jeudi 20 mai 2021

Resident Evil Village (test)

Test Resident Evil Village PS5
C’est avec de grandes espérances que l’on s’est lancé dans Resident Evil Village, le huitième opus de la saga pour retrouver Ethan Winters et vivre une nouvelle expérience horrifique au sein d’une étrange communauté retranchée dans un Village de l’Europe de l’Est. On a test testé Resident Evil Village sur PS5, voici le verdict...

Un Village qui ne nous veut pas du bien

Comme Resident Evil Village est la suite directe de RE VII Biohazard, le premier choix que l’on doit faire en se lançant dans le jeu est de choisir si l’on veut ou pas mater un résumé des événements passés : un court, et surtout fort utile, moment pour se remettre dans le bain.
On aurait pensé que la vie allait enfin sourire à Ethan, sa femme Mia et leur petite fille Rose, du moins c’est ce qu’Ethan était en droit d’attendre, même s’il est encore hanté par les cauchemars de ce qu’il a vécu en Louisiane. Les premières minutes de cette nouvelle aventure vont lui donner raison d’avoir douté de pouvoir trouver paix et sérénité. En l’espace d’un instant, il perd femme et enfant et se fait kidnapper par Chris Redfield en personne.
Ethan se réveille dans la nuit, allongé dans la neige, sans aucun repère. Ce n’est qu’au petit matin (et quelques frayeurs passées) qu’Ethan découvre qu’il a atterri dans un village bien étrange qui semble vidé de toute vie humaine, mais pas de créatures féroces. À mesure qu’il explore les lieux, il va découvrir que le village est peuplé de gens bizarres (c’est le moins que l’on puisse dire), aux us et coutumes qui le sont encore plus. Son périple, pour survivre et retrouver sa progéniture, peut commencer.
L’HISTOIRE
Note 4/5

Du flip mais pas de flop

Comme les développeurs se sont appliqués à créer des lieux criants de réalisme qui donnent froid dans le dos, il est certain que ce village ne sera pas notre prochaine destination pour les vacances. C’est froid, c’est sombre, les murs ruissellent d’humidité, c’est intimidant et glauque à la fois et, encore, on ne parle pas du château de Lady Dimitrescu, véritable antre où ce qui se passe chez Lady Dimitrescu reste chez Lady Dimitrescu.
Tout est fait pour créer une ambiance malsaine où on n’est pas à notre aise, mais c’est ce qui a fait la renommée de la saga et c’est ce qui nous donne envie de replonger dans l’horreur à chaque fois. Oui, il y a un côté masochiste à jouer à se faire peur et là on est servi, c’est le syndrome du train fantôme qui fait mouche à chaque fois. Les lumières, les environnements et les habitants de ce village sont d’une grande cohérence, avec un style graphique gothique des plus appropriés. Cela forme un tout, qui a pour centre le cœur de cette bourgade autour duquel gravitent quatre zones : Le Château Dimitrescu, l’Usine d’Heisenberg, la Maison Beneviento et le Réservoir de Moreau. Chaque zone est imprégnée du style du boss que l’on devra affronter et vaincre, condition sine qua non pour retrouver la petite Mia, chaque victoire est un pas de plus vers la réunion du père et de sa fille. Chaque zone est une épreuve où il faudra éviter les pièges, résoudre des énigmes et vaincre des hordes d’ennemis : le B.A. BA de la franchise.
On salue donc le design des monstres et des personnages, à commencer par Karl Heisenberg armé de son « attendrisseur » géant et son chapeau (à la Ardyn Izunia de Final Fantasy XV), Donna Beneviento vêtue de noir, telle une veuve et son orpheline de poupée « Burtonnienne » Angie qui vous glace avec son regard pétrifiant et puis la grande Dame, Alcina Dimitrescu, du haut de ses 2m90, brille de son élégance qui n’a d’égale que sa soif de sang et n’a rien à envier à Dracula. Tout ce petit monde s’accorde à faire vivre cette bourgade mise en valeur par le RE Engine de Capcom qui, une fois n’est pas coutume fait des merveilles. Jeu après jeu, il confirme qu’il est un instrument indispensable à la réussite d’un jeu pour donner vie aux inspirations les plus horrifiques des développeurs et pour rendre les personnages plus vrais que nature : les animations faciales retranscrivent les émotions à la perfection pour nous filer, un peu plus, la pétoche. La lumière joue un rôle prépondérant dans la mise en place de l’ambiance (c’est encore plus vrai avec les options HD de la PS5). Comment ne pas frissonner quand on trace son chemin de nuit, dans la neige, éclairé par une simple lampe torche, on est aussi à l’aise que lorsque l’on partait sur les traces de la sorcière de Blair.
Côté son, on ne peut que recommander de jouer avec le casque sur la tête pour une immersion totale. L’audio 3D fait des merveilles (grâce au casque 3D Pulse de Sony) pour nous faire flipper à chaque bruit.
L’IMAGE ET LE SON
Note 5/5

