vendredi 21 juillet 2023

Exoprimal : Le test sur PS5

Quand, dans un futur proche, des dinosaures refont leur apparition sur Terre, ils trouvent sur leur route des Exocombattants bien décidés à les empêcher de régner à nouveau sur Terre. C’est, en équipe, armé des technologies les plus sophistiquées et guidé par Leviathan, une intelligence artificielle mystérieuse, qu’on s’est lancé dans cette nouvelle licence Capcom. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on a testé Exoprimal sur PS5, voici le verdict… 

SOMMAIRE
1. Dinosaures vs Exocombattants : Qui va s’éteindre ?
2.
Visuellement parlant, c’est une réussite
3. Que la baston commence !
4.
Un jeu non exempt de défauts, mais il fait le job
5.
Pourquoi on aime Exoprimal ? 

Pour son jeu de tir à la troisième personne, Capcom a décidé de souffler le chaud et le froid en faisant se rencontrer les dinosaures de l’ère jurassique à la High-Tech ultra sophistiquée des Exosquelettes du futur. C’est un véritable combat des titans qui s’annonce, un mélange des genres qui avait attiré notre attention dès la présentation du projet lors du State of Play de mars 2022

Dinosaures vs Exocombattants : Qui va s’éteindre ?

La dernière fois que l’on s’était glissé dans un exosquelette pour combattre des monstres et pour sauver l’Humanité, c’était en 2019 avec Anthem, l’action-RPG de BioWare édité par EA, qui n’avait pas su rencontrer son public, malgré de bons atouts, mais qui avait su nous séduire. C’est avec le souvenir de cette bonne expérience que l’on s’est lancé dans Exoprimal, la nouvelle saga créée par Capcom, avec l’enthousiasme de se frotter à des hordes de dinosaures, de faire un carnage, avec comme promesse que 65 millions d’années plus tard, ils vont connaître une nouvelle extinction. On débarque donc, en 2040, avec le jeu qui nous apprend que les dinosaures sont réapparus sur Terre via des failles spatio-temporelles et qui débarquent par vague entière (un peu à la façon des zombies dans Days Gone). Mais dans ce futur proche, la haute technologie de la société Aibius Corp va permettre à une poignée d’Exocombattants d’être les derniers remparts de l’humanité. C’est équipé d’une armure ultra perfectionnée, les exosquelettes, et d’un arsenal ultra puissant que l’on se frotte aux dinosaures, car la société à la capacité de déterminer où les grosses bébêtes vont apparaître. Nos premiers pas dans l’histoire font office de tutoriel et nous permettent de faire la connaissance des différents membres de l’escouade Hammerheads (que l’on apprend à connaître et apprécier à mesure que l’histoire avance) et de Leviathan, l’intelligence artificielle d’Aibius, qui est là pour nous guider et nous soutenir sur le terrain de combat.

« 65 millions d’années après leur extinction, les dinosaures sont de retour sur Terre, mais pas pour longtemps, les d’Exocombattants d’Aibius Corps. vont les chasser sans retenue »

Mais voilà, lors d’une mission d’exploration, l’avion qui transportait la bande est pris dans un mystérieux tourbillon qui le fait se crasher sur l’île de Bikitoa. Les Disparus vont alors découvrir le véritable « visage » de Léviathan qui oblige les Exocombattants à s’affronter entre eux et entre dinosaures : le carnage peut alors commencer ! Capcom a soigné l’intrigue pour donner sens à son jeu et ne pas en faire un simple TPS, mais pour apporter un cadre, des rebondissements, des mystères et des protagonistes sympathiques qui forment un tout. À mesure que l’on avance dans le jeu et que l’on multiplie des combats, on assemble les pièces du puzzle qui, une fois le jeu bouclé, nous apportent l’éclairage nécessaire pour comprendre les raisons de la réapparition des dinosaures et les raisons qui poussent Leviathan à organiser les Hunger Games du jurassique. Parce qu’enchaîner les combats peut vite devenir routinier et lasser les joueurs, il est important pour un jeu vidéo d’ajouter d’autres éléments qui vont piquer notre intérêt et nous donner envie d’aller plus loin, de ne pas lâcher la manette pour aller au bout de l’histoire. Le thème du jeu, le développement de l’intrigue, la façon de faire pour recoller les morceaux et la présence des dinosaures est, à notre goût, le cocktail idéal pour se délecter cet été d’un jeu qui envoie du lourd.

