Dans le jeu vidéo, on peut dire que les zombies sont les chouchous des développeurs. Ils sont mangés à toutes les sauces, pour notre plus grand plaisir. Et c’est encore meilleur avec une bonne grosse dose d’autodérision et de non-sens. C’est précisément la formule que nous sert Capcom avec cette resucée HD de Dead Rising. Armé de notre appareil photo, on est parti traquer le zombie avec un code fourni par l’éditeur. On a testé Dead Rising Deluxe Remaster sur PS5, voici notre verdict…
SOMMAIRE
1. Voir Willamette et mourir
2. Un coup de jeune
3. Bon sang, on veut de l’hémoglobine et que ça
saigne !
4. Frank, les zombies et autres psychopathes
5. Pourquoi
on aime Dead Rising Deluxe Remaster ?
Voir Willamette et mourir
Il y a des jeux qui ont marqué la mémoire des gamers parce qu’ils ont su, à leur sortie, se démarquer en se singularisant. Dead Rising est de cette trempe et on doit dire que l’annonce du remaster HD nous avait donné des frissons. On était prêt à resauter, la tête en avant, pour se glisser dans la peau de Frank West et dégommer tous ceux qui allaient croiser son chemin. Tout commence quand Frank West, un photojournaliste freelance, sent qu’il y a un gros coup à faire à Willamette, une petite ville paumée du Colorado. Il ne le sait pas encore, mais il va décrocher un scoop énorme quand il va être largué sur le toit du Willamette Parkview Mall. Très vite, il découvre que les lieux sont le dernier rempart qui retient les zombies, mais pas pour longtemps. Dès que les morts-vivants s’infiltrent dans le temple de la consommation, Frank va devoir ruser pour rester en vie, mais aussi prendre les plus belles photos de sa carrière. Il aura fort à faire pour taper sur tout ce qui l’entoure avec tout ce qu’il a sous la main.
« Le jeu sort au même moment que Lollipop Chainsaw, le pendant féminin de Dead Rising dans la catégorie des jeux de zombies bien barrés »
Le scénario est aussi recherché que celui d’un bon film de série Z et c’est ce que l’on aime particulièrement dans Dead Rising Deluxe Remaster (DRDR). De toute façon, l’histoire n’est qu’un prétexte pour nous enfermer dans ce vaste centre commercial afin de dégommer du zombie et autres personnages bien barrés. Capcom, qui a fait sa renommée avec la saga Resident Evil, rejoue la carte de l’horreur, mais cette fois en ne se prenant pas au sérieux, ce qui ne veut pas dire que ça sera une partie de plaisir, parce que le gameplay se montre exigeant.
Un coup de jeune
L’intérêt de ce Deluxe Remaster c’est les améliorations graphique et technique qui ont été apportées grâce au RE Engine, le moteur graphique propriétaire de Capcom qui, titre après titre, fait des malheurs. Le résultat à l’écran est des plus probants. Il y a une vraie touche moderne avec des accents rétro, avec la façon de se mouvoir de Frank et sa façon si particulière de jouer à « saute-zombie ». Même si le jeu fait preuve de fluidité, il y a une rigidité latente persistante, mais comme on le disait, ça apporte un charme ancien. À côté de cela, les modèles ont été retravaillés graphiquement, tout comme les lieux qui apparaissent sous leur meilleur jour. Le centre commercial devient un véritable écrin pour nos parties. Le jeu a gagné en beauté, à part peut-être Madonna, le toutou à sa mémère qui est le point de départ de l’invasion zombie dans le centre commercial. En effet, au début, les zombies étaient contenus à l’extérieur du temple de la consommation et c’est à cause de l’affreux cabot que l’on se retrouve plongé dans l’horreur. Et c’est peu dire, car le jeu ne fait pas dans la retenue, ni la demi-mesure.
« la spatialisation du son, ça fait tout ! »
Le RE Engige met en valeur le travail effectué sur les textures qui ont été améliorées, mais aussi sur les effets de lumière et d’ombre qui contribuent à poser l’ambiance. Mais ce qui nous a vraiment mis dans le bain, c’est le son audio qui lui aussi s’est mis à la page pour nous immerger totalement dans l’horreur. C’est avec un casque arrimé sur nos oreilles que l’on a joué au photoreporter et qu’on s’est vraiment pris au jeu. Le pouvoir du son 3D apporte vraiment un plus pour nous permettre de vivre (et donc ressentir) pleinement l’expérience. On soulignera aussi les dialogues qui sont désormais disponibles intégralement en français, pour une meilleure compréhension et, surtout, pour apporter le côté décalé, déjanté, absurde dont le jeu fait toujours preuve.
Bon sang, on veut de l’hémoglobine et que ça saigne !
