Alors que la licence fêtera ses 10 ans l’année prochaine, avec l’arrivée de la série adaptée pour HBO, The Last of Us, premier du nom, refait parler de lui en se présentant sous son meilleur jour puisque Naughty Dog a durement planché sur un remake qui vaut le détour. On a testé The Last of Us Part I sur PS5, voici notre verdict…
SOMMAIRE
1. Le meilleur
ennemi de l’homme
2. Un (à deux, voire trois) cran(s) au-dessus
3. À l’heure de la PS5
4. Une version plus intense
5. Pourquoi on aime le jeu ?
Le meilleur ennemi de l’homme
En 2013, on se prenait une véritable claque en suivant les aventures d’Ellie et Joel dans un monde post-apocalyptique. Dans The Last of Us Part I, c’est une pandémie qui a décimé la moitié de la population et, en 2033, les survivants se battent pour ne pas être infectés par le virus du champignon cordyceps. Joel, un quinquagénaire qui a souffert de la mort de sa fille, va faire « équipe » avec Ellie, une adolescente au parcours des plus compliqués. Ce road trip au pays des horreurs va leur permettre de nouer des liens, d’apprendre à se connaître et à se soutenir pour passer les épreuves qui se présentent à eux.
Résolument sombre, violent et remplie d’émotions, l’histoire de The Last of Us ne laisse pas indifférent et nous immerge dans un monde où l’homme est le plus grand ennemi de l’humanité, même quand cette dernière est aux prises de monstres redoutables comme les claqueurs ou les colosses. C’est la maturité du scénario, et la force de la relation qui unit Joel et Ellie, qui ont valu au titre d’être salué et récompensé et qu’il a été un succès commercial. Il était donc impensable que l’histoire soit retouchée ou remodelée pour ce remake, les fans de la première heure n’auraient pas compris et, très franchement, quand on atteint une telle perfection en matière de narration, ça serait comme se tirer une balle dans le pied. Ainsi, on ne change pas une formule qui gagne, mais on peut changer la façon de la présenter, surtout si celle-ci permet d’offrir une version encore plus belle, encore plus convaincante et encore plus immersive : c’est ce qui a été fait avec cette version renommée « Part I », un ajustement du titre qui n’est pas anodin.
Cet ajout dans le titre, permet définitivement de le lier à « Part
II » afin de ne former un tout et de traiter les jeux comme un seul est
même projet dont le futur se déclinera, début 2023, sur HBO. C’est une question
de cohérence artistique qui justifie également la notion de remake puisque le
jeu original a complétement été retravaillé techniquement pour répondre aux
standards de la PS5 (et prochainement sur PC) et apparaître plus beau et plus prenant
que jamais.
À noter que le jeu propose également le DLC « Left
Behind » sorti en 2014, qui se concentre sur Ellie avec une histoire
située avant sa rencontre avec Joel. On en apprend plus sur sa
relation avec Riley, sa meilleure amie de l’internet militaire.
L’HISTOIRE
Note : 5/5
Un (à deux, voire trois) cran(s) au-dessus
En jouant à The Last of Us Part I sur PS5, on comprend vite que l’idée du remake était de remettre à niveau graphiquement le titre afin d’atteindre le rendu de « Part II ». Mission accomplie, il suffit de se lancer dans le prologue pour constater les résultats de cette refonte visuelle et le travail accompli au niveau des décors avec des textures, en particulier sur les bâtiments et la végétation qui apparaissent plus réalistes. Les effets de lumière, les particules qui virevoltent dans les rayons de lumière, les conditions météo (avec la pluie) et les reflets sur l’eau sont impressionnants et contribuent à faire vivre les environnements que l’on traverse, à nous immerger dans ce monde.
La nouvelle direction artistique a été soignée et atteint des sommets avec les personnages qui n’ont plus rien en commun avec ceux de la version originale. La moindre expression faciale, la moindre ride ou veine retranscrit toutes les émotions que le personnage éprouve, même si c’était le cas en 2013, on est à un autre niveau de ressenti et de réalisme. Mais ce n'est rien par rapport aux regards des personnages qui symbolisent à eux seuls le travail accompli. On dit que les yeux sont le reflet de l’âme, le jeu en fait la preuve. Plus d’une fois le regard d’un protagoniste va te prendre aux tripes tant il est criant de réalisme : c’est du grand art.
Rien que pour l’amélioration graphique du titre, le
remake est justifié, car elle apporte encore plus d’émotions et fait que l’on
s’attache encore plus aux personnages. Ces sentiments sont également renforcés
par la bande originale signée Gustavo Santaolalla qui
signe de son empreinte le ton à la franchise et contribue à renforcer
l’ambiance dramatique qui nous bluffe encore plus.
