La suite du Action-RPG développé par Team Ninja est
disponible. On a testé Nioh 2, voici
le verdict...
L’HISTOIRE
Retour dans le Japon médiéval
avec Nioh 2. Cette suite est un
prequel, située à l'ère Sengoku, en
1555. On a laissé le marin
William Adams, héros du premier opus, pour un personnage qui va prendre les
traits d’un héros mi-humain, mi-Yokai, ce qui en fait un guerrier aux pouvoirs
surnaturels. C’est dans un univers inspiré du folklore japonais que l’on va évoluer
et tenter de maîtriser notre démon intérieur. En tant que mercenaire, on se
retrouve sous la coupe d’Oda Nobunaga, un chef de guerre sans pitié qui va nous
faire traverser un Japon déchiré pour affronter une multitude de clans composés
de guerriers redoutables. Pour s’en sortir, on peut compter sur notre capacité
à se transformer en Yokai et faire appel à des pouvoirs incommensurables :
ce sera un véritable atout dans la réussite de notre quête.
Note 4/5
L’IMAGE ET LE SON
Nouvel opus, nouveau héros, mais contrairement au premier
jeu, Nioh 2 opte pour un personnage que l’on va créer de A à Z selon nos
propres envies afin qu’il nous ressemble le plus possible, ou du moins qu’il
ressemble à l’image du héros que l’on se fait. Exit donc le marin William
Adams, avant de se lancer dans l’aventure, on s’applique à customiser son
personnage. Si pour certains, cette étape est une perte de temps et préfèrent
foncer tête baissée dans le tas pour entrer dans le vif du jeu, on ne rougit
pas en avouant prendre son temps pour paramétrer le moindre détail afin de
donner vie à notre héros. Cette étape n’est vraiment pas futile puisqu’elle
permet une grande indentification avec son perso donc, une plus grande
immersion dans le jeu. Il faut bien reconnaitre le travail fait et remercier la
Team Ninja qui n’a pas bâclé la chose en offrant un outil de customisation de
pointe. C’est déjà un bon point pour le jeu et, comme tu le verras par la
suite, ce n’est pas le seul.
On est donc parti pour vivre une aventure mystique
dans un univers marqué par les croyances et les coutumes. En plaçant l’histoire
dans le japon féodal, les développeurs se sont offert les moyens de nous immerger
dans des paysages grandioses, peuplés de monstres uniques. En maîtrisant leur
art, ils nous livrent un jeu très réussi, qui nous en met dans les yeux et les
oreilles. Le tout est bien ficelé et nous fait prendre conscience de
l’évolution graphique depuis le premier volet sorti en 2017. Trois ans après,
le jeu a progressé qualitativement parlant, on ne va pas s’en plaindre.
Note 4/5
LE GAMEPLAY
Après la phase de customisation, et après avoir choisi l’arme
qui va t’accompagner (entre Hachette, Tonfa, Kurasigama, Glaive, Katana, Odachi,
Lance, Arc et Hache) tu peux te lancer dans l’aventure et enfin apprécier ce
monde qui est offert. C’est un monde qui n’est pas ouvert, mais les
développeurs ont fait ce choix, qui n’est pas sans nous déplaire, parce que le
level design s’avère très complexe, ce qui va nous donner du fil à
retordre : On est là pour en suer, alors on va en suer. Pas de vaste
étendue à sillonner comme bon nous semble, mais des niveaux à explorer à mesure
que les chapitres défilent. Chaque niveau réserve son lot d’ennemis variés (il
y en a pour tous les goûts), de petits et, bien sûr, de bon gros boss qui, rien
qu’en te regardant, te donnent envie de faire demi-tour.
