jeudi 14 août 2025

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5 : Retour sanglant aux racines mafieuses en Sicile d’antan

Le test de Mafia - The Old Country sur PS5
Développé par Hangar 13 et publié par 2K Games, cette quatrième itération de la saga Mafia est en réalité une préquelle. Le jeu te plonge dans la Sicile des années 1900, là où tout a commencé pour la Mafia. Exit le monde ouvert de Mafia III, ici c’est une expérience maîtrisée, écrite comme un film chapitré, qui t’attend. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on a suivi les premiers pas d’Enzo dans le monde du crime organisé. On a testé Mafia : The Old Country sur PS5, voici notre verdict…

LE TEST DE MAFIA : THE OLD COUNTRY SUR PS5

SOMMAIRE
1. Mafia : The Old Country ou l’art de survivre dans la Famiglia
2. Mafia : The Old Country nous transporte dans une Sicile authentique
3. Pouvoir, loyauté et balles perdues
4. Parrain, Affranchis et Tony peuvent être fiers

Mafia : The Old Country ou l’art de survivre dans la Famiglia

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5
Depuis 2002, la saga Mafia est une fresque vidéoludique qui plonge le joueur dans les coulisses du crime organisé à travers trois époques marquantes des États-Unis. Le premier opus raconte la tragique ascension de Tommy Angelo dans les années 1930, au cœur de la famille Salieri. Mafia II (2010) transporte l’action dans les années 1940-50 avec Vito Scaletta, un fils d’immigrés siciliens rêvant de fortune dans une Empire Bay magnifiquement restituée. Enfin, Mafia III (2016) nous emmène en 1968 à New Bordeaux, où Lincoln Clay, vétéran du Vietnam, orchestre une impitoyable vengeance contre la mafia italienne. Réputée pour son écriture soignée, son authenticité historique et ses villes vivantes, la série se vit comme une expérience cinématographique intense, offrant des récits d’ascension et de chute où chaque choix compte. Comme on l’a dit plus haut, les trois premiers opus avaient pour terrain de jeu les Amériques, mais cette fois-ci, avec Mafia : The Old Country, on prend la direction de la Sicile pour un quatrième opus qui nous emmène aux origines de la saga.

Lire aussi : Las aga Mafia, trois décennies d’histoire du crime vidéoludique

« J’aurais voulu qu’on meure vieux, avec un verre de vin, pas comme ça »
Enzo

Le jeu nous plonge directement dans le passé avec Enzo Favara, un carusu (ouvrier des mines de soufre) brisé par la misère sicilienne. Il va se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment et voir sa vie prendre une direction qu’il n’exceptait pas, ce qui va tout changer pour lui. C’est en croisant le chemin du parrain Don Torrisi que commence son ascension au cœur dans ce monde de gangsters. En te glissant dans la peau de ce jeune homme qui va saisir les opportunités qui s’offrent à lui, tu vas te rendre compte que tout n’est pas rose. Ainsi, on navigue entre trahisons, loyautés, et séduction (oui, la relation avec Isabella, la fille du Don, suscite une bonne tension dramatique et donne de la profondeur à l’apprenti affranchi). Le tout est structuré comme un film avec des chapitres soigneusement dosés, une atmosphère visuelle et narrative cinématographique, immersive, qui te met dans la peau d’un mafioso avec un parcours humain crédible. Le scénario, découpé en 14 chapitres, trace la lente montée d’Enzo dans la hiérarchie mafieuse. C’est un récit d’ascension, de loyauté et de trahison, où chaque décision te rapproche du pouvoir ou te condamne. Les dialogues sont écrits avec soin, avec une alternance de moments tendres (la romance avec Isabella, la fille du Don) et de séquences violentes. Et puis il y a Enzo, un personnage qui reste humain, faillible, parfois même pathétique. Si certains rebondissements sont prévisibles quand on est familier des clichés du cinéma mafieux, on a beaucoup apprécié la narration qui prend le temps de développer ses personnages. Tu comprends les motivations d’Enzo, tu ressens ses dilemmes, et tu finis par t’attacher même aux seconds rôles. Peu de jeux narratifs prennent ce soin.

