LE TEST DE MAFIA : THE OLD COUNTRY SUR PS5
SOMMAIRE
1. Mafia : The Old Country ou
l’art de survivre dans la Famiglia
2. Mafia : The Old Country nous
transporte dans une Sicile authentique
3. Pouvoir,
loyauté et balles perdues
4. Parrain, Affranchis et Tony peuvent
être fiers
Mafia : The Old Country ou l’art de survivre dans la Famiglia
Depuis 2002, la saga Mafia est une fresque vidéoludique qui plonge le joueur dans les coulisses du crime organisé à travers trois époques marquantes des États-Unis. Le premier opus raconte la tragique ascension de Tommy Angelo dans les années 1930, au cœur de la famille Salieri. Mafia II (2010) transporte l’action dans les années 1940-50 avec Vito Scaletta, un fils d’immigrés siciliens rêvant de fortune dans une Empire Bay magnifiquement restituée. Enfin, Mafia III (2016) nous emmène en 1968 à New Bordeaux, où Lincoln Clay, vétéran du Vietnam, orchestre une impitoyable vengeance contre la mafia italienne. Réputée pour son écriture soignée, son authenticité historique et ses villes vivantes, la série se vit comme une expérience cinématographique intense, offrant des récits d’ascension et de chute où chaque choix compte. Comme on l’a dit plus haut, les trois premiers opus avaient pour terrain de jeu les Amériques, mais cette fois-ci, avec Mafia : The Old Country, on prend la direction de la Sicile pour un quatrième opus qui nous emmène aux origines de la saga.Lire aussi : Las aga Mafia, trois décennies d’histoire du crime vidéoludique
« J’aurais voulu qu’on meure vieux, avec un verre de vin, pas comme ça »
Enzo
Le jeu nous plonge directement dans le passé avec Enzo
Favara, un carusu (ouvrier des mines de soufre) brisé par la misère
sicilienne. Il va se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment et voir sa
vie prendre une direction qu’il n’exceptait pas, ce qui va tout changer pour
lui. C’est en croisant le chemin du parrain Don Torrisi que commence son
ascension au cœur dans ce monde de gangsters. En te glissant dans la peau de ce
jeune homme qui va saisir les opportunités qui s’offrent à lui, tu vas te
rendre compte que tout n’est pas rose. Ainsi, on navigue entre trahisons,
loyautés, et séduction (oui, la relation avec Isabella, la fille du Don,
suscite une bonne tension dramatique et donne de la profondeur à l’apprenti
affranchi). Le tout est structuré comme un film avec des chapitres
soigneusement dosés, une atmosphère visuelle et narrative cinématographique,
immersive, qui te met dans la peau d’un mafioso avec un parcours humain
crédible. Le scénario, découpé en 14 chapitres, trace la lente montée d’Enzo
dans la hiérarchie mafieuse. C’est un récit d’ascension, de loyauté et de
trahison, où chaque décision te rapproche du pouvoir ou te condamne. Les
dialogues sont écrits avec soin, avec une alternance de moments tendres (la
romance avec Isabella, la fille du Don) et de séquences violentes. Et puis il y
a Enzo, un personnage qui reste humain, faillible, parfois même pathétique. Si
certains rebondissements sont prévisibles quand on est familier des clichés du
cinéma mafieux, on a beaucoup apprécié la narration qui prend le temps de
développer ses personnages. Tu comprends les motivations d’Enzo, tu ressens ses
dilemmes, et tu finis par t’attacher même aux seconds rôles. Peu de jeux
narratifs prennent ce soin.
Mafia : The Old
Country nous transporte dans une Sicile authentique
Mafia : The Old Country tourne sur l’Unreal Engine
5, et ça se voit. Les chemins de terre ou pavés, les pierres ocres, la
poussière dans les rayons de soleil, les paysages, les bâtiments ou les
vêtements, chaque texture respire l’authenticité et nous immerge, sans aucun
problème, dans les décors d’une Sicile plus vrai que nature. En mode Qualité,
sur PS5, le rendu est sublime ; en mode Performance, c’est la fluidité à
60 FPS qui prime. Les possesseurs de PS5 Pro ont droit au 120 Hz, ce qui rend
les fusillades encore plus nerveuses et renforce l’authenticité.La direction artistique est le vrai bijou ici. Les
environnements ne sont pas juste beaux, ils sont crédibles. On dirait presque
que tu pourrais sentir l’odeur du pain à l’ail fraichement cuit ou la
bolognaise qui mijote tant on est immergé dans l’ambiance sicilienne. Les
intérieurs de villas, éclairés à la bougie, donnent des teintes chaudes,
presque picturales.
« Les environnements ne sont pas juste beaux, ils sont crédibles et donne vie à cette ambiance sicilienne »
Côté son, le travail est tout aussi solide. Les voix sont
disponibles en anglais avec accent italien, et en sicilien intégral (un choix
audacieux qui renforce l’authenticité) et en français. Parce qu’un soin a été
apporté au sound design et que les développeurs se sont même envolés pour la
Sicile pour enregistrer les bruits du quotidien, il y a une vraie crédibilité.
Les coups de feu résonnent différemment selon l’endroit où tu te trouves. La
bande originale, signée Alessio Monreale, mélange mandolines mélancoliques et
percussions sourdes pour accompagner l’action.
