On ne pouvait pas concevoir que The Last of Us reste sans suite. Le premier opus signé Naughty Dog
nous avait vraiment marqués, on s’est donc jeté sur la suite. On a testé TheLast of Us Part II sur PS4, voici le verdict...
La fin n’était que le début
Cinq ans après les événements du premier opus, les Coureurs,
Rôdeurs et autres Claqueurs n’ont pas disparu et Ellie et
Joel s’appliquent à poursuivre leur lutte pour leur survie. Dans cette Amérique
post-pandémie, ils se sont installés dans une communauté
du comté de Jackson, en plein cœur du Wyoming. La
vie y est, en apparence, paisible, mais l’hiver est rude et il faut redoubler
d’efforts pour survivre aux attaques des infectés. Néanmoins, une certaine
routine s’est installée au rythme des tours de garde. Pourtant, tout va changer
quand un événement tragique va transformer Ellie qui n’aura qu’une idée en
tête, se venger de renégats qui suivent leurs propres convictions. Parmi eux,
on fait la connaissance de la redoutable Abby. La menace ne fait que
s'intensifier puisqu'Ellie et les personnes qui l'ont prise sous son aile, vont
devoir faire face au danger que les deux nouveaux ennemis représentent :
le Front de Libération de Washington (WLF) et les Scars. Ces nouveaux adversaires
sont humains, mais ils sont tout aussi mortels et sans foi ni loi que les
infectés. Au fil que l'histoire progresse, on apprendra à les connaitre et on
découvrira ce qui les motive.
Naughty Dog a mis l’histoire au
cœur de son jeu, d'ailleurs, on passe les deux premières heures à suivre le
film du récit puisque les affrontements sont peu nombreux. Cette façon de
procéder ne nous permet pas de rentrer dans le vif du sujet, mais elle permet de
rentrer dans le vif de l'intrigue. À mesure que l'on progresse dans les
paysages enneigés, on s'immerge et on apprend à se familiariser avec les
nouveaux éléments dont le couple formé par Ellie et Dina. Un couple qui a de
quoi surprendre, mais qui fonctionne redoutablement bien, car l'alchimie qui
lie les deux jeunes femmes est indéniable. C’est un parti-pris audacieux, mais
qui permet au jeu de se différencier un peu plus et qui apporte une vraie
modernité à l’histoire.
L’HISTOIRE
Note 5/5
Redoutablement beau…
C’est un monde
semi-ouvert que Naughty Dog nous propose de découvrir ou plutôt de contempler
tant le travail graphique donne un résultat criant de vérité à l’écran. C’est
vrai sur les décors sont soignés, surtout les paysages qui révèlent de
véritables splendeurs. Quand l’intrigue le permet, il ne faut pas avoir peur de
prendre son temps de s’arrêter et de faire tourner la caméra autour de soi pour
en prendre plein les yeux, surtout que les environnements varient entre nature
et ville. Un soin particulier a été porté sur la lumière et c’est très
certainement pour cela que le jeu est si splendide et qui appelle à la
contemplation.
Les décors
sont beaux visuellement parlant, mais ce sont les expressions des visages qui
nous ont bluffés. Depuis des années, les jeux vidéo gagnent en réalisme pour
faire mouvoir des personnages de plus en plus humains, mais ici, le travail sur
les expressions des émotions va encore plus loin dans le réalisme au point de
nous arracher quelques frissons, voire quelques larmichettes, suivant la
relation affective que l’on a avec l’histoire et/ou les personnages.
Avec autant de
soin apporté à l’univers, il est primordial de proposer une immersion totale et
pour que l’immersion fonctionne, il faut du réalisme. Ce réalisme passe par
l’image et, bien sûr, par le son. Comme pour le premier opus, il n’y a rien à
redire pour la musique, elle colle toujours aussi bien aux images et à
l’atmosphère de The Last of Us. On était déjà conquis avant même de lancer la partie, mais cette nouvelle
partition finit de nous combler. Le reste de l’ambiance sonore est toujours
aussi efficace : on est toujours pétrifié dès que les Claqueurs commencent
à pousser les « cris ».
