Shadow Labyrinth, le renouveau dark d’une légende du jeu vidéo est enfin disponible. Ce jeu d’aventure mêle exploration, puzzles psychologiques et éléments horrifiques dans un labyrinthe en perpétuelle mutation avait tout pour intriguer les gamers. Est-ce que ce mystérieux titre tient ses promesses ? Est-ce qu’il parvient à offrir une expérience marquante dans le paysage vidéoludique actuel ? On a testé Shadow Labyrinth sur PS5, voici notre verdict…
LE TEST SHADOW LABYRINTH SUR PS5
Un cauchemar narratif captivant
L’histoire de Shadow Labyrinth est un véritable puzzle narratif. Tu y incarnes Elara, une cartographe de l’étrange, piégée dans un immense labyrinthe mystique censé renfermer les secrets d’une civilisation oubliée. Ce n’est pas juste un dédale physique, c’est un reflet déformé de son esprit, avec des couloirs qui évoluent au rythme de ses émotions, de ses souvenirs… et de ses peurs.Dès les premières minutes, tu comprends que ce labyrinthe
n’est pas qu’un décor, c’est un personnage à part entière. Chaque salle
que tu traverses est une énigme sensorielle. L’architecture change selon tes
choix, tes hésitations ou même ta panique. Le scénario progresse au fil de
fragments de mémoire que tu déverrouilles, parfois sous forme de visions,
parfois via des documents cryptiques.
Bandai Namco signe ici un récit introspectif, presque
philosophique, qui parle de culpabilité, de résilience et d’acceptation. C’est
un jeu qui te pousse à ralentir, à réfléchir, à ressentir. À la croisée de Silent
Hill, The Witness et Control, Shadow Labyrinth prend
des risques narratifs, et même si l’intrigue peut parfois paraître abstraite,
elle parvient à t’absorber complètement. Elle donne aussi une furieuse envie de
revoir l’épisode
« Shadow Labyrinth » de la série Secret Level à voir sur Prime Vidéo.
L’excellence visuelle au service de la tension
Sur le plan technique, Shadow Labyrinth
s’impose comme l’un des jeux les plus esthétiquement marquants de cette année
2025 sur PS5. Le moteur graphique développé en interne, le Noctis Engine,
propulse une direction artistique envoûtante où la lumière et l’obscurité
dansent en permanence.
Chaque recoin du labyrinthe est texturé avec soin : murs
mouvants, ombres projetées dynamiquement, effets de brume volumétrique… Tout
est fait pour que tu ne saches jamais si ce que tu vois est réel ou non. Les jeux
de perspective sont bluffants : certaines pièces te paraissent vastes, puis
se contractent en un claquement de doigt. On sent l’influence du cinéma de
David Lynch et de l’architecture impossible d’un Escher.
Côté performances, la PlayStation 5 assure une
stabilité impressionnante. Le jeu tourne en 4K dynamique à 60 FPS, même
dans les scènes les plus chargées en effets visuels. Les chargements sont quasi
inexistants grâce au SSD ultra-rapide, et les transitions entre les zones sont
fluides et naturelles, renforçant l’immersion.
Mais ce qui t’attrape vraiment à la gorge, c’est le sound
design. Les échos résonnent comme des soupirs, les grincements semblent
provenir de l’intérieur de ton casque, et certains bruits te font douter de
leur origine. Mention spéciale aux moments où le silence devient si pesant
qu’il en devient angoissant. Le moindre souffle prend une importance capitale.
La bande-son, composée par Yuki Kajiura, est
une merveille. On est loin des musiques classiques de jeux d’aventure : ici, ce
sont des nappes atmosphériques, des chœurs distordus, des mélodies lancinantes
qui viennent se fondre dans le décor. Chaque thème semble te suivre comme une
ombre, et certains morceaux évoluent en fonction de tes choix et de ta
progression dans l’histoire.
Un gameplay entre exploration mentale et puzzle organique
Le gameplay de Shadow Labyrinth est à la fois simple
à prendre en main et redoutablement intelligent. Pas de combat ici, pas d’armes
à feu ni de barres de vie. Le cœur du jeu, c’est l’exploration et la
résolution d’énigmes dynamiques.Tu progresses dans un labyrinthe qui n’obéit à aucune
logique spatiale. Les couloirs changent, les portes disparaissent, les pièces
se retournent, certaines deviennent inaccessibles si tu les regardes trop
longtemps. Ce concept, très inspiré du level design cognitif, fait que
tu ne peux jamais jouer “machinalement”. Il faut constamment observer, écouter,
tester.
Les énigmes sont nombreuses, et varient énormément : puzzles
lumineux, jeux de symétrie, manipulation du temps ou du son… Certaines se
jouent sur l’intuition, d’autres nécessitent une mémoire de fer ou une
réflexion en dehors des sentiers battus. À noter que certaines énigmes ne se
résolvent qu’à certains moments émotionnels d’Elara, ce qui renforce le
lien entre narration et gameplay.
Les commandes sont ultra fluides, les déplacements précis.
Les interactions avec le décor sont nombreuses, parfois même contextuelles
selon ton état d’esprit. Par exemple, si Elara est stressée (indiqué par des
micro-tremblements dans le DualSense), certaines mécaniques se complexifient ou
deviennent instables.
Autre point fort : l’usage intelligent de la DualSense.
Les vibrations haptiques te font sentir les battements de cœur d’Elara, les
gachettes adaptatives résistent légèrement quand tu ouvres une porte dans le
noir, et le haut-parleur de la manette émet des murmures, comme si le
labyrinthe tentait de te parler directement. Une immersion totale.
Une expérience unique, mais exigeante
Shadow Labyrinth n’est pour autant pas un jeu pour
tout le monde. Sa narration fragmentée, ses mécaniques parfois déstabilisantes
et son ambiance lourde peuvent rebuter les joueuses et joueurs en quête d’un
divertissement rapide ou linéaire.
Il n’y a pas de carte. Pas de tutoriel évident. Pas de guide
dans l’interface. Tu dois faire confiance à ton instinct, et accepter de
te perdre, littéralement. Certains passages peuvent paraître frustrants si tu
n’aimes pas te sentir désorienté. Mais cette perte de repères est voulue,
maîtrisée, et fait partie intégrante de l’expérience.
C’est aussi un jeu relativement court, du moins sur
une première partie : compte environ 9 à 12 heures pour voir la fin.
Mais plusieurs embranchements narratifs, puzzles alternatifs et choix
émotionnels t’invitent à refaire le jeu au moins une seconde fois. Certains
éléments ne deviennent compréhensibles qu’en réexaminant certains moments clés
sous un autre angle.
Un labyrinthe de l’âme dont tu ne sortiras pas indemne
Shadow Labyrinth est une œuvre atypique, audacieuse
et profondément immersive. Il ne te prend jamais par la main, mais t’attrape le
cœur et ne le lâche plus. Entre ses graphismes hypnotiques, sa bande-son
spectrale, et son gameplay conceptuel, le titre de Bandai Namco
propose une expérience sensorielle et émotionnelle rare.
Ce n’est pas un jeu de masse. Ce n’est pas un blockbuster
explosif. C’est un voyage intérieur, une descente dans les recoins les
plus sombres de l’esprit humain. Si tu es prêt à t’y perdre, à t’y confronter,
alors tu trouveras en Shadow Labyrinth un des jeux les plus marquants de
cette génération.
L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY : 5/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 4/5
[ LA NOTE : 17/20 ]
Shadow Labyrinth est une vraie pépite pour les
amateurs d’expériences vidéoludiques profondes, artistiques et hors normes. Un
jeu qui te hante longtemps après l’avoir terminé, et qui prouve une fois de
plus que Bandai Namco sait aussi surprendre là où on ne l’attend pas.
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