jeudi 15 février 2024

Le test de Helldivers 2 sur PS5

Parce qu’on avait beaucoup aimé le premier jeu, on a resigné pour continuer à défendre la démocratie dans ce jeu de tir à la troisième personne qui va nous permettre de se frotter à la vermine extraterrestre qui pullule dans la galaxie. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on s’est engagé sur PS5, voici notre verdict sur Helldivers 2

SOMMAIRE

1. Engage-toi les yeux fermés
2. Visuellement correct, le jeu a d’autres atours
3. Un gameplay stressant, terriblement addictif
4. Ce n’est plus de la science-fiction, c’est de la science-action
5. Pourquoi on aime Helldivers 2 sur PS5 ?

Engage-toi les yeux fermés

La « Super-Terre, un bastion de la paix, de la prospérité et de la démocratie contrôlée ». C’est en ces termes que le trailer de l’histoire de Helldivers 2 plante le décor de cette nouvelle exclusivité PS5 (disponible également sur PC en crossplay). La vidéo nous allèche pour nous inciter à nous engager dans une aventure vidéoludique où ça tire à tout-va. Avec un ton résolument engagé et faussement enjoué, on est en pleine propagande de cette démocratie autoritaire qui a besoin de chair fraîche pour alimenter sa machine de guerre. Le ton est donné, le jeu joue la carte de la dérision, du second degré en utilisant les codes de la communication militaire. On comprend que le jeu ne se prend pas au sérieux.

« Sur le champ de bataille, si on meurt zigouillé par un Terminides, ce n’est pas grave, on revient dans la peau d’un nouveau Helldiver »

On devient donc un Helldiver, un soldat de la liberté (alias chair à canon) qui va mourir dans d’atroces circonstances (au moins une fois, ça ne fait aucun doute), mais c’est pour la bonne cause : pour repousser les envahisseurs. On n’a pas d’autres choix que d’écouter le gouvernement militaire qui dirige sur la Super-Terre en se faisant propulser directement sur le champ de bataille pour affronter les Terminides (de gros insectes) et les robots Automatons (une sorte de « Terminaformers »). Le super-citoyen qui est en nous a signé pour en baver, mais on va le faire en coop, car c’est plus fun de jouer entre potes.

Visuellement correct, le jeu a d’autres atours

Mettons tout de suite les points sur les i, le jeu ne cherche pas à rivaliser avec les grosses productions vidéoludiques en matière de technique. C’est certain qu’il aurait pu être plus beau. Pour autant, il n’est pas moche, non, visuellement très correct, les différentes planètes que l’on visite, ont des styles différents qui vont avoir un impact sur le gameplay. On ne se déplace pas de la même façon dans la neige, que sous un soleil de plomb. On apprécie donc la diversité des environnements. Les tenues des Helldivers sont aussi variées et stylées, les armements et les animations font également le job. De toute façon, en plein combat, on défie quiconque de voir si la texture du caillou (sur lequel le Terminide, qui est face à toi, va t’exploser) est super bien détaillée.

« Le jeu nous remet à notre place, car oui, Helldivers 2 est exigeant et va faire de nous une vraie bête de guerre »

Du côté de la bande-son, il y a une bonne ambiance qui contribue à donner de la vie et à nous immerger. Le sound design est soigné et nous immerge dans cette atmosphère de guerre. Coop oblige, on s’est armé de notre casque-micro sans fil Pulse 3D et l’on doit dire qu’entendre les bêtes geindre dans vos oreilles, incite à garder ses sens en éveil. On ne peut pas faire plus immersif. Parfois, on était tellement au taquet que le moindre son nous faisait sursauter. L’ambiance sonore contribue à faire augmenter notre niveau de stress pour nous faire ressentir ce qu’un soldat peut éprouver dans de telles conditions. On est en pleine guerre et on ne va pas la jouer cool. Le jeu nous remet à notre place, car oui, Helldivers 2 est exigeant et demande à ce que l’on soit une vraie bête de guerre pour tenir tête aux envahisseurs.

Un gameplay stressant, terriblement addictif

Après la cinématique d’ouverture, pas le temps de se poser que l’on part en mission. La liberté n’attend pas et la galaxie est prise d’assaut par les envahisseurs. Arrowhead a fait le choix de rendre l’expérience dynamique, une expérience qui va vivre au fil des mois et à mesure que les joueurs s’appliquent à libérer les planètes (lire « Pourquoi on aime Helldivers 2 »). Les planètes sont générées de façon procédurale, ce qui rend chaque exploration unique : on ne peut pas faire mieux pour lutter contre l’ennui. On sent bien que le gameplay veut nous faire sortir de notre zone de confort et nous mettre sur le gril à tout moment, comme lorsqu’il faut composer les codes pour lancer les stratagèmes (qui apportent une aide de ravitaillement ou d’ordre offensif ou défensif) ce qui demande à taper (sans perdre son sang froid) une suite de commandes avec les flèches directionnelles. Le jeu nous met la pression (et c’est ce qui le rend addictif), car on veut débloquer toujours plus de nouveaux stratagèmes, de nouvelles armes afin d’être plus fort. Dans le même ordre d’idées, on s’applique à récupérer des échantillons lors des missions pour améliorer ses stratagèmes une fois rentré dans notre vaisseau. D’ailleurs, si tu meurs en combat, tu vas perdre tout ton équipement.