L’IMAGE ET LE SON
Note : 5/5
À l’heure de la PS5
Du côté du système de jeu, ce « Part I » reprend en tout point celui de la version originale. On est sur de l’aventure avec de l’infiltration (essentielle pour survivre dans ce monde de brutes), du gunfight et de l’exploration. Ce qui change, c’est que Naughty Dog s’est appliqué à le rendre accessible au plus grand nombre en offrant des options d’accessibilité qui permettront, même au piètre des joueurs, d’apprécier le jeu à son rythme et à son niveau de difficulté. Pour ce faire, un mode très facile a même été ajouté. Au total se sont plus de 60 options d’accessibilité (offrant notamment des indices sonores et visuels, mais pas que) qui ont été ajoutées pour finir de convaincre les nouveaux joueurs de se lancer dans l’aventure, ce qui est une très bonne chose. Mais que les fans de la première heure se rassurent, les plus exigeants seront servis, deux modes qui leur sont dédiés ont été ajoutés, le mode « Permadeath » qui ne laisse pas de place à l’erreur et le mode « Speedrun » permettront à ceux qui le désirent de repousser leurs limites.
Le gameplay de The Last of Us Part I se caractérise par des nouveautés
qui améliorent l’expérience de jeu. Ainsi, on retrouve l’établi de « Part
II » qui a été importé dans cette version et permet d’améliorer ses armes.
Et puis il y a la prise en charge de la Dual Sense et ses caractéristiques qui
favorisent l’immersion durant les combats surtout quand ils sont intenses, la manette
vibre entre les mains, quant aux gâchettes adaptatives et le retour haptique, ils
s’illustrent avec l’utilisation des armes. Une fois de plus, Sony montre que sa
manette apporte un plus au jeu. C’est aussi le cas avec l’audio 3D qui nous plonge
au cœur de l’horreur, mais nous aide aussi dans notre progression pour localiser
d’où viennent les dangers. Pour pleinement en profiter, l’utilisation du casque
est hautement recommandée. Dernière amélioration, que tous ceux qui ont joué au
jeu sur PS3 vont s’apercevoir très rapidement, c’est (la presque) absence des
temps de chargement qui, à l’époque, permettait de se faire couler un café sans
rien louper, désormais, plus le temps, tout s’enchaîne avec fluidité. Avec
toutes ses améliorations/nouveautés, le gameplay est plus souple et permet à un
large spectre de gamers de se lancer dans la partie.
GAMEPLAY
Note : 4/5
Une version plus intense
On peut discuter de l’intérêt de faire un remake ou même de son prix, mais le plus important, c’est que cette nouvelle version a surtout pour intérêt de permettre à de nouveaux joueurs de découvrir ce qui reste un monument du jeu vidéo, l’un des meilleurs titres de la précédente décennie et qui a donné des idées aux développeurs de jeu vidéo. On a pris plaisir à se replonger dans les débuts des aventures de Joel et Ellie.
The Last of Us Part I prend son ampleur après un premier bon quart du jeu, quand l’histoire, les personnages et leurs interactions sont mis en place, quand les mécaniques du gameplay ont été assimilées. Passé ce « tutoriel géant », on peut vraiment apprécier l’aventure et se prendre au jeu. Ça peut paraître longuet, mais c’est ce qui fait la force du titre de Naughty Dog et c’est ce qui nous a séduits dès le lancement du jeu en 2013. Avec ce remake, on retrouve les mêmes sensations (en mieux pour être plus précis). On loue The Last of Us Part I pour la qualité de son scénario, pour son ambiance sombre, qui provoque un raz-de-marée d’émotions (en tous genres). C’est parce que le jeu prend son temps pour se mettre en place, qu’il demande aux joueurs d’être patients pour tout assimiler, qu’il en devient si prenant. Plus on avance dans l’histoire, et qu’on devient les témoins privilégiés de ce que doivent endurer Joel et Ellie, plus on prend plaisir à vivre cette expérience éprouvante.
Du point de vue de la charge émotionnelle que l’on
ressent, on n’est pas au niveau de The
Last of Us Part II, mais cette nouvelle version permet de s’en
rapprocher. Ce sentiment n’avait pas été aussi prononcé en 2013, on doit bien
avouer que ce remake y est pour beaucoup dans la perception que l’on a du jeu,
qui nous prend aux tripes et ne nous lâche pas. Après l’avoir bouclé, on a
qu’une seule envie, c’est se relancer dans « Part II », avant de
découvrir la série d’HBO : The Last of Us a encore de belles heures
devant elle.
L’AVIS GÉNÉRAL
Note : 5/5
Pourquoi on aime le jeu ?
En rejouant à The Last of Us Part I on se dit que l’adaptation en série était une évidence tant l’histoire est magistrale, dramatique, violente et assurément mature. Si le titre est devenu une référence, c’est précisément pour son scénario qui prend aux tripes. Peu de jeux vidéo ont eu la chance d’être adaptés au cinéma et les élus sont encore moins nombreux à l’avoir été en série télé. Mais avec une histoire aussi puissante, qui repose sur la relation entre Joel et Ellie, entre un père et sa fille de substitution, qui doivent survivre dans un monde où les hommes sont aussi dangereux que les infectés qui déciment la population, il y a de quoi faire une bonne série. Une série qui a du potentiel pour feuilletonner sur plusieurs saisons tant la saga est riche dans ses aspects, avec une suite vidéoludique qui est encore plus intense. The Last of Us Part I prouve que lorsque l’on a un concept et un scénario solides, on tire forcément son épingle du jeu et on se démarque des autres. The Last of Us était déjà un Must Have, cette version finit d’asseoir son statut de jeu culte.
> The Last of Us Part I
un jeu Sony sur PS5
déjà dispo.
[ Note : 19/20 ]
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