mercredi 2 avril 2025

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5
S’il y a bien une période et un monde que les fans d’Assassin’s Creed rêvaient d’explorer, c’était celui du Japon féodal à la Ghost of Tsushima. L’attente a été longue (et l’on ne parle pas des deux reports de la sortie du jeu), mais voici enfin le nouvel opus de la saga des Assassins qui nous amène au pays du Soleil-Levant qui nous donne l’occasion de nous glisser dans la peau de non pas un, mais deux Assassins. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on a suivi les traces de Naoe et Yasuke dans Assassin’s Creed Shadows sur PS5, voici notre verdict…

LE TEST D’ASSASSIN’S CREED SHADOWS SUR PS5

SOMMAIRE
1. Assassin’s Creed Shadows compte sur son histoire pour relever la tête
2. Des graphismes qui font honneur au pays du Soleil-Levant
3. Il y a tant de choses à faire dans Assassin’s Creed Shadows
4. Une fois de plus le charme a agi
5. Pourquoi on aime Assassin’s Creed Shadows ?

Assassin’s Creed Shadows compte sur son histoire pour relever la tête

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5
Avec Mirage, Ubisoft avait réussi à redresser la barque de sa licence-phare qui, depuis quelques années, tanguait et manquait de chavirer. (Oui, le champ lexical de la navigation est un clin d'œil assumé à Black Flag qui a marqué bon nombre de fans). Dans Mirage, Basim nous avait embarqués dans les rues de Bagdad pour un opus qui avait fait bonne impression sur nous (Lire notre test de Assassin's Creed Mirage sur PS5). Opus après opus, la saga essuie les critiques, mais ça n'empêche pas les joueurs de replonger inéluctablement tant elle est puissante et que le concept surmonte toutes les critiques. C'est aussi parce qu'elle est aimée, que les joueurs peuvent se montrer sévères par moments. Parfois et, à chaque nouvel opus, on a l'impression qu'Ubisoft joue gros. Pour Assassin's Creed Shadows (ACS) c'est d'autant plus vrai que le studio connaît des hauts et des bas et navigue, depuis quelques mois, dans une tempête qui pourrait le faire sombrer. On comprend mieux qu’Ubisoft a soigné le petit dernier en prenant la décision de repousser la sortie de quatre mois afin de sortir sous son meilleur jour.

« Avec ce nouveau chapitre de l’épopée des Assassins, Ubisoft joue gros »

Mais c’est terminé, le compte à rebours a fini d’égrener les secondes et désormais tout le monde peut se jeter dans l’aventure qui a pour cadre le Japon féodal. On est en 1579, les luttes de clans mettent l’archipel à feu et à sang. Pas un seul endroit n’est épargné, pas même le paisible village où vit la jeune Naoe qui se voit enseigner par son père l’art du Shinobi. Les événements vont l’obliger à sortir de l’ombre, pour se venger, mais aussi pour sauver le pays qui sombre peu à peu dans le chaos. Ainsi, elle part à la recherche de la ligue des meurtriers de son père. En parallèle, et parce que les Portugais veulent exploiter les richesses et imposer leur religion aux Japonais, ils ont débarqué avec des intentions peu recommandables. Avec eux, Yasuke, un ancien esclave noir, va se voir enrôlé par le seigneur Nobunaga, qui voit en cet homme à la carrure imposante une véritable arme à son service. Yasuke va devenir un Samouraï.

ASC propose donc deux personnages jouables qui ont la particularité d’avoir une personnalité, un style de combat et une histoire complètement différents l’un de l’autre. Mais de cette différence va naître une destinée commune. Comme dans Syndicate, on a deux Assassins pour le prix d’un ce qui apporte de la diversité. La saga s’est toujours fait remarquer pour ses scénarios bien écrits et Shadows ne déroge pas à la règle, on sent bien qu’un grand soin a été mis sur l’histoire et les personnages et que le jeu prend le temps de bien installer l’intrigue, de bien nous plonger dans son univers. L’histoire est prenante et c’est déjà beaucoup pour nous accrocher instantanément et ne pas nous faire lâcher la DualSense.

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5


Des graphismes qui font honneur au pays du Soleil-Levant

LE TEST D’ASSASSIN’S CREED SHADOWS SUR PS5
Plus que n’importe quel autre titre de la saga a suscité autant d’attente. C’est vrai que l’on désirait voir ce que le jeu développé exclusivement pour les consoles et PC de dernière génération avait en réserve et plus particulièrement tout ce qui concernait le côté graphique et visuel. Pour faire taire les mauvaises langues, les développeurs se sont démenés pour nous offrir un jeu qui en met plein les yeux, car oui le moteur graphique magnifie les environnements, les textures sur les vêtements, les matériaux, la végétation et l’éclairage. Ce sont autant de détails qui donnent vie à l’univers.

