. Là encore, c’est tout un gros travail de remasterisation qui a été fait pour moderniser tout ça. Grâce au talent de Yasumasa Kitagawa, qui s’est illustré sur les bandes originales de Resident Evil: Umbrella Corps, The Great Ace Attorney Chronicles et Street Fighter 6, le jeu se paye et nous offre des réorchestrations dignes de ce nom, qui sont accessibles directement dès le menu principal.

« Ghost Trick : Détective fantôme a trouvé la formule pour se démarquer en devenant un jeu pas comme les autres »

La force du jeu réside dans ses personnages hauts en couleur (au sens propre, comme au sens figuré) qui évoluent dans une histoire prenante et dont l’humour est omniprésent, ce qui finit de parfaire le ton décalé du jeu. Ghost Trick : Détective fantôme a trouvé la formule pour se démarquer en devenant un jeu « pas comme les autres », ce qui est toujours une bonne chose dans l’industrie vidéoludique. Si le jeu n’avait pas cette singularité, si le jeu n’offrait pas un ton surprenant, un design marqué et un gameplay unique, jamais il n’aurait eu le droit à une remasterisation digne de ce nom. Rien que pour cela, on ne peut que remercier Capcom qui, de cette manière, continue de faire vivre, au fil des décennies, de petites pépites qui méritent tout sauf l’oubli !

Pour en savoir plus, mate la vidéo de Ghost Trick : Détective fantôme

L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY :4/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 4/5
[ LA NOTE : 16/20 ]

> Ghost Trick : Détective fantôme
un jeu Capcom sur PS4
Xbox et Switch

Déjà dispo.

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