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5

Mafia : The Old Country nous transporte dans une Sicile authentique

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5
Mafia : The Old Country tourne sur l’Unreal Engine 5, et ça se voit. Les chemins de terre ou pavés, les pierres ocres, la poussière dans les rayons de soleil, les paysages, les bâtiments ou les vêtements, chaque texture respire l’authenticité et nous immerge, sans aucun problème, dans les décors d’une Sicile plus vrai que nature. En mode Qualité, sur PS5, le rendu est sublime ; en mode Performance, c’est la fluidité à 60 FPS qui prime. Les possesseurs de PS5 Pro ont droit au 120 Hz, ce qui rend les fusillades encore plus nerveuses et renforce l’authenticité.

La direction artistique est le vrai bijou ici. Les environnements ne sont pas juste beaux, ils sont crédibles. On dirait presque que tu pourrais sentir l’odeur du pain à l’ail fraichement cuit ou la bolognaise qui mijote tant on est immergé dans l’ambiance sicilienne. Les intérieurs de villas, éclairés à la bougie, donnent des teintes chaudes, presque picturales.

« Les environnements ne sont pas juste beaux, ils sont crédibles et donne vie à cette ambiance sicilienne »

Côté son, le travail est tout aussi solide. Les voix sont disponibles en anglais avec accent italien, et en sicilien intégral (un choix audacieux qui renforce l’authenticité) et en français. Parce qu’un soin a été apporté au sound design et que les développeurs se sont même envolés pour la Sicile pour enregistrer les bruits du quotidien, il y a une vraie crédibilité. Les coups de feu résonnent différemment selon l’endroit où tu te trouves. La bande originale, signée Alessio Monreale, mélange mandolines mélancoliques et percussions sourdes pour accompagner l’action.

On s’y attendait, la direction artistique est un régal. On sent que les développeurs ont étudié la Sicile de l’époque jusque dans les détails architecturaux et la lumière. Mais malgré la beauté globale, certains PNJ secondaires ont des animations faciales moins travaillées, ce qui casse parfois l’immersion lors des dialogues.

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5

Pouvoir, loyauté et balles perdues

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5
Mafia : The Old Country ne cherche pas à te noyer sous les mécaniques, mais à te faire ressentir chaque action pour te faire vivre une expérience vidéoludique des plus authentique. Et c’est là que réside sa force. Ici, pas de HUD surchargé ou de mini-map tapissée d’icônes : on veut que tu lèves les yeux, que tu écoutes, que tu observes. Le gameplay se découpe en trois grands axes : infiltration, action armée et interactions scénarisées.

L’infiltration reprend l’ADN des premiers Mafia. Il faut analyser les trajectoires des gardes, utiliser les ombres et choisir le moment parfait pour agir. La lumière joue un rôle essentiel. Ainsi, il convient de se cacher dans un coin sombre ou d’éteindre une lampe à huile peut faire la différence. Tu peux neutraliser un adversaire discrètement, l’assommer, ou l’éliminer d’un coup de lame bien placé. Mais attention, si un ennemi découvre un corps, toute la zone passe en alerte. Tu vas devoir cacher le corps de tes victimes dans des coffres disposés (plus que de raison) dans le décor.

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5
Les échanges de tirs ont un rythme volontairement lourd. Ici, pas question de courir partout en vidant des chargeurs : chaque balle est comptée. Les armes (revolver, fusil à pompe, carabine à levier) ont un recul et un poids que tu ressens grâce aux vibrations haptiques de la DualSense qui, une fois de plus, nous régale de ses prouesses techniques.

Le système de couverture est bien pensé : tu peux t’accroupir derrière une caisse, tirer à l’aveugle, ou te pencher légèrement pour ajuster ton tir. Les dégâts sont létaux : deux ou trois balles suffisent pour mettre un ennemi à terre, mais l’inverse est tout aussi vrai. N’oublie de tirer dans la tête, c’est non seulement efficace et en plus du cochera un trophée.