On prend son courage à deux mains, on blinde son
équipement et s’applique à maîtriser les techniques qui vont nous permettre de
prendre le dessus et (ça arrivera surement) si ce n’est pas le cas, on pourra
compter sur ses potes qui viendront régler son compte aux molosses grâce au
combat en coop, dans le même état d’esprit de ce qui est possible dans Monster
Hunter. Et si tu n’as pas assez de potes charitables, pas de souci un PNJ
ou le fantôme d'un autre joueur feront très bien le job.
Mais revenons à la maîtrise de l’art de combattre dans Nioh 2 avec les spécificités de ce nouvel
opus, à savoir le Contre Yokai. Le Contre est toujours une technique qui s’avère
redoutablement efficace dans un jeu, pour autant faut-il qu’il soit fait au bon
moment. C’est toute la difficulté de la technique et c’est encore plus vrai ici
où il faudra faire preuve d’une réactivité millimétrée si l’on veut réussir. Il
faut de l’entraînement pour y arriver afin que cela devienne un réflexe et là, bingo,
les dégâts qu’inflige le Contre sont monstrueux. Pour faire la différence, on doit
aussi se reposer sur le Yokai qui sommeille en nous et ses capacités magiques.
À mesure que tu vas progresser et réussir à vaincre tes
ennemis, tu vas mettre la main sur des récompenses plutôt bien venues pour
améliorer ton équipement ce qui ne sera pas futile pour les prochains combats,
surtout quand tu commences à maîtriser le système de jeu et que tu agis avec sagesse.
Ainsi, à force de persévérance, tu constateras que tu t’en sors de mieux en
mieux et que tu en sues vraiment moins, par rapport au début.
En bon RPG, Nioh 2 propose un arbre de compétences utile pour muscler
son style de jeu, ses armes (principale et secondaire) et acquérir de nouvelles
compétences. C’est tellement riche, que cela peut décourager les novices qui ne
sauront pas par quel bout aborder la chose. En revanche, si tu aimes
décortiquer les menus, passer ton temps à disséquer les arbres de compétences
pour trouver la bonne stratégie, tu vas être servi.
Note 4/5
L’AVIS GÉNÉRAL
Si tu as aimé Dark Souls,
Bloodborne
ou Sekiro,
tu ne seras pas déçu par Nioh 2, car
le jeu partage quelques points communs avec les références du genre. Ça
commence par l’univers, mais aussi au niveau de la difficulté et l’obligation
de ne pas bourriner, de se montrer appliquer dans sa façon de combattre, mais
aussi à la façon de sauvegarder sa partie. Pour autant, ces
« ressemblances » n’en font pas un Souls Like à proprement
parler. Nioh a su se démarquer et se singulariser, c’est pourquoi la
franchise compte autant d’aficionados. Ce second opus continue donc de marcher
dans les pas de son prédécesseur, tout en s’appliquant à inclure de bonnes
trouvailles (comme le contre Yokai et le pouvoir des Yokai qui confère des
pouvoirs magiques) qui rendent les combats plus prenants et éprouvants.
L’univers du jeu est toujours aussi captivant, on n’a peut-être pas affaire à
un monde ouvert, mais les différents paysages sont assez fournis et travaillés
pour nous en donner pour notre argent et pour nous combler le temps de boucler
le jeu.
Note 5/5
Pourquoi
on aime le jeu : Parce qu’il place la barre haute en matière de
difficulté. Seuls les meilleurs pourront tracer en solo sans stresser. Mais pas
de soucis pour les autres qui n’aiment pas trop souffrir ou ceux qui abandonnent
quand ils pensent qu’un combat est perdu d’avance ou qu’un boss est invincible,
le jeu prend toute son ampleur (à l’instar des Monster Hunter) avec la
coop. C’est clair, à trois c’est plus facile que tout seul et l’on prend très
vite plaisir à combattre en clan, surtout avec ses potes, ça donne une nouvelle
dimension au gameplay et donc, a fortiori, au jeu en lui-même.
> Un jeu Sony sur PS4, déjà
dispo.
[Note de la rédac’ : 17/20]
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