On peut dire qu’on l’a attendu, le nouveau titre de
Media Molecule propose un véritable outil complet et accessible à tous pour
créer ses propres jeux vidéo. On a testé Dreams,
voici le verdict...
L’HISTOIRE
Avant Dreams, il y avait LittleBigPlanet, le
jeu qui a fait sa renommée sur PS3 et qui a connu 2 suites. En plongeant dans Dreams, on ne peut s’empêcher de penser qu’il
est le prolongement logique, qu’il est une version améliorée du jeu qui nous a
fait pote avec Sackboy. C’est parce que « Planet » a été une réussite
technique et ludique de Media Molecule a pu aller encore plus loin en
repoussant les limites de la création et en offrant un véritable moteur pour
créer ses propres créations visuelles et musicales. Si LittleBigPlanet
était doté d’une solide histoire, Dreams est plus « radin » de ce côté en
proposant « Le rêve d’Art », un voyage onirique qui fait office de
vitrine de ce que l’on peut faire avec le jeu en mélangeant les styles visuels
(film noir, univers à la Alice au pays des merveilles ou une ambiance SF). C’est
une sorte de démo redoutable pour vendre le titre et donner envie de donner vie
à ses rêves les plus fous.
Note 4/5
L’IMAGE ET LE SON
Si on s’intéresse
particulièrement au « Rêve d’Art », parce que l’on en prend plein les
yeux, on se dit qu’au niveau de l’image et du son tout est possible dans Dreams et
que les outils proposés vont nous permettre de donner (vraiment) vie à ce que
notre imagination rêve dans un coin de notre tête. Pour autant, et parce que la
boîte à outils fourmille de centaines de trucs et autres gadgets qui sont
nécessaires pour pousser la création à son maximum, il faudra consacrer des heures
et des heures pour aller au bout du processus de création et dompter la bête. C’est
la seule façon pour aller au bout et avoir la satisfaction d’admirer le résultat
sur l’écran de la télé. En voyageant dans le rêve d’Art et en voyant ce qui est
possible, on ne peut être qu’admiratif du travail accompli par les développeurs
avec des outils qui sont désormais à notre disposition. On l’a vu, tout a été
bien pensé, les univers sont variés et sont même accompagnés de musiques qui
collent parfaitement à chaque monde, qui ont été faites avec l’outil dédié de Dreams. Ce rêve est aussi un moyen de juger ce
que le jeu permet de faire en matière de gameplay en alternant entre jeu de
plate-forme, point’n click, shooter et autres classiques du genre : indéniablement,
cela donne des idées.
Note 5/5
LE GAMEPLAY
Media Molecule s’est donc appliqué à rendre accessible au
plus grand nombre la création, mais celle-ci ne se fera pas avec un simple
claquement de doigt, il faudra apprendre à maîtriser les outils proposés pour
devenir un expert. Bonne nouvelle, le studio a fait les choses comme il faut avec
des tutos clairs et compréhensibles. Ensuite, ça ne tiendra qu’à toi de
progresser en t’entrainant avec les « stylos » que Dreams met
à ta disposition comme la DualShock ou les PS Move, selon ce que tu préfères. Ils seront « la souris » qui te permettront de manipuler ton foley,
une sorte de boule de poil que l’on peut comparer à la flèche sur le
bureau de ton PC, qui sera au cœur de la création.
Les outils sont regroupés en différents groupes selon ce
que tu veux faire : de la création graphique, animer des objets, créer une
séquence de jeu, habiller musicalement ta création. Il faudra fouiner pour
trouver ce que tu cherches, il faudra essayer, faire et défaire, encore et
encore. Au début, la touche annulation sera ta grande amie pour tenter de
trouver le résultat escompté. On ne va pas le cacher, seuls les plus motivés,
les plus acharnés, les plus créatifs et qui n’ont pas peur des activités
chronophages, apprécieront Dreams à sa juste valeur et pourront utiliser et tirer
parti de tout ce qu’offre le jeu.
L’autre aspect non-négligeable, et qui va faire vivre le
jeu sur la durée, c’est la communauté que Dreams a commencé à bâtir depuis le lancement de la Bêta.
Sur les réseaux sociaux, il sera facile de trouver tutos ou des personnes qui
acceptent de donner des conseils qui te seront utiles pour progresser. Il y a aussi
https://indreams.me/ un lieu où est regroupé
tout ce que la communauté rêve, car c’est bien beau de créer, mais c’est encore
mieux quand on partage sa création ou que l’on teste celles des autres. Les
plus ambitieux qui voudront aller au bout de leurs rêves, mais qui auront
conscience de leurs limites, pourront choisir le partage privé qui permet d’être
à plusieurs Dreameurs sur un projet : c’est plutôt intéressant pour la synergie
des compétences et pour stimuler la créativité afin d’aller plus vite et plus
loin.
Note 4/5
L’AVIS GÉNÉRAL
Il est
difficile de reprocher des choses à Dreams tant le « jeu » a été bien pensé et que
le studio a travaillé d’arrache-pied pour livrer un titre complet et accessible
afin de permettre de tout créer. Novices comme experts vont pouvoir s’essayer à
la création d’image, de vidéo, de jeu et même de musique. C’est parce qu’il est
ultra complet que Dreams demande que
l’on passe beaucoup de temps pour le maitriser, car il n’y a pas de secret, des
heures et des heures seront nécessaires et qu’il faudra de la patience, de la
volonté et de la créativité pour que son œuvre voie le jour. C’est le
« prix à payer » pour voir ses efforts récompensés, mais c’est plutôt
logique, car pour être à la hauteur du défi, il fallait fournir un nombre
incommensurable d’outils et, dans la création de jeu vidéo, il n’y a pas de
magie, c’est le travail et les efforts qui priment. Media Molecule ne pouvait
pas faire dans la simplicité pour ne pas renier sur la qualité. Finalement, il
y a un juste équilibre entre des outils complets mis à disposition du plus
grand nombre et une prise en main assez rapide. Avec de la pratique, cette
prise en main s’améliorera, car l’on prend très vite les bons gestes et la
création devient naturelle. Ceux qui auront joué et créé avec LittleBigPlanet
ne seront pas dépaysés en retrouvant de nombreux aspects dans Dreams, ce qui leur permettra d’être tout de
suite à l’aise avec le « jeu ».
Note 5/5
Pourquoi
on aime le jeu : Parce que quand on aime les jeux vidéo on a eu, un jour
ou l’autre, l’envie de créer le sien. Qui n’a jamais pensé pouvoir aussi
devenir développeur de jeu parce qu’il était persuadé d’avoir une idée de génie ?
Avec Dreams, aucune d’excuse pour ne pas donner vie à ses rêves et créer son
jeu, celui dont on a toujours rêvé, pour un peu qu’on soit motivé à s’y mettre consciencieusement.
En donnant les outils nécessaires à concrétiser ses rêves Media Molecule
stimule notre imagination : on ne peut d’adhérer à cette idée.
> Un jeu Sony sur PS4, déjà
dispo.
[Note de la rédac’ : 18/20]
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