Le ray tracing aussi fait son effet en mettant en opposition ombres et lumières de la plus belle des façons. On a été ébloui par les effets de lumière qui traversent les arbres d'une forêt ou la réflexion du soleil à la surface des rizières. Mais là où l’on a pris une claque, c’est avec les conditions météorologiques. Dans Assassin’s Creed Shadows, les saisons rythment le récit et cela a un impact sur les décors et le gameplay. Tout cela devient très vivace, car les environnements changent au gré de la météo qui peut se montrer capricieuse ou suivant le rythme des saisons. Cette idée permet au jeu de ne pas rester figé dans le temps et elle permet de lutter contre la monotonie. En fait, il est difficile de s’ennuyer dans Shadows, car le jeu propose un monde ouvert diversifié, composé de villes, villages, forêts, rizières, plaines, châteaux, rivières, ports, temples et on en passe. Il en faut du temps pour explorer tout cela.

Ce sont autant d’environnements variés, très bien recréés, qui forment un tout cohérent dans lequel on a pris plaisir à évoluer et dans lequel on a pris le temps de contempler ce qui nous entourait, même quand la quête principale se rappelait à nous. Chaque lieu a sa propre ambiance dont certaines appellent à la méditation tant le sound design résonne la sérénité. Et si on a été aussi féru de contemplation, c’est grâce à la bande originale qui est tout simplement magistrale. On savait que la saga n’avait pas son pareil pour mettre en musique ses histoires, avec Shadows on est bluffé. C’est au collectif The Flight qui regroupe deux artistes, Joe Henson et Alexis Smith que l’on doit cette BO. Ils avaient travaillé sur Assassin's Creed IV : Black Flag et Assassin's Creed Odyssey, ils ont changé d’ambiance pour nous offrir des compositions magistrales qui retranscrivent le Japon féodal.

« Le jeu atteint des niveaux de beauté que la saga n’avait pas encore atteints, mais pêche toujours au niveau des expressions »

Parce que l’intrigue se déroule au Japon, le jeu s’inspire de la culture et du folklore nippon et nous offre des moments singuliers avec notamment l’utilisation du noir et blanc lors d’attaques spéciales ou les mises à mort mises en scène façon estampes. De la même manière, le jeu donne la possibilité de jouer avec les doublages japonais et, il faut bien reconnaître que cela apporte une immersion encore plus grande. On peut très bien opter pour la VF qui s’est avérée de qualité. Le doublage français de Naoe et de Yasuke est des plus convaincants, ce qui permet de bien s’attacher aux personnages et de rentrer dans l’action.

L'immersion passe aussi par tout ce qui est historique, et de ce côté-là, on sait qu'Ubisoft apporte un soin tout particulier en respectant scrupuleusement les faits historiques, mais aussi tout ce qui concerne les lieux, la culture et les us et coutumes. C’est cette rigueur qui fait la crédibilité de chacun des jeux. À côté de toutes ces belles choses, on ne peut s’empêcher de pointer l’un des points faibles les plus tenaces, que la saga n’arrive pas à se débarrasser. Il faudra bien un jour s’atteler au problème pour que Assassin’s Creed recueille tous les éloges qu’elle mérite. Shadows ne déroge pas à la règle des expressions faciales qui manquent justement d’expression. Il y a encore beaucoup trop de rigidité, de froideur dans les regards et donc manque de réalisme dans les comportements. Quand on contemple la beauté des paysages, on rage que le même soin n’ait pas été apporté à ce qui est un élément essentiel pour l’immersion du joueur.

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5


Il y a tant de choses à faire dans Assassin’s Creed Shadows

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5
Oui, on avait hâte de voir si Assassin's Creed Shadows est le plus beau des Assassin's Creed. Ça, on a vu que c'était le cas. L'autre grosse curiosité concernait le gameplay (surtout que deux assassins au style différent s'offraient à nous) et plus généralement, on voulait voir comment le gameplay a évolué pour se démarquer de ses prédécesseurs. Dans Shadows, on a le choix entre le combat frontal et brutal ou l'infiltration pour passer inaperçu. Ce sont deux méthodes qui ont chacune leurs avantages et qui provoquent des sensations différentes. Une fois de plus, on sent que l’on veut nous proposer de la variété pour que l’on ne s’ennuie pas, pour que l’expérience joueur ne soit pas redondante. C’est vrai que l’on a bien accroché au style carré (comme sa carrure), de Yasuke qui tranche dans le vif avec son sabre ou celui de Naoe qui virevolte du katana au shuriken et (ça aurait été une hérésie si cela n’avait pas été le cas) avec la lame secrète des Assassins.

