jeudi 17 octobre 2024

Le test de Silent Hill 2 sur PS5


Le test de Silent Hill 2 sur PS5
On sent bien qu’Halloween frappe à grands coups à notre porte. À peine redescendu de la montagne enneigée de Blackwood Pines dans Until Dawn, que l’on rejoue à se faire peur avec le remake de Silent Hill 2. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on a accompagné James Sunderland dans un brouillard à couper au couteau du jeu. On a testé Silent Hill 2 sur PS5, voici notre verdict…

LE TEST DE SILENT HILL 2 SUR PS5

SOMMAIRE
1. Après 10 ans de silence, Silent Hill refait parler de lui
2. Du brouillard pour nous en mettre plein les yeux
3. La mélodie de l’horreur à Silent Hill
4. Subir ou aller au contact
5. De silence et de fureur

Après 10 ans de silence, Silent Hill refait parler de lui

Le test de Silent Hill 2 sur PS5
Dans le jeu vidéo, le survivor horror est un genre qui regorge de pépites et de jeux culte. De Resident Evil à The Evil Within et Dead Space, en passant par Fear, le choix est vaste quand on veut se mettre le trouillomètre à zéro. Et parmi toutes ces références, il y en a une qui tient une place de choix tant elle a marqué son temps à sa sortie et qui a inspiré bon nombre de développeurs dans leurs créations. Ce jeu, c’est Silent Hill qui a permis à Konami de se faire une renommée, au même titre que Resident Evil a doré le blason de Capcom.

« Silent Hill, c’est l’art et la manière de nous mettre mal à l’aise »

Si les deux sagas ont longtemps été comparées, celle de Konami s’est tout de suite démarquée en jouant la carte de l’horreur psychologique. Le premier jeu sorti en 1999 sur PlayStation a donné le coup d’envoi à une saga qui compte huit épisodes principaux et qui s’est déclinée en deux films. Mais c’est Silent Hill 2 qui a vraiment marqué les esprits et qui, aujourd’hui encore, est une référence incontestable. En gardant ça en mémoire, on comprend que Konami a voulu faire un remake de ce titre afin de lui donner une seconde vie et de permettre à une nouvelle génération de joueurs de découvrir une saga de référence. C’est à Bloober Team que la lourde tâche de faire revivre le jeu a été confiée et, on peut déjà l’annoncer, ils ont fait cela avec panache.

Le test de Silent Hill 2 sur PS5

Du brouillard pour nous en mettre plein les yeux

Le test de Silent Hill 2 sur PS5
Le brouillard apparaît comme « le personnage central » du jeu tant il joue un rôle prépondérant et, sans lui, l’expérience ne serait plus la même, elle serait même diamétralement opposée. Lors de la sortie, on avait compris que tout ce brouillard permettrait de limiter les environnements à afficher, avec un résultat qui fonctionnait très bien puisqu’il créait une ambiance singulière et malaisante. Un parti-pris qui en a fait la signature de la saga. Dans cette version 2024, le brouillard est toujours aussi dense, mais ce n’est plus pour faire dans la facilité, puisque l’on voit bien que les environnements ont été très travaillés. Il est toujours là pour créer une atmosphère oppressante, et c’est renforcé par des environnements denses, qui donnent à explorer, car il cache de nombreux secrets à trouver. La direction artistique est parfaite, elle rend bien hommage au titre original et pose l’ambiance pour nous happer instantanément dans cette ville horriblement belle.

« Le jeu est beau, mais pas exempt de défauts »

Une fois de plus, la réussite de ce remake sur le plan technique, on la doit au Unreal Engine 5 qui montre qu’il n’y a pas mieux pour nous offrir des jeux qui flattent la rétine. Éclairages, textures et reflets magnifient les décors. Mais la technique de ce remake souffle le chaud et le froid. À un moment, on est subjugué par un reflet dans une flaque ou par le rendu hyperréaliste d’un néon et le moment d’après, une expression faciale ou un déplacement robotique attire notre attention, donc nous sort du jeu. Le jeu est très beau, c’est incontestable, l’ambiance glauque à souhait est des plus angoissantes, mais il y a de petits couacs qui empêchent le jeu d’être parfait. N’empêche, il est fichtrement efficace pour nous faire flipper et ça, on le doit aussi au design des monstres qui est très réussi, surtout bien dégoutant et prouve qu’il n’y a pas que les zombies qui sont capables de jouer avec nos peurs. Un bestiaire réduit, mais qu’est-ce qu’il fait peur et qu’est-ce qu’il peut s’avérer coriace. Le succès de Silent Hill repose avant tout sur une ambiance et quoi de mieux que la musique et le sound design pour asseoir, un peu plus, cette ambiance pesante qui règne sur la ville.