Run for your life

Du côté du gameplay, on reprend trop vite ses marques, car le trouillomètre descend vite au-dessous de zéro dès qu’on se retrouve dans ce village maudit. On reste en permanence sur ses gardes et c’est comme cela que la tension monte. Dès que l’on entend un bruit, on retient sa respiration de façon à se tenir prêt à réagir. Comme on le disait, c’est encore plus vrai avec le casque rivé sur les oreilles et l’audio 3D qui prend tout son sens. L’immersion est totale et ce n’est pas le cadre « accueillant » de cette bourgade de l’Europe de l’Est qui va nous redonner du baume au cœur.
Dans la peau d’Ethan (en vue subjective) on n’a pas d’autre choix que d’avancer et d’explorer les lieux pour retrouver sa fille et tenter de comprendre ce qui se trame dans cette étrange communauté. Les premiers indices que l’on trouve ne laissent rien présager de bon ! Bien qu’on aimerait éviter fouiller chaque maison au risque de tomber sur de mauvaises surprises, on n’a pas d’autres choix, car on doit mettre la main sur des armes pour se défendre. Le couteau et le pistolet c’est comme si on se défendait avec une rose et un cactus, pas très efficace contre des monstres mutants lycans. Une arme, c’est bien, avec des munitions c’est mieux. Il faut donc faire le plein et fouiller tiroirs, placards et autres planques, sans oublier de récupérer les objets qui trainent que l’on pourra combiner pour créer des soins ou des munitions ou améliorer son armement : bref, tout ça est bien connu de ceux qui ont déjà joué à la saga Resident Evil. On stockera tout cet attirail dans notre inventaire qui a un air de déjà vu, pour notre plus grand bonheur et pour ancrer le titre dans la franchise. Ici, il se montre même généreux en place afin de pouvoir stocker un maximum de choses.
Au fil de l’aventure, les armes se diversifient, il y en a pour tous les goûts (fusil à pompe, mitraillette et on en passe), on sélectionne celles que l’on préfère et les place dans les raccourcis afin d’être plus réactif en fonction des monstres que l’on croise. Viser le point faible d’un ennemi (généralement en pleine tête) est efficace, même s’il faut toujours 3 à 4 balles (quand on fait mouche à chaque fois) pour venir à bout d’UN seul ennemi ! Utiliser l’environnement peut donner un avantage, comme tirer dans un baril pour le faire exploser ou bloquer une entrée avec un meuble afin de stopper une vague d’ennemis. Se protéger et repousser son assaillant peuvent être un moyen de se dépatouiller d’un mutant un peu trop insistant, courir est aussi une option envisageable : le but étant de survivre.
Du côté du gameplay, on est en terrain conquis, ce qui a pour but de nous immerger directement dans l’histoire. Quand on commence à explorer les lieux, on a l’impression d’un pseudo monde ouvert, on est vite remis sur les rails du jeu, cela reste très linéaire, comme s’applique à le faire chacun des titres de la franchise. Pour accéder à une nouvelle zone il faudra un outil, une clé ou faire marcher son imagination pour débloquer la situation et passer à la suite.
Pour nous aider dans notre quête, on fait la connaissance et l’on deale avec le Duc, un marchand ambulant qui a toujours de bonnes affaires à nous proposer. D’une manière générale, le jeu est dans la continuité des précédents titres de la série, on affronte une multitude de monstres (dont la diversité et le design sont à souligner) et une belle brochette de Boss qui fera faire des cauchemars, pour peu que l’on joue avant d’aller au dodo.
LE GAMEPLAY
Note 4/5

Le village des horreurs

Pas de doute, Resident Evil Village nous baigne bien dans l’horreur. Âme sensible s’abstenir, car on a affaire à du lourd. En localisant ce huitième titre de la saga en plein cœur d’Europe de l’Est, Capcom nous propose de se frotter à de nouveaux types d’adversaires : Loups-garous et vampires. Dans un univers gothique, qui n’a pas à rougir face à celui de Castlevania ou Underworld, on s’immerge sans problème grâce à la qualité graphique du jeu et le travail remarquable fait sur les lumières et les ombres, le tout amplifié par une spatialisation des sons qui nous font « voir » les choses différemment. Et que dire des personnages, on se frotte à des figures qui laisseront indéniablement une trace indélébile dans l’histoire de la saga, qui fête son 25e anniversaire. On pourra reprocher au titre quelques phases un peu trop orientées action (surtout pour les puristes), mais on ne pourra nullement reprocher au jeu de ne pas nous avoir flanqué la pétoche avec une histoire sordide à souhait et quelques relents malsains qui singularisent l’intrigue.
L’AVIS GÉNÉRAL
Note 4/5

Test Resident Evil Village PS5

Pourquoi on aime le jeu : Pour le retour du mode « Mercenaire » apparu dans la saga pour la première fois en 1999, date de la sortie de Resident Evil 3. Ce mode, orienté arcade, qui se débloque une fois l’histoire principale bouclée, a pour but de continuer à trainer dans ce village damné et de continuer à tuer des hordes de monstres. Le but du mode est de réaliser des objectifs en survivant durant un temps imparti. Ne pas réussir ces objectifs, c’est échouer. Pour s’octroyer quelques secondes de plus, on doit effectuer certaines actions. Bref, le mode joue avec notre adrénaline, donc pas le temps d’avoir peur de faire de mauvaises rencontres, il faut foncer dans le tas et y aller franco !

Test Resident Evil Village PS5
> Resident Evil Village
Un jeu Capcom
Sur PS5, PS4,
Xbox Series X|S, Xone
et PC déjà dispo.

[Note de la rédac’ : 17/20]

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