SOMMAIRE
1. La guerre des
Syndicats
2. Ça ressemble et ça sonne à du Star
Wars
3. Une immersion qui submerge
4. Un jeu qui fait honneur à la saga
5. Pourquoi on aime Star Wars Outlaws ?
La guerre des Syndicats
C’est une histoire inédite et originale que Massive Entertainment a développée et qui reprend tous les codes de la saga Star Wars en mettant un personnage féminin au centre de l’action (à l’image de la troisième trilogie ciné ou de la série The Acolyte) : le personnage de Kay Vess qui partage de nombreux points communs avec Han Solo, et pas uniquement au niveau de sa tenue vestimentaire. C’est avec elle que l’on fait nos premiers pas dans Star Wars Outlaws. Une vaurienne qui vivote de petits contrats. Mais le poids de ses dettes va la pousser à accepter un énorme contrat, le braquage du siècle, à savoir « le plus gros casse de la bordure extérieure ». Pour elle, c’est la chance de redémarrer une nouvelle vie, en compagnie de Nix, un Merqaal, qui la suit comme son ombre, mais qui sera d’une grande utilité durant cette quête, car il est capable d’effectuer des tâches annexes. Au fil de ses exploits, Kay va faire d’autres sympathiques rencontres, dont le droïde ND-5 qui n’a rien à envier à C-3PO et, passant de planète en planète, elle va se frotter aux différents Syndicats du crime avec lesquels elle va devoir composer.« Le personnage de Kay Vess qui partage de nombreux points communs avec Han Solo »
Les développeurs ont fait le choix de s’appuyer sur le début de la franchise et c’est ce côté rétro que l’on a beaucoup apprécié. On a toujours été plus blaster que sabre laser, on est donc servi, puisque Kay fait preuve d’une grande maîtrise dans leur maniement. Les développeurs ont multiplié les marqueurs de la saga (speeder, droïdes, animaux, mélanges d’espèces venues des quatre coins de la galaxie, décors exotiques…) pour bâtir leur monde qui sert de cadre à cette histoire qui s’intègre parfaitement à la saga. Sous prétexte de faire le casse du siècle, Star Wars Outlaws nous embarque dans une aventure qui permet de sillonner et de découvrir cette partie de la galaxie avec ses planètes. Les personnages sont bien écrits, les dialogues font mouche et on s’est vraiment pris au jeu quand Kay part à la recherche de ses acolytes pour monter son coup. Le jeu ne manque pas d’humour, ni d’action et encore moins d’aventure. On s’est même régalé des clins d’œil faits la saga. Maintenant que le cadre est posé, on peut passer en vitesse lumière pour s’immerger dans ce monde époustouflant.
Ça ressemble et ça sonne à du Star Wars
Non seulement les développeurs ont su créer une histoire, un monde et des personnages que l’on croit tout droit sortis de la saga originale, ce qui fait vibrer la corde de la nostalgie, mais ils ont mis le paquet sur le visuel et la technique pour que l’on en prenne plein les yeux et que leur vision colle à ce que les fans attendaient. Le jeu n’est pas seulement beau, il est aussi vivant, ce qui n’est pas toujours le cas pour un open world, mais c’est une condition sine qua non pour qu’il en devienne crédible. Cet univers fourmille de détails, que ce soit à l’intérieur, comme à l’extérieur ; que ce soit intramuros ou à l’extérieur des villes, avec des panoramas qui n'ont rien à envier à ceux des films. On peut dire que plus d’un coucher de soleil nous a coupé le souffle. Pour garder l’inspiration cinématographique, les développeurs ont fait le choix du format cinémascope (avec les bandes noires en haut et en bas) afin de renforcer encore plus la filiation avec la première trilogie. Pour notre part, on a fait le choix de les enlever, pour apprécier totalement l’affichage en plein écran. La direction artistique d’Outlaws fait vraiment honneur à la saga de Lucas Films.