« Pour rester en vie le plus longtemps, il faut une stratégie et communiquer entre les Helldivers »

Mais on a le droit à une seconde chance. Une fois revenu sur le champ de bataille, il ne faut pas oublier de tout reprendre, sinon c’est définitivement perdu. Quand on dit que le jeu met la pression, ça passe aussi par le nombre limité de vies que possède notre escouade et que l’on partage entre Helldivers. Sur le terrain, il n’y a pas que les vies qui sont comptées, le temps l’est aussi. Les missions peuvent être longues, ce qui met nos nerfs à rude épreuve. Chaque action demande un temps pour s’enclencher (comme demander du ravitaillement, déclencher un stratagème ou attendre qu’atterrisse le vaisseau chargé de l’extraction). Il faut donc garder son sang-froid, élaborer une stratégie en examinant en début de mission la carte, en analysant les objectifs prioritaires, en repérant les points d’extraction et les zones de danger. Face à tous ces facteurs de stress, il y a l’entraide entre joueurs qui contrebalance. En effet, tu peux compter sur tes camarades, car Helldivers 2 est un jeu coopératif, mais attention à eux. Pour rajouter de la pression, tu peux te faire zigouiller par tes camarades (ou tu peux les zigouiller), ce sont les joies du Friendly Fire (qui ajoute une bonne dose de challenge au jeu). Tu peux également mourir en marchant sur les mines de ton escouade, explosé par une grenade alliée, les tirs de soutien ou même par l’atterrissage du vaisseau extracteur. Tout ça vient s’ajouter aux multiples occasions de périr par les assauts des hordes d’ennemis : le jeu ne te fait pas de cadeau !

C’est vrai que les trailers de Helldivers 2 nous ont donné envie de jouer au jeu. On connaissait la saga, on s’était bien éclaté sur le premier opus et le côté satirique du discours militaire adepte de la liberté, nous a complètement accroché. Certes, l’histoire est réduite à son minimum, mais Arrowhead a trouvé le bon ton pour nous convaincre de nous engager dans l’aventure. Le studio s’est appliqué à soigner cette nouvelle copie afin de proposer un jeu à l’image de ce que la communauté attendait. C’est ainsi que Helldivers 2 laisse tomber sa vue isométrique qui avait fait le charme du premier jeu, pour une vue à la troisième personne afin de nous plonger pleinement dans le cœur de l’action et de nous permettre de vivre intensément chaque combat. Un choix qui a payé, vu que le jeu s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires durant ses trois premiers jours d’exploitation : un exploit qui a engendré des soucis de serveurs, très vite résolus pour notre plus grande satisfaction.

« En laissant de côté la vue isométrique, on est plongé au cœur de l’enfer des combats »

Un changement de perspective qui change tout pour nous placer au cœur de l’action et nous faire ressentir la tension des affrontements (aussi bien avant que pendant les combats). Une tension renforcée par le stress que provoquent le gameplay et ses choix qui ne se sont pas faits pour nous faciliter la tâche. Mais c’est dans l’adversité que l’on apprend (de ses erreurs), que l’on s’adapte (en travaillant de concert avec ses frères d’arme) et que l’on enchaîne les victoires. Le jeu nous donne les moyens de se battre à armes égales, que ce soit au niveau des armements, de l’équipement et des stratagèmes. La mécanique de jeu nous a séduits, surtout que l’on a pu former une escouade entre potes (dont un jouant sur PC, le crossplay fonctionnant très bien), mais aussi avec d’autres Helldivers inconnus. Ces soldats ont toujours répondu présents, puisque l’entraide a été au rendez-vous de chaque partie. Comme on l’a déjà écrit, le premier jeu nous avait laissé de très bons souvenirs, cette suite aussi. On a même encore plus apprécié l’expérience de jeu. On peut d’ailleurs même parler au présent, puisque la bataille n’est pas finie, la guerre continue à l’heure où tu lis ces lignes, c’est l’autre force du jeu, de faire évoluer l’expérience « en temps réel » grâce aux Maîtres du jeu.

 

Pourquoi on aime Helldivers 2 sur PS5 ?

Bien que le jeu n’en manque pas, pour mettre encore plus de piment, Arrowhead a décidé d’introduire la notion de Maître du jeu. Les Game Masters sont des observateurs qui ont le pouvoir d’influer sur le déroulement des missions, mais aussi sur la globalité de la guerre. On le rappelle, la galaxie Helldivers 2 est composée de secteurs et chaque secteur regroupe plusieurs planètes. C’est une à une qu’il faut les libérer. Les Game Masters peuvent ajouter des modificateurs qui vont faciliter ou corser la mission. Ils sont aussi chargés, pour chaque mission, de déterminer des ordres prioritaires qui, s’ils sont accomplis, confèrent des récompenses. Car oui, le jeu est exigeant, mais il sait aussi récompenser.


L’HISTOIRE : 3/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY : 5/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 5/5
[ LA NOTE : 17/20 ]

Pour en savoir plus, mate la vidéo de Helldivers 2

> Helldivers 2
un jeu Sony
sur PS5 et PC
déjà dispo.


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