vendredi 21 octobre 2022

Le test de Gotham Knights sur PS5

Depuis fort longtemps, on attendait une suite à la saga Batman : Arkham. Après quatre opus (dont le dernier est sorti en 2015) qui nous ont emballés, on mourrait d’envie de retourner à Gotham combattre le crime dans la peau du Chevalier Noir. Warner Bros. Games a pris les fans à contre-pied en proposant une « suite » sans Batman, mais avec quatre Knights destinés à devenir les nouveaux protecteurs de Gotham. Pour savoir si Batgirl, Nightwing, Red Hood et Robin étaient à la hauteur de la mission, on a testé Gotham Knights sur PS5, voici le verdict…

SOMMAIRE

1. Quatre pour le prix d'un
2. I Gotham
3. La preuve par quatre
4. La machine est relancée
5. Pourquoi on aime Gotham Kights

Quatre pour le prix d'un

Avec Gotham Knights, il faut faire table rase de l'héritage de Batman, puisque dès le début du jeu, on assiste à la mort du Chevalier Noir et donc de Bruce Wayne. Le ton est donné, une page est tournée et Gotham va devoir se trouver un nouveau héros pour se protéger. Finalement, ce n’est pas un, mais quatre Chevaliers qui vont prendre la relève et c’est Bruce, via un message postmortem, qui leur demande personnellement d’accepter d’endosser ce rôle. En proposant une histoire inédite, inspirée des comics DC, Warner Bros. Games Montréal, nous livre une aventure aussi sombre que prenante et qui permet de découvrir (et d’apprécier) des personnages que tout le monde ne connaît pas forcément.

C’est donc la Batman Family, qui a la lourde tâche de traquer les malfrats et de lutter contre le crime. Elle est composée de Barbara Gordon, alias Batgirl, la fille du commissaire Gordon qui va mettre ses capacités de combattante de haut vol au service du bien. À ses côtés, on retrouve Dick Grayson, le premier Robin, coéquipier de la première heure de Bruce Wayne. Bien qu’il ait endossé un nouveau costume, celui de Nightwing, il est toujours aussi redoutable sur le terrain en jouant des poings et en utilisant ses méninges pour une approche toute en finesse. Quant au nouveau Robin, Tim Drake, il se caractérise par sa vitesse et sa faculté à se téléporter grâce à la technologie du satellite de la Justice League, il est aussi expert en furtivité, ce qui est toujours la bienvenue pour surprendre ses ennemis. Et puis il y a Jason Todd, ancien Robin tué par le Joker et ressuscité sous les traits de Red Hood. En véritable tireur d’élite, ses frappes sont chirurgicales et, en plus, au corps-à-corps il est plus que redoutable.

Ce sont eux qui vont enquêter pour savoir qui est derrière la mort de Batman. En sillonnant les rues sombres de Gotham, ils vont croiser des visages bien trop familiers (Harley Quinn, Gueule d’argile, le Pingouin, Mr Freeze) et ils vont tenter de percer le mystère de la Cour des Hiboux, une société secrète composée des familles les plus riches de Gotham.

L’HISTOIRE
Note : 5/5

I Gotham

Gotham est à la Batman Family ce que New York est à Spider-Man et se trimballer dans les deux villes provoquent les mêmes sensations. C’est vrai, la première est inspirée par la seconde, mais la ressemblance est surtout liée à l’ambiance qui règne dans leurs rues. Les deux mégalopoles ont une âme et sont des terrains de jeu parfaits pour des aventures vidéoludiques. Les architectures sont différentes, mais aussi bien Gotham que New York brille, au sens littéral, quand le soleil est à son zénith pour la grosse pomme et sous le feu des néons colorés qui éclairent les nuits sombres de Gotham. Avec son architecture néo gotique et ses néons flashy (aux couleurs de la Batman Family), on a clairement une référence aux films de la saga Batman signés par Tim Burton et Joel Schumacher. Les nuits brumeuses, les ruelles mal éclairées et le bitume encore mouillé de la dernière averse donnent un côté film noir au jeu.

On prend plaisir à sillonner la ville à plein pot au volant du batcycle. Que ce soit sur le bitume, ou dans les airs, grâce au fusil-grappin et autres moyens de transport de dont bénéficie chaque Chevalier (comme le « Trapèze volant » de Nightwing), on se régale avec la qualité des textures, les effets lumineux, les reflets et autres éclairages qui donne vie à la ville. Autre point central qui sert de « Batcave » à ces quatre héros, c’est le beffroi, le QG où l’on retrouve Alfred. Là encore, l’environnement est stylé avec son look loft urbain. Quant à l’ambiance sonore, elle fait honneur à la saga Batman et finit de ficeler l’ensemble. On est sur un package réussi, avec une ville bien pensée qui est parfaite pour laisser à ces quatre héros libre court à leurs prouesses. Il faut noter que les développeurs nous offrent la possibilité de personnaliser certains éléments comme le batcycle ou les costumes. De plus, chaque héros bénéficie d’une dizaine de tenues et autres armes qui évoluent à mesure que l’aventure progresse et qui confère plus de force. On est loin d’être dans un style figé, ce qui est fort appréciable.

L’IMAGE ET LE SON
Note : 5/5

La preuve par quatre

Pour trancher avec les jeux de la saga Arkham et son unique héros, Gotham Knights a fait évoluer le gameplay pour se démarquer de celui de Batman. Les quatre nouveaux Chevaliers sont jeunes et pleins d’énergie et le gameplay leur ressemble. Certains diront qu’il est calqué sur celui de Spider-Man, ce qui est ironique, car lui-même était calqué sur celui des Batman Arkham, mais on a vraiment trouvé que le système de jeu se démarquait afin de coller à la configuration des quatre héros. Certes, ils ne combattent pas en même temps (sauf à deux, en coop), mais les spécificités de chacun se retrouvent dans la façon de les contrôler.

Il est vrai que situer l’action dans un monde ouvert, aussi vaste soit-il, fait que certaines missions et autres activités sont répétitives, mais le switch entre les différents protagonistes est des plus plaisants et permet de casser la routine. La vie de super héros qui combat le crime à Gotham est bien rodée. Il faut tout d’abord partir sur le terrain interroger les suspects afin de récolter un maximum d’infos, que l’on partage ensuite avec ses comparses au beffroi, lieu de brainstorming pour mener l’enquête. Pour aller plus loin, on peut toujours s’infiltrer dans des lieux stratégiques afin de récolter encore plus d’indices, puis c’est l’heure de faire parler les poings avec des combats qui pourront s’avérer retord.

Pour les attaques, on est dans le traditionnel avec des attaques normales ou lourdes, au corps-à-corps ou à distance. L’esquive fait aussi partie du jeu pour surprendre ses ennemis et les prendre à revers, donc faire plus de dégâts. Pour singulariser les styles de chaque héros, des capacités se débloquent au fil de l’aventure et pour finir d’améliorer les stats de son héros, l’équipement à trouver ou à fabriquer permettra de gagner en puissance ou de privilégier un élément en particulier (feu, glace…) afin de prendre le dessus sur ses adversaires. Des adversaires variés, à l’image des ergots, petite main à la solde de la Cour des hiboux, qui sont dénués de toute humanité et seulement motivés par l'envie de mettre des bâtons dans les roues à la Batman Family. Leur gameplay donne du fil à retordre et augmente le challenge ce qui n'est pas pour nous déplaire. Afin de prendre l’ascendant sur ces ennemis en particulier, il a fallu sortir de notre zone de confort pour trouver une autre façon de combattre.

GAMEPLAY
Note : 4/5

La machine est relancée

On pourra être déstabilisé par ces quatre nouveaux héros, élus malgré eux pour prendre la place de Batman, mais quelle bonne idée de mettre ces quatre « Gotham Knights » au cœur de l’intrique, qui tente de lever le voile sur la disparition de Batman/Bruce Wayne. Il fallait bien la mort d’un des plus grands super héros pour faire « revivre » la franchise et le parie est gagné. Les développeurs ont su trouver un univers visuel stylé, singulier et tellement dans la lignée « Batman ». Ils ont également trouvé la bonne formule pour faire évoluer le gameplay et tirer parti du fait que le jeu proposait quatre héros pour le prix d’un. Ils ont su les faire vivre, interagir pour que l’on se prenne de sympathie pour cette bande dont l’alchimie joue beaucoup dans l’ambiance du jeu. Même si on peut déplorer l’absence des super vilains AAA, la brochette de méchants que l’on affronte est bien trouvée, avec une mention particulière pour la Cour des Hiboux qui apporte un côté noir des plus savoureux, même si on voulait que l’histoire soit plus développée.

La qualité de la direction artistique et l’incroyable monde ouvert que nous propose le jeu nous en a mis plein les yeux. Gotham est aussi étendue horizontalement, qu’elle s’étire verticalement. On a pris beaucoup de plaisir à sillonner la ville en long, en large et en travers, tant l’atmosphère qui règne colle à l’univers de Batman. Visuellement, on n’a rien à redire.

Du côté du gameplay, on est sur un Action-RPG qui a su se réinventer en remplaçant la figure paternelle de Batman par quatre « gosses » qui en veulent et qui n’ont pas peur de foncer dans la mêlée. On n’ira pas jusqu’à dire qu’il surpasse les Batman Arkham, mais Gotham Knights a su trouver une formule pour se démarquer et séduire les amateurs du genre.

L’AVIS GÉNÉRAL
Note : 4/5

Pourquoi on aime Gotham Knights ?

Parce que le jeu propose de faire l’aventure en coop et ce sur l’intégralité du jeu. Une coop libre puisque chacun des deux joueurs de la partie peut faire des missions de son côté, en solo et en même temps, avant de se rejoindre pour une mission plus délicate. En fait, la coop permet de réaliser des attaques combinées qui sont du meilleur effet et qui s’avèrent très efficaces, mais ce n’est pas tout il y a aussi des mouvements et des éliminations spéciaux à effectuer à deux. Ce n’est pas un simple artifice de gameplay, ça a vraiment son sens dans Gotham Knights et ça apporte une singularité supplémentaire au jeu. Si c’est possible, on ne peut que recommander de jouer à deux pour une expérience encore plus réussie. À noter qu’une mise à jour (prévue en fin de mois) permettra de jouer les quatre héros en même temps, ce qui devrait valoir le coup : on a hâte de tester ça !


> Gotham Knights
un jeu Warner Bros. Games sur PS5,
Xbox Series X|S et PC
déjà dispo.

[ Note : 18/20 ]

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