« On passe en vitesse lumière pour s’immerger dans ce monde époustouflant »
C’est clair, le jeu fait son effet et saura séduire les Star Wars addicts, mais il faut quand même pointer les défauts qui ne font pas honneur à tout le soin qui a été mis dans la création graphique du jeu. Côté animation, il y a à redire sur certaines expressions faciales. C’est bien de vouloir créer un univers magnifique, mais c’est encore mieux de privilégier les expressions des personnages et de soigner leur façon de se mouvoir. On n’a pas été emballé par la façon de sauter de Kay, qui manque de réalisme, c’est d’autant plus flagrant (et vous finissez par ne voir que cela) quand vous enchaînez les sauts. Globalement, les déplacements manquent de fluidité, sauf quand on est dans l’espace et que l’on part en direction d’une autre planète. On a pris un grand plaisir à piloter le Trailblazer et même se fighter avec les vaisseaux ennemis : ça procure de bonnes sensations. Pour finir, sur une note positive concernant « l’image et le son », on soulignera la musique magistrale de la bande-son, qui marche dignement sur celle composée par John Williams. Elle accompagne (et s’adapte) à la perfection à chaque moment de l’aventure. Quant au doublage français, il est soigné dans l’intensité du jeu d’acteur, le lip-sync et le fait que le jeu propose une version intégralement doublée en français.
Une immersion qui submerge
De l’action, du tir au blaster, de l’exploration, des séquences de plateforme, de la conduite en vaisseau et des mini-jeux, sur le papier, le gameplay de Star Wars Outlaws est dense et varié, sans compter qu’une très (trop ?) grande partie repose sur l’infiltration, mais c’est là que le bât blesse. On comprend le choix qui a été fait puisque Kay n’est pas Jedi, donc elle ne peut se reposer sur les pouvoirs de la Force ou le maniement du sabre laser. Pour pouvoir avancer dans le jeu, le gameplay priorise (quand il ne l’impose pas) la discrétion. Mais voilà, à trop vouloir s’infiltrer, on s’enlise dans la monotonie, surtout que parfois on n’a pas d’autres choix et, qu’en plus, il n’y a pas de droit à l’erreur, sans aucune marge de manœuvre. Résultat, on n’a pas d’autres choix que d’y arriver, même si l’on doit recommencer encore et encore, au risque de nous frustrer, voire nous lasser. Fort heureusement (quoique), on a trouvé la parade en se basant sur les capacités de l’IA. En effet, comme celle-ci s’est montrée capricieuse, on a découvert que certains ennemis avaient des angles morts et qu’en exploitant cette faille, on pouvait avancer sans craindre de se faire coincer. Ce que l’on aurait pu prendre pour une bonne chose, ne l’est pas puisque ce manque de réalisme gâche l’expérience de jeu. Par moments, les ennemis peuvent s’avérer trop faciles à battre et à d’autres on se retrouve face à un mur, sous un déluge de tirs ennemis. Un équilibre aurait amélioré les choses, une meilleure gestion de l’IA aurait fait gagner des points au gameplay.
« Il faut prendre soin de sa réputation et, surtout, s’en faire une »
Fort heureusement, pour jouer des coudes avec ses adversaires, Kay peut compter sur Nix, surtout pour atteindre des endroits (ou des actions) hors de portée, ou pour faire diversion lors des phases d’infiltration et voler quelques Crédits à la tire. L’alchimie entre la vaurienne et le Merqaal est un vrai régal, il est vraiment trop chou, on aurait aimé que Jar Jar Binks ait été comme cela. Dans ses déplacements, Kay est dotée d’un grappin qui lui permet d’accéder à des zones difficiles et, pour se défendre, on n’a pas fait mieux que le blaster, mais attention à ne pas le faire surchauffer pour ne pas être bloqué net dans le feu de l’action. L’équipement de Kay est réduit au stricte minimum, mais on fait avec, surtout que l’on peut améliorer le blaster et le vaisseau pour faire progresser Kay et qu’elle soit plus forte. Pour ça, il faut récolter des matériaux ou obtenir des récompenses lors d’objectifs à accomplir au fil de l’aventure. Dans Star Wars Outlaws, on ne se contente pas seulement de recruter son équipe pour préparer le casse, ou s’appliquer à améliorer ses équipements, il faut aussi prendre soin de sa réputation et, surtout, s’en faire une. Comme dans GTA, il y a tout un système de factions que l’on va soit brosser dans le sens du poil ou alors se les mettre à dos, car les quatre Syndicats du crime qui ont la mainmise sur cette partie de la galaxie, ne s’entendent pas. Nos actes ont forcément des conséquences, qui sont soit bénéfiques ou qui nous desservent. Il faut donc jongler avec les choix à prendre. Forger sa réputation apporte une dimension intéressante au gameplay, puisque cela redistribue les cartes pour apporter un peu de piment et faire oublier les côtés redondants de certaines actions. Sans renouveler le genre, mais en apportant quelques bonnes idées, le gameplay de Star Wars Outlaws fait le job.