On s’y attendait, la direction artistique est un régal. On
sent que les développeurs ont étudié la Sicile de l’époque jusque dans les
détails architecturaux et la lumière. Mais malgré la beauté globale, certains
PNJ secondaires ont des animations faciales moins travaillées, ce qui casse
parfois l’immersion lors des dialogues.
Pouvoir, loyauté et balles perdues
Mafia : The Old Country ne cherche pas à te noyer
sous les mécaniques, mais à te faire ressentir chaque action pour te faire
vivre une expérience vidéoludique des plus authentique. Et c’est là que réside
sa force. Ici, pas de HUD surchargé ou de mini-map tapissée d’icônes : on veut
que tu lèves les yeux, que tu écoutes, que tu observes. Le gameplay se découpe
en trois grands axes : infiltration, action armée et interactions
scénarisées.L’infiltration reprend l’ADN des premiers Mafia. Il
faut analyser les trajectoires des gardes, utiliser les ombres et choisir le
moment parfait pour agir. La lumière joue un rôle essentiel. Ainsi, il convient
de se cacher dans un coin sombre ou d’éteindre une lampe à huile peut faire la
différence. Tu peux neutraliser un adversaire discrètement, l’assommer, ou
l’éliminer d’un coup de lame bien placé. Mais attention, si un ennemi découvre
un corps, toute la zone passe en alerte. Tu vas devoir cacher le corps de tes
victimes dans des coffres disposés (plus que de raison) dans le décor.
Le système de couverture est bien pensé : tu peux
t’accroupir derrière une caisse, tirer à l’aveugle, ou te pencher légèrement
pour ajuster ton tir. Les dégâts sont létaux : deux ou trois balles suffisent
pour mettre un ennemi à terre, mais l’inverse est tout aussi vrai. N’oublie de
tirer dans la tête, c’est non seulement efficace et en plus du cochera un
trophée.
« Quand tu prends une balle, Enzo titube, sa vision se trouble, et il lui faut quelques secondes pour reprendre son souffle, secondes qui peuvent être fatales »
Quand les choses se rapprochent, le corps à corps est direct
et brutal. Poings, coups de tête, couteaux, parades… chaque mouvement est
accompagné d’animations viscérales et de sons percutants. Ces duels demandent
de faire preuve de dextérité en esquivant au bon moment et en portant
l’estocade quand il y a une ouverture. Il faut vite maîtriser ces duels, car
ils sont légions.
Le jeu ne propose pas un arbre de compétences complexe, mais
quelques améliorations d’équipement et d’aptitudes et améliorant les pièces du
chapelet d’Enzo, comme la possibilité de recharger plus vite, de porter plus de
munitions, ou de crocheter plus rapidement. C’est simple, mais ça suffit pour
sentir une évolution d’Enzo.
« Enzo… ici, on ne choisit pas la famille. C’est la famille qui te choisit »
Don Torrisi
Le gameplay de Mafia : The Old Country propose un
mélange d’infiltration et d’action brutale qui fonctionne très bien, offrant un
rythme varié qui colle parfaitement au ton mafieux. Néanmoins, on ne peut pas
ignorer l’intelligence artificielle des ennemis qui est parfois incohérente,
avec des comportements étranges qui nuisent à la tension des affrontements.
Parrain, Affranchis
et Tony peuvent être fiers
En résumé, Mafia : The Old Country est une bouffée
d’oxygène pour les fans de narration lourde et maîtrisée. L’immersion est
bluffante grâce à la direction artistique, la mise en scène, l’acteur (Enzo) et
son évolution. C’est un retour aux racines de la franchise, avec une identité
propre.Le gameplay mixe infiltrations, fusillades nerveuses et
corps à corps brutaux, avec un feeling old-school — chaque balle compte, chaque
rechargement pèse. Les duels au couteau, les courses à cheval et les
bolides apportent de la variété et du rythme, mais à côté de cela, L’I A manque
un peu de punch, certains duels deviennent répétitifs et l’exploration manque
de profondeur au-delà du tableau visuel. Mais compense cela avec un gameplay
brut, honnête, un rythme crispant, et une mise en scène qui vaut le détour.
« C’est un retour aux racines de la franchise, avec une identité propre qui n’est pas exempt de défauts »
Au final, Mafia : The Old Country sur PS5 est une
réussite, un jeu taillé pour ceux qui privilégient la narration, l’ambiance,
les personnages profonds et un gameplay sans fioritures. Si t’as envie d’un
titre qui ne te prend pas 100 heures, mais qui t’embarque dans une fresque
humaine, cadenas & pistoles en prime, fonce. Il ne réinvente pas le genre,
mais il offre une proposition de bonne facture avec une finesse et une
authenticité qu’on n’attendait presque plus.
« La loyauté, Enzo… c’est ce qui reste quand tout le reste brûle »
Don Torrisi
L’HISTOIRE : 5/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY : 4/5
L’AVIS GÉNÉRAL : 4/5
[ LA NOTE : 17/20 ]
Lire aussi : Le test Shadow Labyrinth sur PS5
Mate le trailer de lancement de Mafia : The Old
Country :
> Mafia : The Old Country
un jeu 2K Games
sur PS5
Xbox Series et PC
déjà dispo.
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