« Quand tu prends une balle, Enzo titube, sa vision se trouble, et il lui faut quelques secondes pour reprendre son souffle, secondes qui peuvent être fatales »

Quand les choses se rapprochent, le corps à corps est direct et brutal. Poings, coups de tête, couteaux, parades… chaque mouvement est accompagné d’animations viscérales et de sons percutants. Ces duels demandent de faire preuve de dextérité en esquivant au bon moment et en portant l’estocade quand il y a une ouverture. Il faut vite maîtriser ces duels, car ils sont légions.

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5
Même si ce n’est pas un monde ouvert, tu profites de moments plus libres grâce au mode Exploration. Entre deux missions, tu peux déambuler dans les villages, admirer les marchés, ou simplement te promener à cheval. Les courses équestres inspirées du Palio sont un vrai petit plaisir : elles sont nerveuses, serrées, et l’IA des concurrents se défend bien. Plus tard, quelques séquences introduisent les premières automobiles, lentes mais symboliques de l’entrée dans une nouvelle ère. Ce monde ouvert n’en est pas vraiment un, car il n’y a rien de plus que de la contemplation à faire et trouver les nombreux objets à collectionner. Tu peux donc te contenter de tracer ton chemin en ligne droite.

Le jeu ne propose pas un arbre de compétences complexe, mais quelques améliorations d’équipement et d’aptitudes et améliorant les pièces du chapelet d’Enzo, comme la possibilité de recharger plus vite, de porter plus de munitions, ou de crocheter plus rapidement. C’est simple, mais ça suffit pour sentir une évolution d’Enzo.

« Enzo… ici, on ne choisit pas la famille. C’est la famille qui te choisit »
Don Torrisi

Le gameplay de Mafia : The Old Country propose un mélange d’infiltration et d’action brutale qui fonctionne très bien, offrant un rythme varié qui colle parfaitement au ton mafieux. Néanmoins, on ne peut pas ignorer l’intelligence artificielle des ennemis qui est parfois incohérente, avec des comportements étranges qui nuisent à la tension des affrontements.

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5

Parrain, Affranchis et Tony peuvent être fiers

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5
En résumé, Mafia : The Old Country est une bouffée d’oxygène pour les fans de narration lourde et maîtrisée. L’immersion est bluffante grâce à la direction artistique, la mise en scène, l’acteur (Enzo) et son évolution. C’est un retour aux racines de la franchise, avec une identité propre.

Le gameplay mixe infiltrations, fusillades nerveuses et corps à corps brutaux, avec un feeling old-school — chaque balle compte, chaque rechargement pèse. Les duels au couteau, les courses à cheval et les bolides apportent de la variété et du rythme, mais à côté de cela, L’I A manque un peu de punch, certains duels deviennent répétitifs et l’exploration manque de profondeur au-delà du tableau visuel. Mais compense cela avec un gameplay brut, honnête, un rythme crispant, et une mise en scène qui vaut le détour.

« C’est un retour aux racines de la franchise, avec une identité propre qui n’est pas exempt de défauts »

Au final, Mafia : The Old Country sur PS5 est une réussite, un jeu taillé pour ceux qui privilégient la narration, l’ambiance, les personnages profonds et un gameplay sans fioritures. Si t’as envie d’un titre qui ne te prend pas 100 heures, mais qui t’embarque dans une fresque humaine, cadenas & pistoles en prime, fonce. Il ne réinvente pas le genre, mais il offre une proposition de bonne facture avec une finesse et une authenticité qu’on n’attendait presque plus.

« La loyauté, Enzo… c’est ce qui reste quand tout le reste brûle »
Don Torrisi

Le test de Mafia : The Old Country sur PS5

L’HISTOIRE : 5/5
IMAGE ET SON : 4/5
GAMEPLAY : 4/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 4/5
[ LA NOTE : 17/20 ]

Lire aussi : Le test Shadow Labyrinth sur PS5

Mate le trailer de lancement de Mafia : The Old Country :

Le test de Mafia - The Old Country sur PS5
Mafia : The Old Country
un jeu 2K Games
sur PS5
Xbox Series et PC
déjà dispo.

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