Visuellement parlant, c’est une réussite

La première chose qui saute aux yeux dès que l'on se lance dans l'aventure Exoprimal, c'est que le jeu est beau. Il n'est pas exceptionnellement beau, mais il fait son effet avec ses environnements futuristes plutôt « réalistes » (du moins dans l'idée que l'on se fait d'une ville du futur), dans le character design et son avatar personnalisable (dans une moindre mesure, mais ça permet de créer un perso rien qu’à soi), sans oublier les exosquelettes qui sont stylés et variés. Visuellement parlant, le jeu a été soigné. Mais ce qui nous a le plus impressionnés, ce sont les dinosaures qui semblent tout droit sortis de Jurassic Park. Criants de vérité, ils font leur effet quand les failles les déversent sur le champ de bataille. On sent bien l'expertise de Capcom en matière de gros monstres. Les nombreuses itérations de Monster Hunter ont permis de maîtriser les mouvements et les animations des bébêtes et, appliqué à Exoprimal, ça donne de la nervosité et de la fluidité dans les combats, ce qui est des plus agréables et permet de rendre le titre lisible dans son ensemble.

« On sent bien l'expertise de Capcom en matière de gros monstres avec une maîtrise des mouvements et des animations des grosses bébêtes d’Exoprimal »

C'est beau, mais où le jeu est moins bon, c'est dans la diversité. Oui, il faut t'attendre à être pris dans une boucle temporelle tant tu vas recommencer, encore et encore, les mêmes types de missions. Mais c'est le tribut à payer pour voir des variations de dinosaures et débloquer des nouveautés. Le manque de diversité dans ce que propose le gameplay est un facteur qui fera que certains lâcheront le jeu, c’est pourquoi il est important que les développeurs ne tardent pas à apporter de la nouveauté au jeu. Si tu te laisses happer par l'arc narratif du jeu, si tu n’as pas le poil qui se hérisse à chaque fois que Leviathan te donne des ordres et si l'esthétisme du titre t'accroche, comme nous, tu devrais vouloir découvrir ce que le gameplay du jeu réserve et te lancer dans le massacre de dinosaures. Du côté de la bande-son, il n'y a rien de marquant, Exoprimal ne compte pas sur cet artifice pour marquer les esprits, pour séduire les gamers. À noter que les dialogues du jeu sont en anglais, sous-titrés en français, et que seule la voix de Leviathan a été doublée dans la langue de Molière. Là encore, Capcom navigue entre deux eaux. C'est déroutant, mais il faut voir le bénéfice que cela apporte (bien qu'on aurait aimé une localisation intégrale en français) dans la frénésie des combats, c'est plus compliqué de lire des sous-titres, donc on préfère voir le verre à moitié plein.

Que la baston commence !

Avant de se retrouver sur le champ de bataille et de se frotter aux différents dinosaures et à une équipe de cinq personnes, parlons formalités, car pour pouvoir jouer à Exoprimal, il faudra impérativement un abonnement qui permet de jouer en ligne puisque le jeu est uniquement jouable dans ce format. Il faudra aussi être préalablement muni d’une Capcom ID, ce qui ne devrait pas poser de problèmes si tu joues à Street Fighter 6 ou t’inscrire gratuitement. Une fois ces conditions remplies, on va pouvoir se jeter dans l’arène et ce qu’il y a d’agréable (et qui rend l’expérience plus fun) c’est que l’on peut le faire avec ses potes. Mais avant de marteler frénétiquement les touches de sa manette pour dégommer le plus de dinos possible, il faut tout d’abord se choisir un exosquelette suivant le rôle que l’on veut tenir dans l’affrontement. Ici, pas folie, c’est du connu puisqu’on a le choix entre Tank, Soutien et Assaut pour ceux qui aiment foncer tête baissée. C’est basique, mais permet au plus grand nombre (et quel que soit son profil gamer) de s’essayer à Exoprimal.