Le test de Silent Hill 2 sur PS5


La mélodie de l’horreur à Silent Hill

Le test de Silent Hill 2 sur PS5
En 2001, la musique signée Akira Yamaoka avait marqué les esprits des joueurs. Pour le remake, cette même musique a été retravaillée pour nous offrir une réorchestration magistrale qui contribue, comme pour l’original, à nous immerger dans cette ambiance si singulière que nous propose le jeu. Tout comme la refonte graphique du soft, la refonte sonore est une réussite ? Le sound design hyperréaliste joue pour beaucoup dans le maintien de la tension à un niveau très haut. On est tellement à cran, à presser la DualSense comme un citron, que le moindre bruit nous fait sursauter : mais c’est aussi pour ces sensations que l’on apprécie les jeux d’horreur. Le must, pour ressentir pleinement l’ambiance glaçante du jeu, est de jouer avec un casque compatible avec le son 3D pour faire s’emballer son petit cœur par un sentiment de peur qui devient bien réel.

« On est tellement à cran, à presser la DualSense comme un citron, que le moindre bruit nous fait sursauter »

C’est pour apporter plus de réalisme au jeu que les développeurs ont troqué la caméra fixe du jeu original pour une vue caméra à l’épaule qui place le joueur derrière le héros. C’est par-dessus son épaule que l’on progresse, comme si James Sunderland nous sert de bouclier face aux monstres qui surgissent. Ce choix impacte forcément les combats, la progression et le sentiment que l’on ressent à mesure que l’on progresse. Changer la façon de « voir » le jeu permet à Silent Hill 2 de gagner en modernité. C’est aussi le cas avec la fluidité de l’expérience qui est apportée par l’absence de chargement (merci encore au SDD de la PS5), ce qui n’était pas le cas dans le jeu original quand on passait d’une pièce à l’autre et que l’on avait presque le temps de se faire un café.

Le test de Silent Hill 2 sur PS5

Subir ou aller au contact

Le test de Silent Hill 2 sur PS5
On débarque donc à Silent Hill pour découvrir que, trois ans après la mort de sa femme Mary, James Sunderland, se réveille dans cette bourgade drapée d’un épais brouillard dans l’espoir de la retrouver. Cette « invitation » émane tout droit d’une lettre que cette dernière lui a adressée. Aussi étrange que cela peut paraître, James est au rendez-vous. Sur place, la rencontre d’une femme ayant les traits identiques que ceux de sa défunte femme, va finir de semer le doute en lui. De cette expérience où il a affaire avec le deuil, la maladie et la culpabilité, James n’en ressort pas indemne, au point de remettre en question sa santé mentale.

« Le deuil, la maladie et la culpabilité sont les thèmes du jeu. Oui, on ne rigole pas tous les jours à Silent Hill »

En explorant Silent Hill, on découvre que la ville pourrait presque être renommée en « Silent Evil » quand on croise les monstres humanoïdes qui pullulent. Le gameplay nous invite à choisir notre façon d’agir face à ces menaces qui sortent du brouillard. On a le choix de les attaquer au corps-à-corps, à distance avec une arme à feu ou de les esquiver.

Le test de Silent Hill 2 sur PS5

De silence et de fureur

Le test de Silent Hill 2 sur PS5
Le choix de faire un remake plutôt qu’un remaster était une évidence pour que Silent Hill 2 soit en corrélation avec son époque et pour donner envie à de nouveaux joueurs de plonger dans l’horreur de la meilleure des façons. Car oui, un remake sert à faire redécouvrir un jeu culte à de nouvelles générations de gamers, même si le risque d’étioler l’aura de la saga culte est un risque à prendre. Le jeu avait besoin, non seulement d’un rafraîchissement graphique pour répondre aux exigences des gamers next gen, mais aussi un dépoussiérage (de la cave au grenier) du gameplay qui était beaucoup trop daté et surtout dépassé. Bloober Team a réussi son pari et, comme Square Enix a relevé et réussi le sien avec Final Fantasy VII Remake, Konami nous a rendu une copie (presque) parfaite, qui mérite une mention très bien tant ce remake redonne une seconde vie à Silent Hill 2 et continue de prouver que le concept de base du jeu était une idée de génie qui, 13 ans après, contribue (et continuera) à faire flipper les joueurs en quête de sensations fortes.

« 13 ans après, Silent Hill 2 continue à faire flipper les joueurs en quête de sensations fortes »
Le test de Silent Hill 2 sur PS5
 

Lire aussi : Le test d’Until Dawn sur PS5

L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 4.5/5
GAMEPLAY : 4.5/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 5/5
[ LA NOTE : 18/20 ]

Pour en savoir plus, mate la vidéo de Silent Hill 2 :


Silent Hill 2
un jeu Konami
sur PS5 et PC
déjà dispo.

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