jeudi 18 janvier 2024

Le test de Prince of Persia The Lost Crown sur PS5

Faire revivre une légende du jeu vidéo, ce n’est jamais un pari gagné d’avance, mais c’est toujours avec curiosité que l’on découvre un nouvel opus. Est-ce que la saga Prince of Persia mérite toujours sa couronne depuis son lancement en 1989 ? C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on est parti, dans la peau de Sargon, à la conquête du Mont Qaf, sur les traces du Prince de Perse qui s’est fait enlever. On a testé Prince of Persia : The Lost Crown sur PS5, voici notre verdict…

SOMMAIRE
1. Où est le Prince ?
2. Un style au parti pris risqué qui fait mouche
3. Un gameplay varié et maîtrisé
4. Un jeu qui rend addict
5. Pourquoi on aime Prince of Persia The Lost Crown ?

Où est le Prince ?

Lorsque l’on foule, pour la première fois, les terres de Perse, on fait la rencontre de Sargon, le héros de Prince of Persia : The Lost Crown. Le jeune homme est fougueux, sans peur, et un expert en matière de maniement d’épée. Ses capacités à esquiver, contrer et anticiper les attaques des ennemis lui valent une sacrée réputation. Ce n’est pas pour rien qu’il fait partie de l’un des sept Immortels, une bridage de soldats d’élite chargée de protéger la Reine Thomyris et la Perse. Bien qu’il soit le héros du jeu, Sargon n’est pas le Prince de Perse. C’est Ghassan (le fils de Thomyris) qui endosse ce rôle. Quand il se fait enlever, Sargon et les Immortels partent à sa recherche aux quatre coins du Mont Qaf, qu’ils vont devoir explorer du Nord au Sud, d’Est en Ouest pour le sauver et briser la malédiction qui secoue les lieux. En effet, Ghassan n’est pas le seul à avoir disparu, il manque aussi à l’appel, Symorgh, le Dieu du temps et de la connaissance. Ainsi, il n’est pas étonnant que le temps ne s’écoule pas de la même façon pour notre héros. C’est l’heure de remettre les pendules à l’heure en débutant notre périple…

« Sur les traces du Prince de Perse, Sargon va remettre les pendules à l’heure en perçant les mystères du Mont Qaf »

D’entrée, on s’est laissé prendre par cette histoire qui a pour cadre la mythologie perse et qui nous permet de visiter tous les recoins du monde que nous offre le jeu. Il faut dire que les personnages haut en couleur qui accompagnent ou croisent Sargon sont des plus sympathiques et contribuent à donner du peps à cette aventure. Pour notre plus grand plaisir, l’histoire ne manque pas de rebondissements. On peut dire qu’Ubisoft Montpellier (qui a développé le jeu) s’est appliqué à soigner le titre afin qu’il s’inscrive dans la lignée de la saga, tout en proposant une vision modernisée du mythe. On a agréablement été surpris par le résultat. On ne s’attendait pas à prendre autant de plaisir à suivre Sargon. On ne s’attendait pas, non plus, à être émerveillé par le style graphique du jeu.


Un style au parti pris risqué qui fait mouche

Prince of Persia : The Lost Crown a opté pour un style visuel très cartoonesque dans la représentation de ses personnages et de ses décors, mais aussi dans la diversité de la palette de couleurs qui colore le monde du Prince de Perse. Le mélange entre la 3D des personnages et des décors et les paysages de fond en 2D, confère au jeu un style des plus séduisants qui tranche avec ce que les AAA du moment proposent. Très certainement conscient que le budget alloué au jeu ne permettrait pas de réaliser un jeu qui en met plein la vue, Ubisoft Montpellier a opté pour cette approche et ça fonctionne redoutablement bien. Après avoir bouclé l’aventure, on se dit que c’était le bon choix à faire tant on a pris du plaisir. Prince of Persia : The Lost Crown est indéniablement stylé avec un level design inspiré, qui fourmille de passages secrets. La carte est vaste, on passe d’ailleurs son temps à la consulter pour être sûr de ne rien louper. Au total, ce sont dix zones différentes qui composent le terrain de jeu du Prince. Chacune avec son propre style, un style cohérent avec les autres pour former un tout dans lequel on s’est régalé à se balader.

« Visuellement inspiré, The Lost Crown a réussi à faire renaître la saga en proposant un style graphique résolument moderne »

C’est indéniable qu’un soin a été apporté aux détails, aux couleurs et aux lumières de façon à donner une âme à cet univers. Chaque « tableau » est fourni en éléments, ce qui donne la sensation d’avoir un monde bien rempli, même si Sargon se déplace sur un seul plan. C’est parce que le jeu est réussi visuellement parlant, qu’au début, on cherche à se déplacer sur l’arrière-plan ou au premier plan pour fouiller le moindre recoin qui apparaît à l’écran. C’est déstabilisant d’être « bloqué » sur un seul plan, mais c’est ce qui fait le charme du jeu. Du côté de la bande-son, on n’a pas été déçu, c’est en adéquation avec l’ambiance du jeu et contribue à aiguiser notre intérêt pour le lore. Le sound design est de qualité, tout comme le doublage en français qui finit de nous convaincre.

 

Un gameplay varié et maîtrisé

On parle de Metroidvania pour présenter le jeu, car tout comme les sagas Metroid et Castlevania, Prince of Persia : The Lost Crown propose un monde vaste qui recèle de nombreuses zones bloquées que l’on peut accéder que plus tard dans l’aventure, après avoir acquis un pouvoir particulier. Ainsi, on a eu de cesse de faire des allers-retours pour continuer à explorer et à avancer les lieux. Sur le papier, ça pouvait sembler redondant, mais c’est tout le contraire qui s’est passé. C’est devenu un jeu auquel on s’est pris, car accéder à des zones bloquées est toujours récompensé et que l’on a sans cesse envie d’aller de l’avant, d’aller plus loin. Le gameplay repose donc sur l’exploration, mais aussi sur la résolution d’énigmes qui permet d’accéder à des zones cachées ou qui permet de mettre la main sur des bonus. Le level design repose sur un jeu de plateforme des plus réussis, diablement bien pensé et adapté à la façon de se mouvoir de Sargon, on ne s’est jamais ennuyé et même quand on pensait maîtriser/anticiper le gameplay, on a été pris à contre-pied. Les obstacles et les ennemis sont assez variés pour nous mettre des bâtons dans les roues, mais c’était sans compter sur l’arsenal (épée, arc, boomerang) de Sargon, ses capacités (dont le dash très utile), sa maîtrise du parkour et un ensemble d’amulettes qu’il porte autour du cou et lui apportent de nombreux bonus. À toi de faire les bons choix. Et comme si cela ne suffisait pas, une forge permet d’améliorer ses armes, la boutique n’est pas en reste pour acheter de quoi renforcer son équipement et acheter des améliorations. La progression de notre personnage est constante, c’est ultra plaisant.

« On ne s’est jamais ennuyé et même quand on pensait maîtriser/anticiper le gameplay, on a été pris à contre-pied »


Un jeu qui rend addict

Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas ressenti la sensation de ne pouvoir s'arrêter de jouer une fois la partie lancée et de se dire « allez, encore une dernière petite chose à faire, un dernier petit passage à débloquer et j’arrête… » et, une heure après, se refaire la même réflexion, car on n’avait pas réussi à lâcher sa manette. Très vite, le gameplay de Prince of Persia : The Lost Crown nous a rendus accro, au point de vouloir enchaîner les sessions pour avancer et pour continuer à apprécier ce gameplay qui mixe savoureusement exploration, action et résolution d’énigmes. Si le jeu est si addictif, c’est que l’on voulait découvrir à tout prix les mystères que renferme le Mont Qaf et que l’on a pris plaisir à explorer de fond en comble les différents niveaux, car le soin apporté au level design est parfait.

« Avec The Lost Crown, la saga prouve qu’elle n’a pas encore fait son temps en proposant un jeu addictif avec son côté metroidvania maîtrisé par Ubisoft Montpellier »

Mais ce n’est pas tout, les développeurs ont soigné le personnage de Sargon aussi bien visuellement, que dans son caractère et (surtout) dans sa façon de se battre. C’est parce qu’il manie avec dextérité et rapidité, l’épée, l’arc et le boomerang, que l’on s’est régalé à affronter les nombreux ennemis qui pullulent. Les combats sont aussi fluides, qu’ils sont rapides et corsés (si on veut qu’ils le soient). On pointera également la bonne initiative d’Ubisoft d’avoir multiplié les paramètres et autres aides afin d’adapter le gameplay à sa propre façon de jouer et de permettre même aux moins doués d’apprécier un jeu qui apporte un véritable coup de jeune à cette franchise culte du jeu vidéo qui, 35 ans après ses débuts, est toujours vivace.


Pourquoi on aime Prince of Persia : The Lost Crown ?

On aime le côté Metroidvania du jeu qui nous oblige à faire des allers-retours pour percer tous les mystères des lieux, et ils sont nombreux. Comme il est facile de se perdre, mais aussi pour plonger pleinement dans l’atmosphère du jeu, Ubisoft a eu la bonne idée de créer « Le carnet de Fariba ». Fariba est une jeune fille qui se balade aux quatre coins du Mont Qaf, que l’on rencontre de nombreuses fois dans le jeu et qui nous a été d’un grand secours pour nous aider dans notre quête. C’est donc une bonne idée de consulter son carnet, un guide d’aventure numérique qui renferme une mine d’informations, durant ses premiers pas dans l’aventure. Ce guide est offert aux possesseurs de l'Édition Deluxe ou l'Édition Standard + Pack Deluxe. Il ne faut pas hésiter à s’y référer, pour cela, rendez-vous sur la page dédiée pour en savoir plus.

L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :5/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 4/5
[ LA NOTE : 18/20 ]

Mate la bande-annonce de Prince of Persia The Lost Crown :

> Prince of Persia The Lost Crown
un jeu Ubisoft sur PS5, PS4,
Xbox One, Xbox Series,
Switch et PC,
déjà dispo.

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