« Le gameplay se veut flexible puisque l’on peut changer d’exosquelette (donc de rôle) en cours d’affrontement »

Afin de s’adresser au plus grand nombre et pour ne pas laisser ceux qui auraient un complexe d’infériorité et ne se sentiraient pas à la hauteur, les développeurs ont misé sur un système rassemblé autour de dix exosquelettes, répartis sur les trois classes citées ci-dessus. Ainsi, il y a assez de diversité pour que l’on trouve exosquelette à son pied, puisque chaque armure à ses propres spécificités et qu’on peut les améliorer avec des modules qui augmentent les aptitudes et des outils qui permettent d’ajouter des capacités : ce qui explique que la prise en main est rapide. Le gameplay se veut flexible puisque l’on peut changer d’exosquelette en cours d’affrontement pour s’adapter aux aléas du combat. On aurait aimé que la carte de la diversité soit également appliquée aux modes de jeu, puisqu’il faut se contenter du mode « Survie Jurassique » dans lequel deux équipes de cinq joueurs s’affrontent en simultané, sur le même champ de bataille, pour accomplir en premier différentes missions, avant l’apothéose de la mission finale où il faut canarder ses adversaires sans retenue pour décrocher la victoire. Afin de motiver les troupes, Exoprimal propose un Pass de Survie (gratuit ou premium) qui permet de mettre la main sur des récompenses qui seront utiles ou simplement cosmétiques. Tout ça est très convenu, mais, on le répète, on voit ce choix comme un moyen de rendre le titre accessible même à ceux qui ne sont pas attirés ou pas assez « forts » dans ce type de jeu.


Un jeu non exempt de défauts, mais il fait le job

La problématique de ce genre de jeu, qui vient chasser sur le même terrain que de grandes franchises (qui trustent le marché et qui ne laissent pas de place aux nouveaux, est de trouver la formule qui va faire la différence afin de s’affranchir de l’étiquette du « jeu qui ressemble à… ». On comprend mieux pourquoi Capcom a choisi de faire se rencontrer l’ancien monde de la préhistoire (matérialisé par les dinosaures), au monde du futur (matérialisé par les exosquelettes et leur technologie), et ça fonctionne. Ça aurait pu être raté, mais la saga Jurassic Park est passée par là, sans compter qu’on s’est aussi habitué à chasser des monstres gigantesques (à l’allure de dinosaures) dans Monster Hunter, donc si tu es comme nous, tu aimes tout ça, tu vas y prendre goût.

« Visuellement Exoprimal est au top et question fluidité, le RE Engine de Capcom a encore frappé »

Certes, le jeu a ses défauts et manque cruellement de variété dans les modes de jeu qu’il propose, mais visuellement il est au top et question fluidité, le RE Engine de Capcom a encore frappé. L’arrivée des raptors par dizaines est impressionnante et aussi marquante que celle des zombies de Days Gone. Ce déferlement est une bonne façon de mettre la pression et pour garder son sang-froid, mieux vaut être bien préparé, avoir choisi le bon exosquelette et compter sur ses partenaires de jeu. On pensait qu’on allait vite se lasser, mais non, il y a un gout de « reviens-y » des plus délicieux. Exoprimal, c’est le plaisir coupable qui fait le job et qui n’a pas fini de nous séduire, car Capcom a trouvé la formule pour continuer à nous régaler.

Pourquoi on aime Exoprimal ?

Comme on l’a dit en début de ce test, avec Exorprimal, Capcom mélange les genres et nous offre un jeu qui assume cette « folie », ce côté crazy qui apporte au titre sa singularité. L’éditeur d’Osaka aurait pu s’en arrêter là, mais non, il a décidé d’aller encore plus loin dans le côté décalé et de le faire avec ses autres licences phares. C’est ce que l’on a découvert en regardant la route de route d’Exoprimal qui détaille les trois premières Saisons du jeu, qui nous emmèneront jusqu’au début 2024. Si tu trouvais déjà ouf de voir des exosquelettes affronter des dinosaures, que diras-tu quand les combattants de Street Fighter VI entreront dans la partie en octobre prochain ou encore les mastodontes de Monster Hunter qui débouleront pour la Saison 3, en janvier 2024 ? L’annonce en a surpris plus d’un, mais on ne va pas cacher que, de notre côté, on a hâte de voir comment les développeurs vont gérer ses collaborations et si cette direction apportera une véritable valeur ajoutée à cette nouvelle saga. En tout cas, sur le papier, c’est très prometteur et ça devrait donner envie aux fans de SF et MH de se lancer dans l’aventure. 

Pour en savoir plus, mate la vidéo de Exoprimal

L’HISTOIRE : 5/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :4/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 4/5
[ LA NOTE : 18/20 ]

> Exoprimal
un jeu Capcom sur PS5, PS4
Xbox One, Xbox Series et PC
déjà dispo.

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