La nouvelle aventure interactive de Quantic Dream,
imaginée par David Cage, débarque sur PS4 pour jouer avec nos nerfs et pour
nous immerger dans une histoire des plus prenantes où nos choix auront un
impact sur le déroulement de l’intrigue. On a testé Detroit : Become Human,
voici le verdict...
L’HISTOIRE
Dans un futur
proche, les androïdes sont répandus dans la société pour faciliter notre
quotidien. Ils sont parfaits, ils font toutes les tâches pour lesquelles ils
ont été programmés et ils ne rechignent jamais à rendre service, même face à l’animosité
dont font preuve certains humains. Mais, en 2038 à Detroit, l’intelligence
artificielle de certains va prendre le dessus et va les pousser à faire des
choix impensables pour le commun des mortels. En agissant ainsi, ils deviennent
des déviants. Parmi eux, Markus, un androïde qui va conduire une faction de robots
à gagner leur indépendance. Detroit : Become Human s’intéresse à trois androïdes dont on suit le
parcours et dont on a le destin entre nos mains en choisissant les actions
qu’ils vont devoir accomplir : des actions qui auront forcément des
conséquences sur le déroulé de l’histoire.
Note 5/5
L’IMAGE ET LE SON
Quantic Dream a fait de la beauté de ses jeux sa marque
de fabrique et, plus que jamais, on est bluffé par le rendu visuel de la
dernière production du studio français. Rien que la scène d’ouverture vaut le
détour : on a l’impression de se balader dans le Detroit du futur. On peut
très aisément imaginer le plaisir que les développeurs ont eu à créer la vision
futuriste de Detroit en se basant sur la métropole d’aujourd’hui. Il doit être
passionnant d’imaginer comment sera une ville dans 20 ans et de s’appliquer à
réaliser cette vision dans les moindres détails afin que cela soit le plus crédible
possible. Car il en faut de la crédibilité pour immerger le joueur dans ce qui
s’avère être une histoire fleuve aux embranchements multiples. Si la création
de l’architecture de la ville a dû être prenante, il a dû en être autant (voire
plus) pour l’écriture du scénario et des multitudes chemins que l’histoire peut
emprunter. En pensant à tout cela, on comprend que Quantic Dream a planché sur
le projet durant plus de quatre ans. Un tel investissement a payé quand on
prend le jeu en main et que l’on s’attache instantanément aux personnages, en
particulier Kara. La ville de 2038 a pris vie avec brio, mais c’est aussi la
vie de 2038 que les développeurs se sont appliqués à créer et choisissant de
dépeindre une ville déchirée par l’essor des androïdes qui a eu un impact sur
l’économie et la vie de tout un chacun. Pourtant, ces androïdes ne sont pas
traités à leur juste valeur et encore moins d’égal avec les humains, il suffit
de les voir parquer dans un compartiment à l’arrière d’un bus pour comprendre
que la situation n’est pas saine. Avec l’idée sous-jacente que l’exploitation
des androïdes n’est ni plus ni moins que de l’esclavagisme moderne, le studio
donne une vraie dimension et de la profondeur à son jeu. La grandeur du projet
passe donc par les graphismes et l’histoire est magnifiée par une musique
grandiose, sublime qui n’a rien à envier à un long métrage. Avec Detroit : Become Human le
jeu vidéo gagne ses lettres de noblesse.
Note 5/5
LE GAMEPLAY
Le jeu commence fort avec la séquence que l’on avait pu tester dans la démo
avant de ralentir pour lancer l’histoire. On passe de Kara, à Markus, à Connor
pour installer les personnages, pour cadrer l’histoire et montrer que
l’avènement des androïdes ne s’est pas fait sans heurt et que les humains ont
été les premiers impactés par ce qui devait être un progrès pour la société.
Ils ont été nombreux à perdre leur travail ce qui explique qu’ils sont de plus
en plus à ruminer une rancœur envers les machines. On prend lentement le jeu en
main en s’appliquant à accomplir de nombreuses tâches, en exécutant celles
demandées, en jouant avec les QTE et en faisant certains choix qui semblent anodins
sur le moment, mais qui ont pour but d’influencer le déroulement de l’histoire,
car ils auront des répercussions sur la suite, à plus ou moins long terme.
Ainsi, on prend le contrôle sur l’orientation du jeu d’anticipation qui a une
vraie profondeur. En soi, le gameplay n’a rien de compliqué, il suffit de vivre
l’histoire et d’interagir aux bons moments, le jeu propose même de choisir son « niveau »
en fonction de l’habitude que l’on a de jouer à des jeux vidéo. Cette option
permet au plus grand nombre de se lancer dans l’aventure, même les novices
peuvent apprécier Detroit :
Become Human surtout que l’histoire est rythmée de façon que l’on
vive ça comme une montagne russe avec des moments de suspens intenses qui alternent
avec un rythme plus posé.
Note 4/5
L’AVIS GÉNÉRAL
Heavy Rain et Beyond : Two Souls, les deux
précédentes productions Quantic Dream, nous avaient déjà bien emballés et,
cette fois, il faut dire que l’équipe menée par David Cage est allée encore
plus loin pour que l’interactivité et les possibilités soient si nombreuses
qu’on ait l’impression qu’elles sont sans fin. Pour que le joueur ait bien conscience
que c’est une véritable toile d’araignée qui compose la trame narrative de Detroit : Become Human, une arborescence
de toutes les possibilités offertes par le jeu est disponible après chaque
séquence. Ainsi, nous pouvons voir le cheminement et constater que l’histoire
aurait pu prendre un autre tournant si nos choix avaient été différents. Pour
ne pas spoiler, et pour nous pousser à reprendre la séquence, les éléments-clés
sont masqués, à nous de découvrir ce qu’il faut faire pour révéler d’autres solutions.
Note 5/5
> Un jeu Sony sur PS4, le 25
mai.(Réalisé avec la version de test fourni gracieusement par Sony Interactive
Entertainment Europe)
[Note de la rédac’ : 19/20]
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