SOMMAIRE
1. Un expert de la justice qui porte bien
son nom
2. Un gameplay tout aussi efficace
3. La saga s’apprécie maintenant sur grand
écran
4. Une trilogie qui rend justice
aux meilleurs avocats
En 2019, Capcom nous gâtait avec la compilation Phoenix Wright : Ace Attorney Trilogy qui reprenait les trois premiers opus de la saga dans une version « console de salon » afin de faire découvrir cette licence culte au plus grand nombre. Cette première trilogie nous offrait, sous leur meilleur jour, les jeux sortis en premier sur les consoles portables de Nintendo. Cette initiative avait été payante, car chaleureusement accueillie. Il faut dire que le personnage de Phoenix Wright a toujours eu la cote auprès des gamers. Une réputation si solide qu’il avait même fait l’objet d’un cross-over avec le Professeur Layton. Une collaboration entre deux jeux, différents, mais terriblement complémentaires, que l’on avait beaucoup aimée (lire notre test de Professeur Layton Vs Phoenix Wright : Ace Attorney sur 3DS). Avec une telle aura autour de la licence, il était juste d’offrir une deuxième compilation centrée sur les trois opus suivants, en version remastérisée, pour nous présenter ceux qui assurent la relève.
Un expert de la justice qui porte bien son nom
Cette nouvelle trilogie est donc composée de trois jeux mettant en scène un héros différent, accompagné d’une multitude de personnages principaux et secondaires, que l’on va suivre tout au long de nos pérégrinations. Pour la première salve d’enquêtes, Phoenix Wright laisse la place au jeune Apollo Justice, qui va faire ses premières armes et passer de l’avocat en manque de confiance en une redoutable machine à faire triompher la justice. Pour son coup d’essai, il est servi, ce n’est autre que Phoenix Wright qu’il doit défendre. En effet, l’as des avocats a changé de vie. Devenu pianiste et joueur de poker hors norme, il se retrouve accusé de meurtre. Apollo ne pouvait pas rêver « mieux » comme baptême. Dans Dual Destinies, le second jeu de la trilogie, c’est Athena Cykes (une autre avocate) que l’on va suivre. Elle est spécialiste de psychologie et avait rejoint Phoenix et Apollo dans le premier jeu. Elle doit défendre son amie d’enfance accusée d’avoir posé une bombe dans le tribunal. Ainsi, elle vole de ses propres ailes puisqu’Apollo a été blessé lors de l’attaque.« Pour son coup d’essai, Apollo Justice est servi, ce n’est autre que Phoenix Wright qu’il doit défendre »
Dans Spirit of Justice, on retrouve Phoenix Wright, accompagné de Maya Fey, son ancienne assistante. Tu l’auras compris, les différents jeux sont interconnectés, les histoires feuilletonnent, ce qui permet de retrouver certains protagonistes sur plusieurs épisodes, de les voir changer, de les voir évoluer. En ce sens, on ne peut que conseiller de faire les jeux dans leur ordre de sortie. La cerise sur le gâteau, c’est de commencer par la première trilogie avant d’enchaîner avec celle-ci afin de saisir les subtilités du scénario. Cela étant, ce n’est pas obligatoire, c’est un conseil, car on peut très bien jouer à cette trilogie sans avoir découvert les premières affaires : c’est à toi de choisir.
Un gameplay tout aussi efficace
Si la saga s’est imposée au fil des itérations qui sont sorties depuis 2001 (date de lancement du premier jeu au Japon – 2006 en France), c’est qu’elle propose une formule bien rodée qui s’est répétée jeu après jeu, avec des variations et des changements mineurs à mesure que la saga se poursuivait. Au commencement, il y a un crime, un avocat est appelé pour défendre un accusé, c’est là que l’on entre en jeu. À partir de cet instant, on peut commencer à enquêter en examinant scrupuleusement les preuves. On se croirait presque dans Les Experts. Pour avancer dans notre enquête, les interrogatoires permettent de déterminer si le témoin ment, on peut même le cuisiner lors des contre-interrogatoires, sans oublier d’user (voire d’abuser) des « OBJECTIONS ! ». Une fois que l’on pense détenir la vérité, on présente les preuves qui accablent la personne, mais attention, si on se trompe, on gâche une chance de résoudre le cas. En effet, on n’a que quelques essais pour faire triompher la justice. Ce schéma, on le retrouve dans les différentes affaires qui composent chaque jeu. Mais parce que la formule peut devenir redondante, les développeurs se sont appliqués à introduire de nouveaux personnages qui ont des spécificités qui font évoluer le gameplay pour le rendre toujours plus attractif.« Pour éviter la monotonie, de nouveaux personnages entrent en jeu avec des "pouvoirs" qui vont changer notre façon de mener l’enquête »
Ainsi, chacun a sa spécificité, ce petit truc en plus, qui va lui permettre de résoudre chaque cas à sa façon. Apollo Justice n’a pas son pareil pour détecter les tics nerveux des personnes qu’il interroge, c’est sa façon à lui de déterminer si une personne ment ou lui cache la vérité. De son côté, Athena Cykes a la faculté de décoder les émotions, même quand une personne tente de les dissimuler. Avec l’aide de Widget, une IA qui utilise le Mood Matrix (un programme qui décode les émotions) elle a les moyens de voir les preuves et les témoignages sous un autre angle. À leurs côtés, on retrouve Maya Fey, une médium, Ema Skye une médecin légiste et d’autres personnages avec leurs propres spécialités, qui sont à découvrir au fil des enquêtes. Non seulement, c’est très plaisant d’avoir de nouvelles mécaniques de jeu quand on enchaîne les chapitres, mais c’est aussi très agréable, car ces personnages haut en couleur ont toutes une personnalité bien trempée qui nous vaut des scènes savoureuses.
La saga s’apprécie maintenant sur grand écran
Ce remaster des jeux de la trilogie Apollo Justice ne manque vraiment pas d’intérêt, à plus d’un titre. En effet, ces sorties sont un moyen de faire découvrir la franchise à ceux qui avaient loupé la sortie originale (notamment, car certains titres étaient seulement disponibles en anglais) ou pour les plus jeunes gamers qui veulent découvrir de quoi il en retourne. Avec Apollo Justice : Ace Attorney Trilogy, fini les petits écrans de la DS, désormais, on objecte sur grand écran (et même sur très grands si on est équipé) avec un rendu visuel amélioré en 1080P. Le résultat est probant et met en valeur une direction artistique aussi soignée qu’inspirée. Pour moderniser le tout et rendre l’expérience plus agréable, le format d'image 16:9 permet un affichage plein écran des plus agréables. On aurait aimé que Ghost Trick : Déctective fantôme (autre bijou de Capcom ressorti en juin dernier) bénéficie d’un tel traitement. Tout a été fait pour que les as de la justice apparaissent sous leur meilleur jour avec des animations très fluides.« On objecte sur grand écran avec un rendu visuel amélioré en 1080P »
Outre les améliorations graphiques, cette trilogie nous offre son lot de bonus pour étoffer cette collection. Il y a une amélioration qui pourra être d’un grand secours auprès de ceux qui vont se retrouver bloqués. En effet, cela peut arriver et ça devient vite frustrant quand on sait qu’on détient la vérité, qu’on a démêlé toutes les ficelles, mais que l’on ne comprend pas ce que le jeu attend de nous. En effet, il faut présenter les pièces, déjouer les « pièges », percer les mystères, dans l’ordre établi par le script rigide des jeux. Ce manque de flexibilité nous a fait perdre plusieurs fois. Heureusement, cette trilogie propose le mode « Autoplay » qui permet de mettre le jeu en mode automatique. Ainsi, il se transforme en une sorte de série télé puisque l’on suit les dialogues en laissant le jeu faire les choix et résoudre le cas tout seul. C’est un mode utile, surtout au début, pour comprendre ce que le jeu attend de nous et pour voir comment fonctionne la mécanique.
Une trilogie qui rend justice aux meilleurs avocats
Parmi les autres bonus ajoutés à cette trilogie, la salle de concert regroupe 175 morceaux issus des trois jeux et des Orchestra concerts, ce qui permet d’apprécier l’énorme travail fait sur la musique. La bibliothèque d’illustrations n’est pas en reste puisqu’elle est fournie avec 400 croquis, illustrations et visuels qui raviront les fans collectionneurs. Quant au studio d’animation, il permet de créer ses propres scènes en puisant dans un catalogue d’images, de son et de répliques culte. Tout ceci n’apporte rien de plus au jeu en lui-même, mais ça contribue à étoffer tout l’univers de la saga.
« La salle de concert permet d’apprécier l’énorme travail fait sur la musique »
C’est sans surprise que l’on a pris beaucoup de plaisir à plonger dans cette trilogie qui nous a poussés à aiguiser notre logique et notre sens de la déduction. C’est vrai que c’est grisant de mener l’enquête et trouver la vérité, mais ce que l’on aime vraiment, c’est le côté humoristique qui ne manque pas avec des dialogues et des jeux de mots bien sentis. Certains personnages sont bien déjantés, ce qui permet d’alléger l’atmosphère. C’est vrai que la saga est un peu un ovni dans le monde du jeu vidéo, mais c’est pour cela que l’on recommande vivement de s’y essayer, au moins une fois, pour voir de quoi il en retourne. Cette trilogie présente les jeux de la meilleure des façons, on s’est vraiment régalé. On a attendu de nombreuses années avant qu’ils soient localisés en français, mais ça valait le coup de patienter : c’était la meilleure des façons de s’immerger avec des personnages qui s’expriment avec la langue de Molière. Les contenus annexes qui complètent cette trilogie sont autant d’atouts permettant de s’imprégner du rôle et de vouloir rendre justice à notre tour en s’égosillant « Objection ! ». La version PS4 nous a permis de découvrir le jeu sur PS5 et de se rendre compte que la formule fonctionne également sur les consoles de salon.
L’HISTOIRE : 5/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY :4/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 4/5
[ LA NOTE : 17/20 ]
Pour en savoir plus, mate la vidéo de Apollo Justice : Ace Attorney Trilogy :
> Apollo Justice : Ace Attorney Trilogy
un jeu Capcom sur PlayStation
Xbox, Switch et PC
déjà dispo.
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