vendredi 29 mars 2024

Le test de Dragon’s Dogma 2 sur PS5

La sortie en 2012 de Dragon’s Dogma n’avait pas permis à cette nouvelle licence de Capcom de connaître un succès retentissant. Pourtant, ceux qui avaient joué au jeu, avaient été emballés. C’est ainsi qu’au fil des années Dragon’s Dogma s’est forgé une solide réputation auprès des amateurs d’action-RPG. Devenu un jeu culte, sa communauté grandissante rêvait de voir débarquer une suite. C’est aujourd’hui chose faite. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on s’est rendu à Vermund, accompagné de nos Pions, afin de récupérer notre cœur volé par le Dragon. On a testé Dragon’s Dogma 2 sur PS5, voici notre verdict…

SOMMAIRE
1. L’élu qui va affronter le dragon
2. Un monde à découvrir dans les moindres détails
3. Un gameplay qui tient la route
4. Un jeu qui ne plaira pas à tout le monde
5. Pourquoi on aime Dragon’s Dogma 2 ?

Quand on veut immerger les joueurs dans un univers, mieux vaut préparer le terrain et soigner son intrigue. Capcom s’est appliqué à présenter en vidéo un condensé de l’histoire bien avant la sortie pour donner envie de s’y plonger et pour montrer que le jeu aurait les reins solides en matière de scénario.

L’élu qui va affronter le dragon

Depuis la nuit des temps, le monde est sous la coupe du dragon qui fait régner la terreur et sème le chaos. Une bête aussi démesurée que féroce qui choisit un « élu » dont il va arracher le cœur pour s’en repaître. De cet affrontement, le malheureux va devenir un Insurgé, un être dénué d’humanité et obnubilé par le besoin de traquer la bête et de la retrouver pour un ultime affrontement. Cet Insurgé, c’est toi, le héros de Dragon’s Dogma 2. C’est également toi qui vas prendre ton destin en main et façonner le héros, selon tes choix (apparence, classe, groupe). C’est ainsi que la quête commence, une quête dans laquelle tu seras accompagné d’un Pion principal et de Pions recrutés afin de ne pas tomber au combat. Ces choix sont cruciaux pour bien se préparer à ce que tu t’apprêtes à vivre, car le chemin ne sera pas pavé de bonnes intentions.

« C’est toi l’Insurgé, le héros de Dragon’s Dogma 2 qui va aller affronter le Dragon qui lui a volé son cœur »

Les menaces seront nombreuses, à commencer par la faune de monstres, mais aussi les deux nations qui peuplent le monde et dont les points de vue divergent quant à la façon d’appréhender la menace du Dragon. Il y a la Reine régente Disa du royaume de Vermund et la grande prêtresse Nadinia de la nation des Léonins de Battahl. Mais l’histoire n’est pas aussi simple que cela, car l’Insurgé est frappé d’amnésie et que certaines personnes mal attentionnées vont se servir de cette faiblesse pour tenter de lui ravir son trône, car, en tant qu’élu, c’est à lui que revient cet honneur. Si les débuts du jeu s’appliquent à nous familiariser avec le gameplay, ce n’est qu’en avançant dans l’aventure que petit à petit l’histoire montre tout son intérêt et se complexifie.

Lire aussi : La vidéo pour tout savoir sur Dragon's Dogma 2

 

Un monde à découvrir dans les moindres détails

Les premières impressions que l’on a quand on se lance dans l’aventure, elles viennent du puissant créateur de personnages qui pousse loin les possibilités et qui font que l’on peut passer beaucoup de temps (certains le chiffreront en heures !) à créer le personnage de ses rêves. Tout est faisable, on peut donner libre cours à ses idées et c’est très satisfaisant. Dans le jeu vidéo, les générateurs, c’est un peu la roulette russe, soit ça passe, soit ça casse. Ici, les développeurs ont multiplié les critères afin que le champ des possibles soit considérable et pour nous préparer à s’immerger dans le monde qui nous attend. Après cela, on entre dans le jeu et l’on peut régaler ses mirettes des beaux panoramas et s’émerveiller de la façon dont les développeurs ont donné vie à ce monde. Un monde qui ne brille pas forcément. Non, c’est plus par le côté austère de sa palette de couleurs qu’il se démarque, mais c’est pour mieux créer une atmosphère dans laquelle on s’immerge.

« Il y a une volonté d’ancrer ce monde dans le réel, bien qu’il soit peuplé de créatures imaginaires »

À mesure que l’on explore, que l’on découvre de nouveaux lieux, on se dit que le travail effectué porte ses fruits à l’écran et l’on adhère complétement à la proposition artistique de l’équipe qui peut dire merci au RE Engige, le moteur graphique de Capcom qui, titre après titre, continue de montrer de quoi il est capable. Il arrive encore à nous en mettre plein la vue. Le jeu nous offre des panoramas époustouflants, ce qui contribue un peu plus à nous immerger dans ce monde fantastique, dans la pure tradition des univers de fantasy. Mais on n’en attendait pas moins et c’est surtout une bonne motivation pour nous inciter à aller plus loin, à retourner chaque pierre, gravir chaque montagne, visiter chaque grotte. Et d’un autre côté, les sorts sont lumineux, colorés, nombreux et illuminent l’écran. C’est un jeu de contrastes qui singularisent la direction artistique du jeu. En parlant de contraste, on ne peut pas faire l’impasse sur la différence entre le jour et la nuit où l’expérience de jeu change et s’endurcit. Si on ne tarit pas d’éloges sur les panoramas et le design des monstres, il faut noter que la technique peine quand la machine est trop sollicitée par tout ce qu'il y a à afficher à l'écran. Et puis il y a cette sacrée caméra qu'il faut gérer, car ça ne se fait pas automatiquement, donc ça ajoute une contrainte dans les affrontements, mais en vieux briscard de Monster Hunter, on n’a même pas pesté, on s'y fait très rapidement.


Un gameplay qui tient la route

Le jeu nous laisse le choix, de suivre l'histoire principale ou alors d'explorer le monde comme bon nous semble, et il y a de quoi faire. C'est cette liberté, que beaucoup ont reprochée au jeu, car elle est synonyme de se débrouiller tout seul, mais finalement, c’est ce qui fait sa richesse et son attrait. C’est un parti-pris qui va à l’encontre de ce que les open world nous offrent aujourd’hui. C’est rafraîchissant. L'idée est de laisser le joueur vivre sa vie, en faisant ses propres choix, en sachant que les actions de l'insurgé auront des conséquences sur la suite de l'histoire. Tout ce que tu fais (mais pas trop ce que tu dis, vu que le personnage ne parle pas), entraînera des répercussions. Dragon’s Dogma 2 se joue en solo, mais le système de Pion fait qu'on a l'impression de jouer en coop, certes une coopération virtuelle, mais indéniablement utile pour ne pas combattre seul. Si ça fonctionne si bien, c'est parce que l'IA est très bien gérée, les développeurs ont bien bossé et gèrent le sujet. La maîtrise des combats repose sur les classes, sur le choix que l'on fait au départ, mais aussi sur sa façon de les maîtriser.

« Il n'y a pas de mystère, si on veut aller loin il va falloir se renforcer en expérience et en compétences »

Oui, si on veut être efficace et redoutable plus on avance dans l'histoire, ça passe par la maîtrise de toutes les classes, car chacune permet d'avoir une approche propre dans ses attaques. Ça marche aussi pour les Pions, d'où l'importance d'avoir une vision d'ensemble et d'établir une stratégie qui mise sur une bonne synergie. Avec notre équipe de quatre, il y a de quoi faire. Il n'y a pas de mystère, si on veut aller loin dans Dragon Dogma 2, donc si on ne veut pas abandonner rapidement le jeu, il va falloir se renforcer en expérience et en compétences. Aussi bien pour nous que pour nos Pions, c'est la base qui va te permettre de ne pas trop galérer lors de certains affrontements qui peuvent être vraiment nombreux et s’enchaîner. S'il y a bien une chose à faire, c'est de chouchouter son pion et ceux que l'on va recruter en ligne. Ces derniers sont importants, car ils sont capables de se souvenir de ce qu'ils ont fait dans les parties des autres joueurs afin de t'apporter tout leur savoir et leur aide. Car oui, les pions évoluent en même temps que le héros, ils n'en sont pas que de simples (pions), car ils apprennent, ils ont de la mémoire et ils sont toujours là pour t'aider quand tu galères en combat. Ils sont très efficaces et jouent parfaitement le rôle sans qu’on n’ait rien à leur demander.


Un jeu qui ne plaira pas à tout le monde

Avant de se lancer dans Dragon Dogma 2, il faut être conscient que l'on va s'engager sur du long terme. Le second opus de la saga de Capcom ne peut que s'apprécier si on est prêt à donner de son temps, et pas qu'un peu. Il faut passer des heures pour approfondir l'exploration des lieux et, ainsi, vraiment apprécier l'expérience qu’offre ce jeu de rôle narratif. C’est un temps nécessaire pour que son personnage prenne de l’expérience et cumule les capacités : gage de réussite dans l’aventure. Pour ceux qui aiment rusher les jeux et qui sont adeptes de la ligne droite, le jeu n'est pas fait pour eux. Ce n'est même pas la peine de commencer, ils vont être déçus. Cependant, pour les autres qui aiment les chemins de traverse, ceux qui aiment ne pas être pris par la main et qui préfèrent découvrir eux-mêmes ce que le monde de Dragon Dogma 2 offre, ils vont se régaler.

« Pour ceux qui aiment rusher les jeux et qui sont adeptes de la ligne droite, le jeu n'est pas fait pour eux »

Alors oui, le jeu n’est pas simple dans sa composition, dans son fonctionnement, dans les affrontements, c'est un jeu qui va demander au joueur de s'impliquer, de s'investir et d’accepter de ne pas être pris par la main pour être emmené d’un point A à un point B. Il faut être prêt à tout cela si l'on ne veut pas être déçu. Si parfois, le gameplay est rigide, parce qu'il fait l'impasse sur les facilités, c'est pour mieux nous immerger dans le monde de Dragon Dogma 2, pour mieux nous investir dans un jeu qui séduira les amateurs du genre. C’est un pari réussi pour Capcom qui, avec cette suite (reboot, remake ou sequel, ce n’est pas le propos), compte bien capitaliser sur l’aura de la saga, qui au fil des ans est devenue une référence en la matière, un statut qui va se renforcer encore un peu plus. la beauté du jeu, son exigence et ses combats qui s’enchaînent jusqu’à la limite de l’overdose auront, très certainement, raison de toi.


Pourquoi on aime Dragon’s Dogma 2 ?

C’est de la faute aux Pions ! Ils sont la mécanique qui apporte beaucoup au jeu et renforce le gameplay. Il ne faut pas les prendre à la légère. Il faut leur choisir une bonne spécialisation pour bien avancer, car les pions sont capables de communiquer, de trouver des objets ou des endroits cachés. Tout simplement, ils sont capables d'accomplir des tâches les plus basiques et c'est très appréciable, c'est très utile et ça nous déleste de pas mal de choses à penser ou à faire pendant les parties.

L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY :5/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 5/5
[ LA NOTE : 18/20 ]

Pour en savoir plus, mate la vidéo de Dragon’s Dogma 2

> Dragon’s Dogma 2
un jeu Capcom
sur PS5, PC,
et Xbox Series,
déjà dispo.

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