C’est indéniable, les combats ont gagné en réalisme de par leur mise en scène, mais aussi grâce aux interactions avec l'environnement qui ont leurs avantages (Naoe peut éteindre les lumières pour cacher sa présence) ou des désavantages (quand les ennemis coupent l'herbe dans laquelle on se cachait). Les conditions climatiques ont également un impact sur les combats ce qui change la donne et demande d’ajuster notre façon de faire. Des reproches sur le gameplay, la saga en a enregistré au fil des itérations et on sent que les développeurs ont voulu rectifier le tir et montrer que les critiques/souhaits des joueurs ont été entendus. On n’enlève pas son topping préféré sur sa glace, ainsi on retrouve la Vision de l’aigle pour mieux appréhender chaque situation, quant à l’utilisation de l’Adrénaline elle est hautement recommandée pour booster ses capacités et prendre le dessus durant les combats.

Même s’il est cantonné à certains lieux, le parkour permet d’explorer, de se déplacer et de fuir de façon spectaculaire. La discipline regagne ses lettres de noblesse dans Shadows. En effet, un soin particulier a été apporté au déplacement de Naoe qui est d'une grâce phénoménale, son parkour est aussi gracieux qu'un ballet. Cette façon de se déplacer a toujours marqué le gameplay des jeux de la saga et l’on a retrouvé les sensations des premiers opus avec un sentiment de réalisme, d’agilité et une exécution qui fait preuve d’une incroyable fluidité.

« Si on veut sortir des sentiers battus que proposent l’histoire principale et des quêtes annexes, on a de quoi faire »

Pour l'exploration de ce monde ouvert et ses quêtes annexes, on ne nous mâche plus le travail en signalant précisément le prochain point où se rendre. Il va falloir faire des recherches par soi-même ce qui apporte plus de challenge, ce qui nous pousse à nous impliquer encore plus dans le jeu et, finalement, à explorer plus sérieusement le monde de Shadows. Et au milieu de tout cela, il y a notre repaire, qui va grandir à mesure que l’on va l’améliorer avec des éléments à acheter ou à récupérer dans les coffres disséminés tout au long de notre aventure. Ce repaire, que l’on fait évoluer à mesure que l’on construit des bâtiments, permet également d’y rassembler ses alliés, ceux que l’on va recruter pour jouer nos yeux et nos oreilles. C’est une part prenante du gameplay que l’on a beaucoup appréciée.

Pour ne pas faire de l’expérience qu’une grande campagne de combat, Ubisoft propose des activités annexes comme interagir avec les chiens et les chats ou alors s’accorder des instants de méditation. Il y a de nombreuses choses proposées et cela permet de temporiser et de prendre le temps d’apprécier l’expérience en pratiquant le tir à l’arc, en partant à la recherche de parchemins ou en s’essayant à la calligraphie. On peut même parfaire ses connaissances historiques grâce au codex. En tout cas, si on veut sortir des sentiers battus que proposent l’histoire principale et des quêtes annexes, on a de quoi faire pour ne pas s’ennuyer et c’est vraiment appréciable.

Sans grande surprise, Assassin's Creed : Shadows propose un système d'arbre de compétences qui permet de façonner le développement des personnages selon ce que l’on veut privilégier. Le système est plutôt bien développé. Les spécificités du gameplay (furtivité, combat, mobilité, etc.) possèdent chacune leur branche avec des compétences spécifiques qui peuvent être améliorées au fur et à mesure de la progression du jeu. En accumulant des points de compétences, on peut débloquer et améliorer ces compétences. Ainsi, le système amène de la flexibilité dans la façon de se battre et apporte une réelle satisfaction à voir son personnage se renforcer selon ses préférences. En revanche, un aspect un peu frustrant du système est que la progression peut parfois sembler trop linéaire ou trop prévisible. On a eu le sentiment que les options se réduisent trop rapidement, ou que certaines branches sont beaucoup plus efficaces que d'autres, ce qui crée un déséquilibre dans les choix. Cela peut donner l'impression que certaines spécialisations sont plus avantageuses, rendant d'autres moins intéressantes à développer.

