Survivre dans un monde sans foi ni loi, qui plus est,
infesté de créatures mutantes plutôt féroces, c’est le programme de Days Gone. On a testé la dernière exclu PS4,
voici le verdict...
L’HISTOIRE
Dans Days Gone, l’humanité est bien mal en point
depuis qu’une mystérieuse pandémie a décimé la plupart des êtres vivants de la
planète. Pour faire face à ce monde hostile (et ouvert que tu devras explorer
pour en savoir plus sur les personnages et la catastrophe), une poignée de
survivants, qui n’a pas muté en créatures sauvages et sans esprit, est devenue
des chasseurs de primes que l’on nomme Drifter. Parmi eux, Deacon St. John,
doit faire (comme si cela ne suffisait pas) avec la perte de sa bien-aimée. Pas
facile de remonter la pente quand tous vous coursent et plus particulièrement des
centaines de créatures rassemblées en horde…
Note 4/5
L’IMAGE ET LE SON
Days
Gone est aussi beau que dangereux, c’est précisément le contraste entre la sérénité
des paysages du haut-désert du nord-ouest du Pacifique et le caractère très sombre,
très pessimiste de l’intrigue, qui attisent la curiosité quand on se lance dans
la partie. Toutes les ressources de la PS4 ont été exploitées afin d’offrir des
paysages somptueux et criants de réalisme. Les effets de lumière mettent en
relief les paysages de l’Oregon, où se joue la tragédie qu’affronte Deacon.
C’est vrai sur
le plan artistique, mais c’est aussi vrai pour le gameplay, car les
développeurs voulaient proposer des affrontements complexes pour accentuer le
côté réel de la situation et nous immerger pleinement dans le jeu. Days Gone est
une expérience dans laquelle il faut s’immerger pour en apprécier sa grandeur.
En soignant aussi bien l’image (même s’il faudra faire avec quelques problèmes
d’affichage) que le son (on ne le répétera jamais assez, mais une bande-son
réussie contribue en grande partie à s’immerger dans une histoire) ils ont
réussi leur pari.
On le sait, un
monde ouvert est crédible que s’il est réaliste et sur le plan technique les
développeurs ont décidé d’accentuer leurs efforts sur les hordes et le défi d’afficher
des centaines de mutants en même temps à l’écran créant ainsi une sorte de vague
qui nous tombe dessus ce qui contribue à nous faire flipper. Oui, il vaut mieux
avoir les nerfs solides. On n’oubliera pas le système de météo dynamique qui fait
vivre le terrain de jeu et, à fortiori, l’histoire : rendant ainsi le
cadre dynamique et luttant contre l’effet de lassitude.
Note 4/5
LE GAMEPLAY
Difficile de faire du neuf avec un genre éprouvé et dont
certains titres sont de véritables références. Bien que Days Gone reprenne
les codes du genre, le titre s’est appliqué à insuffler de bonnes idées qui lui
permettent de tirer son épingle de jeu. On a donc affaire à un jeu de tir et d’action post-apocalyptique dans un monde ouvert qui est
divisé en plusieurs zones : les nids des Freakers, les camps où sont
cantonnés les survivants et un no man’s land dangereux. Et, comme si cela ne
suffisait pas, Deacon va également croiser de nombreux ennemis, des factions
humaines animées par la seule envie de voler toutes les ressources qu’elles
trouvent et une faune sauvage des plus hostiles. C’est clair, Deacon a fort à faire,
il doit se démener pour survivre dans ce monde hostile. Il ne peut compter que
sur lui, ses capacités acquises du temps où il faisait partie des Mongrels MC,
un club de bikers hors-la-loi, sur les armes qu’il doit crafter et sa moto, son
fidèle destrier qui l’accompagne du début à la fin de l’aventure. Une monture qu’il
doit customiser pour être à la hauteur de menaces toujours plus redoutables et,
surtout, ne pas oublier de faire le plein dès que possible sans quoi c’est la
panne sèche et, comme tu peux t’en douter, ce n’est jamais dans un endroit où
il fait bon s’arrêter.
Les nombreuses missions secondaires
permettent d’aider des humains non infectés qui vont ainsi rejoindre des camps
dédiés et permettre à Deacon d’avoir accès à de nouvelles ressources ainsi que des
jobs qui lui permettront également d’améliorer son équipement. Et il en faut
pour lutter contre les ennemis. Ici, inutile de jouer les gros bras ou les bourrins,
car c’est le meilleur moyen de mourir. Il vaut mieux faire marcher son cerveau
et opter pour une méthode plus discrète. L’infiltration et la réflexion font
bon ménage dans ce monde de « Freaks ». Observer son ennemi, s’équiper,
élaborer une stratégie et poser des pièges avant de lancer les hostilités est
une bonne méthode pour s’en sortir sans trop d’égratignure : que cela fait
du bien d’avoir une approche plus intelligente pour venir à bout de chaque
confrontation et, en bonus, le destin peut être de votre côté quand lors d’un
affrontement d’autres ennemis surgissent : il n’y a plus qu’à les laisser
se combattre et compter les points.
Pour rajouter
de la difficulté, les conditions climatiques et le rythme journalier ont un
impact sur les ennemis, notamment les mutants qui sont bien plus nombreux de
nuit que de jour. Ce n’est pas la seule spécificité des hordes qui évoluent
suivant un mode de fonctionnement particulier. Ils dorment le jour, chassent la
nuit et vont aussi s’abreuver. Il est important de comprendre cette routine, car
plus l’aventure avance plus les hordes sont massives et sans une bonne stratégie
tu ne pourras pas en venir à bout.
Note 5/5
L’AVIS GÉNÉRAL
Si tu as la
phobie des hordes de « zombies », si tu flippes à l’idée de te faire
poursuivre par des créatures décérébrées, mais très tenaces, tiens-toi bien, les
mutants de
Days Gone sont redoutablement
décidés à te faire rejoindre leurs rangs. Si les morts-vivants de Walking Dead, Dead Island ou Zombie U t’ont donné des sueurs froides, tu vas
te cramponner à ta manette, car ce n’était que de la guimauve à comparer de ce
que tu vas affronter en te glissant dans la peau de Deacon et en te frottant aux
mutants de ce monde hostile où il faut être sans foi ni loi (et jamais à court
de ressources) pour survivre.
Note 4/5
Pourquoi
on aime le jeu : Pour l’ambiance oppressante de ce monde ouvert infesté de
mutants. L’adrénaline est à son comble quand après avoir redouté de tomber sur
ces monstres apocalyptiques, une horde conséquente te tombe dessus. Ce que l’on
redoutait (en se rongeant les ongles) arrive et c’est le cœur palpitant que l’on
se lance dans l’affrontement. Pouvoir nous procurer de telles émotions est une réussite
à porter au crédit de Days Gone.
> Un jeu Sony sur PS4, le 26
avril.
[Note de la rédac’ : 17/20]
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