L’IMAGE ET LE SON
Note 5/5
…Absolument fatal
Comme l’histoire est au centre du jeu et prend le
dessus sur les affrontements avec les ennemis, il se passe de longues séquences
où l’on suit l’histoire et où l’on explore les lieux, ce qui permet d’étoffer
le récit. Mais quand il faut de venir à bout des ennemis qui croisent ou
bloquent notre chemin, on n’a pas d’autre choix que de réfléchir à la bonne
technique pour s’en sortir indemne. On l’avait bien compris dans le premier
opus, l’infiltration est la base pour progresser, sans encombre, dans le jeu.
Rebelote pour cette suite où l’on s’applique à réagir et agir suivant l’ennemi
que l’on a en face de soi, qu’ils soient Infectés ou Humains. Se montrer trop
impatient, foncer en pensant qu’on arrivera à passer sans se faire remarquer
est une fausse bonne idée. L’ennemi est plus fort que toi et tu devras
reprendre la séquence de combat pour trouver la bonne combinaison action/mouvement
pour y arriver. Les points de reprises sont bien pensés pour ne pas se lasser
de devoir s’y reprendre maintes fois. Dans notre périple, on marche en binôme
et notre partenaire s’avère d’un grand secours quand on se retrouve submergé lors
d’affrontements musclés. Parfois, il ne pourra rien faire, mais parfois il vous
sauvera in extrémiste, on pourra aussi être amené à lui rendre la pareille.
On a le choix de subir l’affrontement ou de prendre
les choses en main en partant « chasser » nos ennemis. En utilisant
des briques ou des bouteilles, on peut les attirer où l’on veut pour les isoler
et les prendre par surprise : une élimination en douceur qui passe
inaperçue. On peut aussi jouer avec les cocktails Molotov et faire un barbecue
géant d’infectés. Pour en remplir sa besace, il faudra récolter différents
matériaux tout au long de l’aventure et les fabriquer quand on aura assez
d’éléments. Le craft n’est pas à négliger pour mettre toutes les chances de son
côté pour remporter les combats, avec plus ou moins de facilité. C’est aussi
indispensable pour améliorer les armes ou ses compétences afin d’être plus
réactif dans ses actions.
Les bases du premier opus sont reprises et, on le
reconnaît aisément, le gameplay ne révolutionne pas le genre, mais ce n’est pas
vraiment ce que l’on attend d’un jeu comme The Last of Us qui est avant tout
une histoire et des personnages. Très franchement, ce n’est pas plus mal
d’avoir un gameplay dont on connaît les bases ou qui s’acquiert instinctivement,
car c’est du déjà joué, pour pouvoir s’immerger dans l’histoire et créer des
liens affectifs avec les personnages.
LE GAMEPLAY
Note 4/5
L’AVIS GÉNÉRAL
Il est
indéniable que l’esprit créatif a animé les développeurs tout au long de la
production du jeu. Ils ont engendré un petit bijou qui nous offre une large
palette d’émotions (peur, rire, tristesse, rage, nostalgie). Si le titre va
droit au but et a tout bon, c’est qu’un soin particulier a été apporté à l’histoire,
aux personnages, aux décors, au rendu des émotions et au gameplay qui, sans
révolutionner le genre, est parfaitement adapté à la situation ou du moins ce
que l’on peut imaginer ce que serait la situation si l’on devait se retrouver à
survivre dans les baskets d’Ellie.
Note 5/5
Pourquoi on aime The Last of Us Part II ?
Parce
qu’avant d’être un jeu vidéo, The Last of Us est une histoire, un scénario, une
aventure épique qui, paradoxalement (et c’est ce qui en fait sa force), est ordinaire
dans son ADN. Le destin lié d’un père « orphelin » de sa famille et
d’une fille qu’il prend sous son aile, nous passionne depuis les prémices du
projet. Leur histoire est narrée au fil de ces deux jeux et le scénario est
tellement bien écrit qu’on se prend d’affection pour ces personnages ordinaires
au destin hors norme. Si l’écriture n’avait pas été aussi pointue, aussi soignée,
le jeu n’aurait pas suscité autant d’émotion. The Last of Us (la première
partie comme la deuxième) démontre que même un gameplay basique (oui, il ne
révolutionne pas le genre) peut-être magnifié par une histoire solide, des
personnages criants de vérité et une écriture aussi intelligente qu’émouvante.
Parfois, les choses les plus simples sont les plus belles.
> Un jeu Sony sur PS4, déjà
dispo.
[Note de la rédac’ : 19/20]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire