samedi 10 juin 2023

Le test de Diablo IV sur PS5

Avec son esprit dark fantasy gothique plus que jamais présent à travers le monde ouvert que nous offre Diablo IV, on peut dire que la nouvelle super production de Blizzard Entertainment s'est fait attendre et le mot est faible. Après tant d'années de patience, on a vite tourné la page sur notre chemin de croix, car on avait hâte de constater si le jeu allait être à la hauteur des hautes espérances qu'on avait placées en lui. On s’est donc rendu à Sanctuaire sur les traces de Lilith la fille de Méphisto avec un code fourni par l'éditeur. Voici notre verdict sur Diablo IV testé sur PS5…

SOMMAIRE
1. Un nouveau chapitre de Diablo qui s’écrit
2. Choisis ta classe et ton style
3. La fin n’est que le début
4. Ce sont nos choix
5. Quand Diablo IV nous met une grande claque

LE GRAND TEST DE DIABLO IV SUR PS5

Un nouveau chapitre de Diablo qui s’écrit

Depuis 1997, date de lancement de Diablo premier du nom, le jeu n'a pas cessé de drainer une foule considérable de gamers, devenus adeptes du hack ‘n’ slash. Épisode après épisode, ils ont toujours répondu présents. C'est la dévotion de la communauté qui a forgé la légende du jeu. Il est rare qu'une saga fasse autant l'unanimité, même quand cette dernière fait des faux pas. Bien sûr, on pointe du doigt Diablo Immortal, le jeu sur mobile, qui n'a pas su séduire les fans. Mais parce que le propre du gamer est d'accepter de pardonner, on n'a jamais douté de l'avenir de la saga et qu’elle retrouverait ses lettres de noblesse, même en devant attendre pas moins de 7 ans. En effet, c'est en mars 2014, qu’est sorti « Reaper of Souls », l'extension de Diablo III avec un ultime chapitre dans lequel Malthaël, l'Archange de la Sagesse qui a retourné sa veste pour devenir l'Ange de la Mort, dérobe la pierre d'âme noire (dans laquelle on avait emprisonné Diablo) avec la ferme intention de tirer un trait sur l'humanité.

« On peut se lancer dans l'exploration de Sanctuaire avec la ferme intention de charcler tous les démons qui croiseront notre route »

Ça, c'était pour remettre en perspective l'intrigue de la saga puisque Diablo IV se déroule 50 ans après les événements de « Reaper of Souls ». Bien que l'on ait affaire à une histoire qui feuilletonne au rythme des épisodes, on a une bonne nouvelle pour ceux qui n'ont jamais joué à Diablo et qui se posent des questions quant à savoir s'ils vont pouvoir se lancer dans l'aventure sans être perdu. Oui, les novices, comme les experts, peuvent jouer et apprécier le jeu les yeux fermés. Blizzard s'est appliqué à faire en sorte que chacun puisse jouer à Diablo IV selon son niveau, son profil de gamer, ses envies et on le verra plus loin que les options ne manquent pas pour nous guider et pour personnaliser son style de jeu. Les bases étant établies, il est donc temps de faire la connaissance de Lilith la grande méchante de ce nouvel opus que l’on rencontre dès les premières minutes du jeu avec une cinématique d'introduction des plus époustouflantes (et sanguinolentes), qui montre que les développeurs n’ont pas perdu la main. Le ton est donné, on peut se lancer à corps perdu dans l'exploration de Sanctuaire avec la ferme intention de charcler tous les démons que l’on va croiser. Mais avant toute chose, il va falloir créer son personnage et choisir sa classe.

 

Choisis ta classe et ton style

Dans Diablo IV, s’il y a bien une chose à laquelle on ne peut pas se soustraire, c’est le choix de sa classe (au nombre de cinq, Barbare, Sorcière, Druide, Voleur et Nécromancien) qui va déterminer le style de jeu que l’on va adopter au fil de l’aventure. Même si on entend que telle ou telle classe est cheatée et plus forte que les autres, le choix doit de se faire en gardant à l’esprit qu’il faut prendre du plaisir en jeu, donc il faut partir sur celle qui te parle le plus. De toute façon, chacune a ses propres spécificités et l’on peut créer plusieurs personnages, donc libre à toi de toutes les essayer pour trouver chaussures à ton pied. Après ce choix, il va falloir créer ton avatar et l’éditeur que propose le jeu est aussi performant qu’il est simple d’utilisation, ce qui permet de créer facilement le personnage de ses rêves. En nous permettant de personnaliser son personnage, les devs nous donnent le contrôle de notre expérience de jeu, ce qui contribue un peu plus à l’immersion dans le lore de Diablo. En bidouillant les nombreux paramètres pour donner vie à notre personnage, on prend conscience de la beauté du jeu, et ce n’est que le début.

« Libre à toi d’essayer toutes les classes pour trouver celle qui te correspond le mieux »

Nous voilà donc lancés dans l’aventure qui écrit les nouveaux chapitres de la saga. Face aux Nephalems, Malthaël a perdu la face. Cette défaite et la destruction de la pierre d'âme noire a conduit au retour des démons à Sanctuaire dont Lilith, la nièce de Diablo. Au cours de l'aventure, les rencontres avec Lilith sont nombreuses, même si leurs apparitions sont très orchestrées puisque chaque chapitre a son lot de cinématiques (plus ou moins) au début et (plus ou moins) à la fin, n'empêche que ça fonctionne et sa présence pesante nous offre un personnage charismatique qui porte à elle seule le poids du jeu sur ses épaules ailées. Le design de la mère de Sanctuaire est impressionnant et contribue à faire craindre au pire si on croise sa route. Mais pour lui mettre la main dessus, il va falloir la traquer dans un jeu du chat et de la souris qui va nous faire traverser Sanctuaire en long, en large et en travers.

 

La fin n’est que le début

Le monde de Sanctuaire est vaste et il appelle tout de suite à l'exploration, si on veut faire durer le plaisir, ou endgame pour ceux qui estiment que l'aventure commence vraiment quand on a bouclé une première fois la quête principale. Quand un jeu propose un vaste monde ouvert, il s'expose inévitablement aux critiques s'il n'est pas bien équilibré en contenu, au niveau de la faune démoniaque ou de la flore. Ici, pas de souci, il y a tant à faire, entre les donjons, les événements aléatoires, les villages à visiter, les points de téléportation à débloquer, les bastions à nettoyer et on en passe. Tout ce contenu permet de rendre Sanctuaire vivant. Très vite, on est rassuré, le monde de Diablo IV est aussi fascinant et aussi immersif qu'on l'avait imaginé. C’est vrai que l’on est impressionné par la variété et les détails que proposent les différents environnements de ce monde que l’on avait imaginé et qui, désormais, est une réalité. La palette de couleurs est adaptée à chaque zone que l'on explore et le tout est diaboliquement mis en lumière avec un jeu de contrastes qui joue avec les ombres et l’éclairage minimalistes des torches qui servent à créer une ambiance lugubre, mais sinistrement belle.

« Le monde ouvert que propose Diablo IV fait partie de l'expérience de jeu à composer, à notre rythme, suivant nos envies » 

Clairement, la direction artistique est au top, même si on apporte un bémol sur certains donjons dans leur habillage et leur architecture qui se ressemblent un peu trop par moments, mais il ne faut pas oublier qu'il y en a 150 dans le jeu, donc il est un peu normal qu'on ait un sentiment de redondance. On l’a vu, pour explorer les lieux, on a le choix, on peut tracer sa route quand on a un point précis en ligne de mire et que l'on ne veut pas enchaîner avec tous les combats qui se présentent sur notre chemin puisque Sanctuaire pullule de démons, mais on peut aussi choisir de les affronter un à un avec la certitude que cette façon chronophage va nous récompenser d'XP et de loot qui seront nécessaires pour avancer plus « facilement » dans l'aventure. Ça, c'est sur le papier, mais dans la réalité, le niveau de difficulté de chaque zone s'adapte au nôtre, ce qui permet à tous d'explorer comme bon nous semble la map sans pour autant tomber sur vraiment plus fort que soi et devoir rebrousser chemin. Dans un même ordre d'idées, les développeurs permettent d'explorer les premiers chapitres à notre guise dans l'ordre que l'on souhaite.


 

Ce sont nos choix

Quand on joue à Diablo IV, on est confronté à une multitude de choix et on n’a pas fini de devoir prendre des décisions. Après avoir choisi son perso et sa classe, on doit choisir entre le mode Normal ou Extrême, puis le niveau de monde (1 ou 2 pour commencer, puis 3 et 4 après avoir bouclé la quête principale) qui permet de faire face à des challenges de plus en plus retors : ce sont autant de curseurs pour ajuster la difficulté du jeu. Et puis il y a l’arbre de talents qui permet de dépenser les points de compétences que l’on a gagnés au fil de l’aventure. Là encore, on doit choisir des spécialisations qui détermineront ta façon de jouer sur le terrain lors des combats, mais ce qu’il y a de bien, c’est que ces choix ne sont pas définitifs et que l’on peut ajuster sa stratégie en permanence. Et puis il y a l’équipement à récupérer, à recycler ou à améliorer auprès des nombreux PNJ. Bref, le gameplay de Diablo IV est riche pour nous donner les moyens de ne pas brider notre progression, mais pas de soucis à avoir si les RPG te semblent trop impressionnants, le tout est ergonomique et on arrive facilement à se dépatouiller et il ne faut pas oublier que Diablo est surtout une expérience qui se vit à plusieurs, en coop, tu trouveras toujours une âme charitable pour te donner des conseils ou un coup de main bienvenue. Quant à la question de savoir si Diablo IV est trop facile ou trop difficile, chacun en fera l’expérience, mais ce qu’il faut retenir c’est qu’il y a toujours un moyen de rendre le jeu plus simple ou plus revêche, selon ce que l’on recherche et c’est une très bonne chose et ce qui explique que le jeu s’adresse à un large spectre de joueurs. 

« L’attente était le prix à payer pour recevoir cette grosse claque »

Lilith nous a attirés dans ses filets et elle nous a enfermés durant des dizaines d'heures à Sanctuaire où, pas un seul instant, on a songé à jeter l'éponge. Avec un scénario qui tient la route et qui a captivé notre attention du début à la fin (et surtout à la fin), avec son atmosphère lugubre, servie avec soin par une direction artistique maîtrisée, inspirée et sublimée par une bande-son qui colle parfaitement à l’univers, Diablo IV se présente sous son meilleur jour (merci à une VF parfaite), c'est une réussite. Blizzard a pris son temps, beaucoup trop aux yeux de certains, mais maintenant que l'attente s'est achevée et que l'on peut se perdre dans l'aventure, on se dit que ça valait bien toute cette attente. Ronger son frein était le prix à payer pour obtenir un tel résultat et très franchement, il n'y a pas une once de déception de notre part. Du côté de la forme, il n'y a rien à redire non plus, c'est immersif à souhait, c’est addictif aussi bien au niveau du scénario (servi par des personnages charismatiques) et du côté du système de jeu. Le gameplay nous propose de l'action RPG et Blizzard prouve encore que le studio maîtrise parfaitement son sujet et ça va même encore plus loin puisque Blizzard permet à chacun de jouer comme il l'entend, sans avoir à suivre une direction toute tracée comme ça pouvait être le cas dans les précédents titres de la saga.


Quand Diablo IV nous met une grande claque

Finalement il n'y a pas de bonnes ou mauvaises façons d'aborder le jeu, il y a tout simplement sa façon de jouer, celle qui nous permet de prendre du plaisir, puisque finalement c’est le propre d’un jeu vidéo. Le jeu s'apprécie donc à différents degrés et la fin de la quête principale n'est que le début de l'expérience globale que propose Diablo IV. On n'est pas prêt d'en voir la fin et on ne parle pas seulement des Saisons qui devraient débuter courant juillet et l’entrée en jeu du « Passe de combat », on parle surtout de tout ce qu'il y a à faire avec du contenu endgame des plus copieux. Ainsi, on peut faire progresser son personnage, améliorer son équipement pour avoir une armure ultime, se frotter aux World Boss ou aux autres joueurs en PvP, quant aux plus téméraires, ils entreront dans les donjons Cauchemar alors que les autres continueront d’explorer de fond en comble le monde de Sanctuaire avec ses quêtes annexes. Et pourquoi ne pas le faire en changeant de classes et en choisissant une que l'on a délaissée au début de l'aventure. Il y en a cinq au total, soit autant de façons de jouer différemment, ce qui permet de voir le jeu sous un autre aspect.

« Le lore a été travaillé dans ses moindres détails pour offrir une ambiance pesante, pressante, oppressante, mais prenante »

Si on veut pousser encore plus loin l'exploration, tout en gardant sa classe de départ, il y a la possibilité de se faire rembourser ses points de compétence et de les réattribuer sur d'autres afin de changer son style de jeu et peut-être avoir la bonne surprise que celui-ci nous est plus adapté : ça vaut le coup d’essayer, c’est ce que l’on a fait et ça a changé drastiquement notre manière d’appréhender les combats du Nécromancien. Ainsi, la durée de vie du jeu s’en voit décupler et pourrait bien se compter en année si le jeu continue à nous séduire et à nous tenir en haleine. Si Diablo IV est autant addictif, c'est qu'il coche toutes les cases, c'est la bonne alchimie entre un scénario qui prend de plus en plus d'ampleur à mesure que l'aventure avance, c'est parce que le lore a été travaillé dans ses moindres détails pour offrir une ambiance pesante, pressante, oppressante, mais prenante et c'est un gameplay qui est capable de s'adapter à chacun de façon à être à la hauteur de nos attentes sans jamais donner le sentiment de frustration, d'ennuis, d'énervement ce qui est indispensable pour faire durer le soft dans le temps et de continuer à se délecter de massacrer les démons qui croisent notre route.

 

Mate la vidéo pour en savoir plus sur Diablo 4 :

L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :5/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 5/5
[ LA NOTE : 19/20 ]

> Diablo IV
un jeu Blizzard
sur PS5, PS4,
Xbox Series X|S, Xone et PC
Déjà dispo.

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