Un jeu qui fait honneur à la saga
Il y avait beaucoup d’attente autour de la sortie de Star Wars Outlaws de la part des joueurs, mais aussi de la part d’Ubisoft et Massive Entertainment. Jouer avec une franchise aussi iconique que celle de Star Wars n’est jamais une mince affaire, mais après s’être glissé dans la peau de Kay, on doit bien reconnaître que le bilan est satisfaisant. Tout d’abord, on retrouve vraiment l’ambiance et le ton de la première trilogie de Star Wars, qui correspond à la timeline dans laquelle s’intègre Outlaws. En aficionados de longue date de la saga, on a apprécié ce choix et sa réalisation pour lui donner vie, que ce soit au niveau des décors, des personnages, de l’humour et la direction artistique. Comme dans les films, on retrouve une galaxie haut en couleur, des personnages sympathiques ou antipathiques qui tournoient autour de Kay. Comme dans les films, ou les séries estampillées Star Wars, on a été séduit par l’histoire et les personnages.« Le jeu nous a permis de réaliser un rêve de gosse et nous a mis des étoiles plein les yeux »
Le choix du monde ouvert était celui qui s’imposait pour faire vivre cet univers et pour nous immerger dans le jeu. Quand on fait les choses en grand, il faut proposer de grandes choses. Les quatre planètes qui composent la galaxie Outlaws sont explorables à sa guise (et on ne s’en est pas privé), on est passé de l’une à l’autre, ce qui nous a donné un sentiment de liberté et l’impression de composer le jeu à notre guise. Le jeu a voulu se différencier des autres open world, notamment en faisant l’impasse sur le côté RPG puisqu’il n’y a pas d’arbre de compétences, mais la proposition du gameplay reste dans quelque chose de classique qui est vampirisée par l’infiltration bien trop présente et soumise aux caprices de l’IA qui n’est pas toujours au meilleur de sa forme. On déplore certaines redondances, comme le mini jeu rythmique ou le craquage de code pour les masterminds. Plus de variétés n’aurait pas fait de mal. Malgré tout, le jeu nous a permis de réaliser un rêve de gosse en étant immergé dans l’univers Star Wars, ce qui nous a mis des étoiles plein les yeux.
Pourquoi on aime Star Wars Outlaws ?
Parce que le jeu s’intègre pleinement dans la saga Star Wars. Nombreux ont été les jeux qui sont sortis depuis quelques décennies, mais jamais un titre nous avait proposé un monde ouvert, ce qui a eu pour conséquence de nous immerger pleinement dans le jeu en nous faisant voyager de planète en planète. On s’est laissé prendre au jeu dès que l’on s’est glissé dans la peau de Kay, une Han Solo au féminin. Un choix des plus évidents puisque l’intrigue se déroule entre le 5ème et 6ème épisode de la saga, avant que les Rebelles mettent la raclée à l’Empire. Deux films marqués par la présence du personnage incarné par Harrison Ford. Ce n’est jamais facile de développer un jeu dans l’univers d’une aussi grande saga, mais le pari a été relevé haut la main. Maintenant, on attend de voir arriver Star Wars Eclipse, un jeu d'action-aventure aux ramifications complexes signé Quantic Dream qui est actuellement en développement.
L’HISTOIRE
: 4/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :4/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 5/5
[ LA NOTE : 18/20 ]
Pour en savoir plus, mate la vidéo de Star Wars Outlaws :
> Star Wars Outlaws
un jeu Ubisoft sur PS5,
PC et Xbox Series
déjà dispo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire