samedi 6 mai 2023

Le test de Live A Live sur PS5

Après avoir refait parler de lui, l’année dernière, pour sa sortie sur Switch, Live A live, une légende vidéoludique du jeu de rôle japonais, arrive enfin sur PS5, PS4 et PC pour permettre à toujours plus de gamers de découvrir pourquoi le jeu est si apprécié et cité en référence depuis des décennies. On s’est lancé dans l’aventure qui se décline en plusieurs histoires distinctes, pour voir si on allait également être charmé. C’est sur PS5, avec un code fourni par l’éditeur, que l’on a testé Live A Live, voici notre verdict…

SOMMAIRE
1. 2023, l’odyssée de la HD-2D
2. Des effets visuels qui font leur effet
3. Histoire(s) en série
4. La formule qui a permis au jeu de se démarquer
5.
Pourquoi on aime Live A Live


En développant la HD-2D, Square Enix a trouvé le bon effet visuel pour donner un nouveau look résolument moderne à de nouveaux titres et des anciennes légendes qui ont fait l’histoire du jeu vidéo. Après les deux opus d’Octopath Traveler et Triangle Strategy, c’est au tour de Live A Live de subir un lifting des plus réussis.

2023, l’odyssée de la HD-2D

 

Mais au fait, c’est quoi vraiment la HD-2D ? C’est grâce à la puissance du Unreal Engine d'Epic Games que Square Enix a trouvé le parfait mélange entre effets hautes-définitions (notamment avec les effets de lumière et les contrastes avec les ombres) et le charme du pixel art et ses textures qui nous ramènent au temps du 16 bits et l’âge d’or de la Super Nintendo et de la Megadrive. Sur le papier, ça paressait être une hérésie, mais à l’écran c’est un style inimitable avec un rendu des plus stylés qui rend le jeu tout sauf has been, même s’il est âgé de 28 ans.

 

Il y a quelques mois, on testait Octopath Traveler II sur PS5 et on avait été emballé par le rendu unique apporté par la HD-2D. Comme on était passé à côté de la sortie de Live A Live sur Switch en 2022, on a donc tenu à rattraper notre erreur avec cette sortie sur les consoles Sony et sur PC. Dès le lancement du jeu, on voit tout de suite que le style visuel va encore chatouiller notre rétine avec ses couleurs flashy, ses effets de lumière travaillés pour apporter une réelle profondeur au titre.

« Le charme du pixel art et ses textures qui nous ramènent au temps du 16 bits et l’âge d’or de la Super Nintendo »

Parce que le jeu est divisé en plusieurs chapitres qui ont tous leurs propres univers, leur propre époque et leurs propres personnages, à l’écran, cela donne un festival de décors et d’ambiances, qui sont non seulement magnifiés par la maitrise de la HD-2D, mais superbement mis en musique par une bande-son magistrale signée par la compositrice Yoko Shimomura qui s’est appliquée à réorchestrer toutes les musiques originales. En effet, tout comme le level design, le sound design est adapté à l’univers de chaque chapitre, ce qui donne des thèmes radicalement différents. Qui aurait imaginé que 28 ans après son lancement au Japon sur Super Famicom (alias la Super Nintendo), le jeu aurait autant de faculté à séduire de nos jours ?

 

 

Des effets visuels qui font leur effet

 

Mais ce n’est pas vraiment une surprise. On l’a vu, l’originalité du style visuel est indéniable, même si on peut comprendre que cela peut rebuter certains qui pensent que le pixel art est d’un autre âge. La HD-2D permet de passer outre ce ressenti et apporte une réelle modernité visuelle. L’univers qui nous a le plus séduits est celui du Far West avec ses décors tout droit sortis d’un film de Clint Eastwood, avec les boules de paille qui filent à vive allure entre les bâtiments balayés par les bourrasques de vent. En un instant, on se croit dans Westworld et on s’attend à voir débouler Dolores. Colt en main, on est prêt à en découdre avec les hors-la-loi qui sèment la panique.

« On est sur du pixel grand art »

Dans le jeu, il y a comme ça plein d’ambiance qui nous a séduits, comme celle de la forêt de bambous de la Chine impériale ou le château de la fin du Japon d’Edo. Non, clairement, le rendu n’est pas dépassé et très franchement, on a testé le jeu sur un écran 60 pouces et on a été bluffé par le rendu, la netteté des détails affichés : on est sur du pixel grand art. C’est vrai que traditionnellement plus un écran est grand, plus il met en avant les défauts graphiques, mais dans ce cas précis on a pu apprécier le charme des décors et le travail qui a été fait pour redonner naissance au jeu.

 


 

Histoire(s) en série

 

Tout commence à la préhistoire où l’on suit le jeune Pogo dans une romance sans parole. Vient la Chine impériale et son maître kung fu qui assouvira une vengeance tout en transmettant son savoir à son disciple fraichement recruté. Avec le Far West, on se rejoue un bon vieux western où il faut protéger une ville aux prises avec une bande de brigands. Changement de ton avec la fin du Japon d’Edo où l’on joue les ninjas, as de l’infiltration. On arrive au présent, pour devenir le number one des street fighters en affrontant six légendes pour apprendre et maîtriser leurs techniques. Il est alors l’heure de regarder le futur dans les yeux, à commencer par le futur proche où notre capacité à lire dans les pensées met à jour le plan machiavélique du gouvernement japonais. Pour finir, c’est dans l’espace que l’on pousse notre dernier cri (si jamais on nous entend) à bord d’un vaisseau spatial qui transporte un équipage, un robot et un monstre.

« Un concept fort, qui se démarque des autres productions et qui bénéficie de scénarios captivants »

Il faut bien comprendre que même si les histoires et les personnages sont différents d’un chapitre à l’autre, chaque chapitre a le même but, celui de jouer les sauveurs. C’est ce qui fait tout le charme du jeu, car cela apporte de la diversité et empêche de s’ennuyer en changeant à chaque fois d’ambiance. Une fois que l’on a bouclé ces sept chapitres (dans l’ordre que l’on veut, il n’y a pas de règle, on peut même les faire plusieurs fois pour découvrir tous les aspects de l’intrigue) on a accès à un ultime chapitre qui fait le lien avec les sept autres : c’est juste brillant.

 

L’autre force du jeu est donc son/ses scénario/s riche/s en rebondissements, bien développé/s et rempli/s de personnages charismatiques. On comprend mieux pourquoi avoir fait un remake. Quand on a un concept aussi fort, qui se démarque en plus d’un point des autres productions et qui bénéficie de scénarios captivants, il ne pouvait pas rester dans les coffres de Square Enix et le jeu devait revenir sur le devant de la scène pour combler les amateurs du genre, qu’ils connaissent ou pas cette saga.

 


 

La formule qui a permis au jeu de se démarquer

 

Il faut comprendre que lorsque le jeu est sorti, le monde du JRPG était trusté par Final Fantasy et Dragon Quest, il était donc nécessaire pour les créateurs de Live A Live de chercher à se démarquer pour espérer se faire une place. C’est en faisant de sept histoires, regroupées en une seule et même aventure, qu’ils y sont parvenus. Le jeu a séduit, il s’est forgé une solide réputation dans la communauté mondiale, mais ça n’a pas suffi pour qu’ils sortent dans le reste du monde ou qu’une suite soit envisagée. Le concept devait être trop novateur pour l’époque, mais aujourd’hui, c’est de l’histoire ancienne et tout un chacun a désormais le loisir de se lancer dans l’aventure.

« Live A Live s’est forgé une solide réputation »

On a vu que graphiquement, musicalement, scénaristiquement, chaque chapitre a son propre style, il en est de même pour le gameplay, même si la base est identique pour tous les chapitres, avec des affrontements qui se déroulent sur un échiquier de 7x7 cases. Il faut se positionner et se déplacer de façon à prendre le dessus sur ses adversaires, ça c’est pour le côté tactical du jeu. Le gameplay de Live A Live joue sur plusieurs tableaux avec puisqu’il y a du tour par tour et du temps réel. En effet, en dessous de la barre de vie il y a une jauge temps qui se charge selon nos déplacements. Ainsi, si on multiplie les déplacements, les ennemis attaqueront plus rapidement, il faut faire attention à ne pas se prendre trop de dégâts si on veut avancer sereinement.

Pourquoi on aime Live A Live

Tu l’auras compris, on a été séduit par le jeu et ses différentes histoires racontées sur des temporalités différentes, mais qui sont liées comme on l’a découvert après avoir bouclé les sept aventures à travers les âges que le jeu nous offre. Il nous a fallu en moyenne 3 à 4 heures par histoire pour passer au chapitre suivant et une bonne trentaine d’heures pour boucler le jeu. C’est une durée de vie plus qu’honorable et pour ceux qui craignent de se lasser rapidement, pas de soucis à avoir, le fait de jouer sur plusieurs tableaux apporte une vraie fraicheur à chaque fois que l’on change de chapitre et de gameplay. La HD-2D a encore frappé en titillant notre goût pour les univers singuliers et les propositions artistiques qui tranchent avec ce que l’on a l’habitude de voir.

« Tout cela sert à émailler le jeu, son concept unique et ses références multiples »

Le jeu est très coloré et très lumineux et que dire de la bande-son ? La musique joue un rôle prépondérant et elle est aussi importante que la HD-2D pour mettre en place l’ambiance, planter le décor afin qu’on s’immerge pleinement et qu’on se laisse cueillir par chaque histoire. Et il y a de quoi être séduit avec les nombreux mystères, plein de combats et les nombreux rebondissements. Tout cela sert à émailler le jeu, son concept unique et ses références multiples (d’Akira à Alien, en passant par Le bon la brute et le truand ou encore 2001 l’Odyssée de l’espace), proposé avec une version anglaise ou japonaise pour les voix et des sous-titres français. Tout est fait pour que l’on prenne une bonne partie de plaisir avec un jeu qu’il faut essayer pour en apprécier pleinement son intérêt.

Mate la vidéo pour en savoir plus sur Live A Live :

L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :4/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 5/5
[ LA NOTE : 18/20 ]

> Live A Live
un jeu Square Enix
sur PS5, PS4 et PC
Déjà dispo.

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