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5


Une fois de plus le charme a agi

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5
On était nombreux à désirer voir la saga déambuler dans le Japon féodal. L’armée d’Assassins qui depuis près de deux décennies sillonne le monde aux quatre coins, n’avait pas encore planté ses lames secrètes en Asie. Shadows répare cette bévue et nous donne raison d’avoir espéré, réclamé et attendu une telle aventure. Même si on ne peut s’empêcher de dire « pourquoi avoir patienté autant de temps ? », il faut bien avouer que cela en valait le coup et l’attente n’a pas été vaine, puisque l’on s’est régalé. On a senti qu’Ubisoft voulait que son Shadows soit le Ghost of Tsushima de Sony, tant ce titre a fait beaucoup de bien à l’image de PlayStation.

Quand on suit, un tant soit peu l’actu du jeu vidéo, on sait que depuis quelques années, Ubisoft est dans la tourmente et il devient de plus en plus primordial de renouer avec un succès de masse. C’est ce qui s’est passé avec la sortie de AC Shadows qui, dès la première semaine, s’est écoulé à trois millions d’exemplaires. Un succès qui confirme que les attentes des joueurs étaient grandes pour le cadre, la période, l’histoire et le choix des personnages. Un choix qui a fait beaucoup de bruit, mais qui tombe à pic. Oui, l’histoire aurait été différente avec un seul personnage lambda, mais qu’est-ce qu’on se serait ennuyé.

« On a aimé la dualité des deux personnages, leur caractère et façon de combattre diamétralement opposés »

On s’est vite laissé embarquer par le récit. On s’est laissé porter telle la fleur de cerisier qui virevolte au vent pour s’immerger dans un récit construit dans un cadre historique. Ubisoft n’a pas perdu de son savoir-faire pour intégrer du réalisme dans le monde imaginé des Assassins et c’est ce qui le rend crédible, c’est ce qui fait que titre après titre, on se laisse happer et que l’on prend plaisir à prendre part à l’histoire. On a aimé la dualité des deux personnages, leur caractère et façon de combattre diamétralement opposée. On a souvent reproché à Assassin’s Creed d’être redondant et de ne pas faire dans la diversité, cette fois on a été servi.

Dans le ressentit que l’on a après avoir posé la manette, il y a le sentiment qu’Ubisoft a voulu redresser la barre pour redorer les lettres de noblesses des Assassins en prenant le mieux d’un peu de chaque titre de la saga. Il manque toujours ce petit quelque chose en plus, ce petit grain de folie, cette audace en quelque sorte pour créer la surprise, pour prendre le joueur à contre-pied et qu’il se dise « là, ils ont tenté un truc et ça fonctionne, ça donne un souffle nouveau à la saga ». Néanmoins, Ubisoft a su nous donner un titre avec une belle proposition scénaristique, un beau jeu au style et à l’exécution graphique des plus réussies, mais dont le gameplay souffle le chaud et le froid et qui peine encore à se renouveler. On a pris beaucoup de plaisir à embarquer dans cette odyssée nippone aux côtés de Naoe et Yasuke, ce qui fait de nous, une fois de plus, des fans comblés.

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5


Pourquoi on aime Assassin’s Creed Shadows ?

Pour le nouvel Animus Hub qui centralise tous les jeux Assassin’s Creed. Ils sont accessibles depuis ce centre qui propose bien plus qu’une simple porte d’entrée. Ubisoft le qualifie de « Animus sombre piraté du monde moderne d'Assassin's Creed » et, en plus de donner accès aux jeux de deuxième génération (ceux sortis après Origins - compris), il offre une multitude de ressources divisées en quatre catégories : les souvenirs, les projets, l'échange et les archives. Ainsi, les souvenirs des anciens Assassins sont tous répertoriés (par ordre chronologique), il y a possibilité d’obtenir des quêtes exclusives dans AC Shadows (qui seront alimentées régulièrement) et de débloquer des récompenses. Et tout ça gratuitement. C’est un gros changement et c’est surtout la volonté de faire vivre le jeu bien après sa sortie, tout en améliorant ses connaissances sur la saga : On valide carrément la proposition.

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5

L’HISTOIRE : 4/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY : 5/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 5/5
[ LA NOTE : 18/20 ]

Lire aussi : On plonge dans l’artbook L’art de Assassin’s Creed Shadows

Pour en savoir plus, mate la vidéo de Assassin’s Creed Shadows :

Le test d'Assassin's Creed Shadows sur PS5
Assassin’s Creed Shadows
un jeu Ubisoft sur PS5,
Xbox Series et PC
déjà dispo.

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