72h et pas une seconde de plus. C’est la contrainte imposée par le gameplay de DRDR. C’est strict, mais c’est ce qui a fait et c’est ce qui continue de faire le charme du jeu. Et comme si ces trois jours passés dans le centre commercial n’étaient pas suffisants à nous rendre « time addict », avec les yeux rivés sur notre montre, le gameplay impose également des checkpoints temps qu’il faut respecter sans quoi l’aventure s’arrête. Parfois, c’est chaud de pouvoir respecter les délais tant ce que l’on nous demande est quasiment impossible à faire. Quand on échoue, deux possibilités s’offrent à nous. Soit on reprend la précédente sauvegarde, en croisant les doigts pour qu’on l’a faite récemment (car il n’y a pas de sauvegarde automatique et qu’il faut soit se rendre au poste de sécurité ou aux toilettes pour le faire) ou alors on peut recommencer le jeu au début, mais en conservant les stats de son perso. C’est d’ailleurs ce dernier point qui donne un côté roguelike à DRDR et ce n’est pas sans nous déplaire. Il faut simplement garder cela en mémoire pour ne pas être gravement frustré le cas échéant. Le secret, pour s’en sortir, c’est d’engranger les points d’expérience pour devenir de plus en plus fort et dégommer plus facilement les zombies. Pour ce faire, des quêtes annexes sont à accomplir, suivant le temps que l’on a, car, on ne le répétera pas assez, dans Dead Rising Deluxe Remaster, le temps c’est de la survie. Mais ça vaut le coup de s’y appliquer, car on est récompensé pour le reste de l’aventure avec plus de vie, plus de place dans son inventaire, de nouvelles compétences. On a donc sillonné les lieux en faisant tout ce que l’on pouvait pour survivre.
« On peut viser tout en se déplaçant, chose qui n’était pas possible dans le jeu original »
Le centre commercial est découpé en zones, ce qui en fait un vaste monde semi-ouvert, avec chaque zone qui a ses propres points d’intérêts. Il faut fouiner pour dénicher les perles rares comme de l’équipement, des armes, des objets qui deviendront des armes par destination, des tenues, des véhicules. Bref, même quand l’heure est à la survie, on peut bien se payer une tranche de shopping et ça s’avère utile. Quand on visite un magasin de livres, on peut tomber sur des bouquins permettant d’apprendre de nouvelles compétences. C’est bien utile, car, au début de l’aventure, c’est poussif de jouer avec Frank. Heureusement, sa fluidité s’améliore au fil de la partie. Pour survivre, le secret c’est de tenir face aux hordes de Zombies et pour arriver à cet objectif, il faut muscler son personnage. Pour accomplir cette tâche, il y a trois indispensables à respecter :
1. Battre du zombie
2. Faire de belles photos
3. Sauver son prochain
Et au milieu de tout ça, il ne faut pas oublier de shooter des psychopathes bien barrés qui font office de boss à dézinguer.
Frank, les zombies et autres psychopathes
Comme le jeu avait su nous séduire lors de sa sortie, le Deluxe Remaster réussit à allumer la flamme une nouvelle fois. Dead Rising est un beat them all hybride qui emprunte au survival-horror ce qu’il a de mieux, mais qui lorgne surtout sur les films d’horreur de série Z par son côté déjanté, absurde et décalé. 18 ans plus tard, ça fonctionne toujours, car le titre a été upgradé pour nous proposer du 4K/60fps, on ne peut pas rêver mieux pour dézinguer du zombie. On est entré dans le vif du sujet et on a très vite compris qu'on n'avait pas le choix que de tuer du zombie pour s’en sortir. L’attrait du jeu, c’est que ça défoule bien et Willamette apparaît comme un grand défouloir, car tout est bon pour découper son prochain, surtout si celui-ci a passé l’arme à gauche. Le jeu s’est amélioré graphiquement et dans sa prise en main. Ainsi, l’expérience a gagné en plaisir qu’elle apporte. Parmi les améliorations notables, il y a la visée qui se fait désormais en marchant, l’IA qui a été améliorée, mais qui fait encore des siennes, notamment lors des sauvetages des survivants. La route peut être longue, car l’IA peut se montrer aussi décérébrée que les zombies. C’est vrai que pour plus de réalisme, il aurait été préférable que l’IA soit meilleure, mais on aurait perdu le côté déjanté du jeu et c’est finalement ça qui prime avant tout.
Pourquoi on aime Dead Rising Deluxe Remaster ?
On est fan du jeu et de ce remaster parce qu’il ne se prend pas au sérieux et qu’il joue à fond la carte décalée-barrée. Dead Rising Deluxe Remaster est à Resident Evil ce que Saints Row est à GTA. L’esprit série Z qui ressort du jeu est un régal pour peu qu’on apprécie la proposition. Ces derniers temps, il semblerait qu’il y a une tendance qui émerge, puisque ce mois-ci Lollipop Chainsaw fait aussi son retour avec une version RePOP et joue aussi la carte décalée. Deux titres similaires qui sortent coup sur coup ne peuvent pas être le fruit du hasard, c’est qu’il y a une attente et ce sont les gamers qui sont les bénéficiaires de cette tendance : on ne va pas s’en plaindre.
L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY : 4/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 5/5
[ LA NOTE : 18/20 ]
Lire aussi : Dead Rising Deluxe Remaster, Le jeu sortira aussi en physique
Pour en savoir plus, mate la vidéo Dead Rising Deluxe Remaster :
> Dead Rising Deluxe Remaster
un jeu Capcom sur PS5,
Xbox Series et PC
déjà dispo en dématérialisé
et le 8 novembre en physique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire