#Samedi1 Livre | Pour se changer les idées, voici une nouveauté à découvrir. Après Vous êtes sur le portable de Sam, Dustin Thao revient avec un roman tendre et sensible qui explore ce qui reste quand on a aimé très fort… et qu’on a perdu. Une lecture qui parle de liens invisibles, d’espoir qui revient doucement, et de la beauté fragile des secondes chances…
Un roman indépendant… mais qui résonne encore
Même si Salut, c’est Oliver fait écho à Vous êtes
sur le portable de Sam, tu n’as absolument pas besoin d’avoir lu le premier
pour entrer dans l’histoire. Le roman se tient seul et Dustin Thao prend soin
de donner juste ce qu’il faut d’éléments pour comprendre le passé sans jamais
trop en révéler.
En plongeant dans ce nouveau roman, on découvre Oliver,
meilleur ami de Sam, qui n’a jamais trouvé le courage de lui avouer ses
sentiments à son égard avant sa disparition. Depuis, il continue à lui envoyer
des messages, comme une façon de garder un lien, de ne pas laisser le silence
refermer la blessure trop vite. Jusqu’au jour où, suite à un appel
involontaire… quelqu’un décroche.
« On peut changer de personnages, on peut changer de décor : mais Dustin Thao garde intacte cette émotion douce-amère qui te serre le cœur dès les premières pages. »
Cet instant fait basculer l’histoire dans quelque chose
d’inattendu, de touchant et de légèrement fantastique, un peu comme une porte
entrouverte entre ce qui a été et ce qui pourrait encore être.
Oliver & Ben : Deux cœurs qui se cherchent
Oliver est un personnage profondément humain. Perdu dans ses
études, dans sa vie, dans l’absence laissée par ceux qui ne sont plus là ou
sont trop loin. Sa meilleure amie Julie est en Europe, Sam n’est plus là et il
essaie d’avancer mais l’ombre du manque est partout.
Ben, lui, semble savoir où il va. Il a une direction, des
projets, une bourse qu’il vise et une passion pour l’astronomie qui
apporte au roman une poésie particulière. La symbolique est belle, il faut lever la tête pour chercher des réponses plus
grandes que nous.
« Ce roman parle de se reconstruire, pas d’oublier : apprendre à avancer à deux quand le passé continue de s’inviter dans chaque geste. »
Entre eux, l’approche se fait tout en douceur (maladroite
parfois, lumineuse souvent). Ils apprennent à se comprendre, à apprivoiser la
manière d’exister de l’autre. Ils sont différents, mais c’est précisément ce
qui crée l’émotion. L’un cherche encore sa place, l’autre pense l’avoir
trouvée. Ensemble, ils tremblent, ils avancent et ils se relèvent.
La présence de Sam, toujours là, autrement
Ce qui rend Salut, c’est Oliver aussi touchant, c’est
cette façon délicate dont la mémoire de Sam continue de traverser chaque page.
Sam n’est pas seulement un souvenir lointain ou un prétexte narratif : il est
là, dans les silences, dans les messages qu’Oliver envoie encore, dans les
lieux qui lui rappellent ce qu’ils n’ont jamais pu être ensemble. Le roman ne
cherche jamais à effacer Sam ou à remplacer son histoire, au contraire, il
montre qu’aimer à nouveau ne signifie pas trahir ce qu’on a perdu. Ce fil
invisible entre Oliver et Sam donne au livre un supplément d’âme, cette
sensation douce-amère d’apprendre à avancer sans oublier. Et c’est sans doute
l’une des plus belles forces du roman : traiter le deuil non pas comme une
coupure, mais comme un chemin.
Une romance portée par une touche de fantastique
Ce qui rend ce roman vraiment prenant, c’est sa façon de mélanger
le réel et l’impossible avec une finesse discrète. Les échanges, les
messages, les appels, tout semble simple et pourtant chargé d’émotions. Ce
n’est jamais lourd, jamais criard : cela chuchote, cela relie,
cela ramène à la surface ce qui a été laissé dans le silence.
« Sam n’est jamais loin : son absence est une présence, une lumière douce qui continue de guider Oliver, même au cœur de sa nouvelle histoire. »
Ce procédé donne à la romance une intensité particulière. On
ne lit pas seulement une histoire d’amour : on lit une histoire de deuil, de
mémoire, de réapprentissage de la joie. Et oui, on se demande vraiment comment
tout cela va finir et la fin surprend, sans chercher l’effet gratuit.
Juste la bonne émotion, au bon moment.
En conclusion
Salut, c’est Oliver est un roman touchant, doux et
sincère, porté par une plume fluide qui se lit sans effort. Dustin Thao parle
de perte et d’amour avec pudeur, sans pathos, avec juste ce qu’il faut de
fantastique pour laisser entrer la lumière. Après avoir dévoré, Le Pumpkin Spice Café, on ne peut que recommander de découvrir ce roman. C’est
une lecture qui réchauffe, qui serre un peu le cœur, mais qui accompagne. Un
livre pour toutes celles et ceux qui ont déjà aimé quelqu’un qu’ils n’ont pas
su retenir et qui apprennent (doucement) à continuer.
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Parce que certaines histoires ne se referment jamais vraiment, Salut, c’est Oliver nous rappelle que l’on peut aimer encore, différemment, sans jamais effacer ce qui nous a fait grandir.
> Salut, c'est Oliver de Dustin Thao, déjà disponible. (Hachette Romans).
+d'infos : Salut, c'est Oliver, de Dustin Thao | Hahette Romans
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