mercredi 20 septembre 2023

Le test de Mortal Kombat 1 sur PS5

Après avoir remis les pendules à zéro, Liu Kang, le Dieu du Feu, Protecteur de la Terre et Gardien du Sablier, a bouleversé le monde de Mortal Kombat. C’est un tout nouveau continuum qui s’ouvre à nous dans ce qui est une suite de Mortal Kombat 11, tout s’appliquant à reprendre l’histoire à zéro. On s’est embarqué dans ce sequel/reboot pour suivre Liu Kang à la recherche de ses champions qui représenteront le royaume Terre dans le Mortal Kombat. C’est avec un code fourni par l’éditeur que l’on a testé Mortal Kombat 1 sur PS5, voici notre verdict…

SOMMAIRE
1. On repart (pas Komplétement) à zéro
2. Une vraie Klaque visuelle
3. Riche en contenu, Kombiné à un gameplay efficace !
4. Un titre qui a su se renouveler sans trahir l’essence de la saga
5. Pourquoi on aime Mortal Kombat 1 ?

LE GRAND TEST DE MORTAL KOMBAT 1 SUR PS5

 

On repart (pas Komplétement) à zéro

Liu Kang décide donc de créer un nouveau continuum ce qui a pour conséquence de rebooter le monde afin de changer le cours des événements passés. De ce fait, les relations entre les personnages vont changer, la nature même de certains Kombattants va être différente et certaines interactions vont nous surprendre, dans le bon sens du terme. Le début du mode histoire permet de placer les jalons de l’intrigue pour installer l’univers et les personnages principaux, une aubaine pour ceux qui ne connaissent pas la franchise. Dès les premières scènes, on se laisse prendre par l’intrigue, les dialogues et le charisme des personnages qui sont des plus soignés. Si la motivation première de Liu Kang est louable, on va vite se rendre compte que chasser le naturel, il revient au galop et que l’on a beau réécrire l’histoire, on en revient toujours aux basiques. Les continuums vont s’entrechoquer pour notre plus grand plaisir et nous offrir des combats d’anthologie pour atteindre son paroxysme dans l’ultime chapitre de Mortal Kombat 1 qui se termine en apothéose avec un rassemblement de Kombattants digne de Avengers Endgame.

« C’est un peu comme si la nouvelle timeline que Lui Kang avait créée cherchait, inexorablement, à rejoindre la timeline originelle » 

Si on prend en considération que le seul mode histoire, on fait le constat que ce Mortal Kombat 1 a réussi son pari de rebooter la saga, pour permettre aux nouveaux joueurs de plonger dans le lore sans avoir l’impression de ne rien y comprendre, tout en continuant l’histoire en offrant une suite qui tient la route, qui ne trahit pas la saga et ce qui a fait son succès. En ce sens, en faisant de cette itération la « première » de l’histoire Mortal Kombat, NetherRealm réalise un vrai coup de génie et prouve que le jeu n’est vraiment pas comme les autres jeux du genre. Quand certains ne s’embêtent pas à développer un lore conséquent, qui tient la route et passionne les gamers, Mortal Kombat s’efforce de proposer un mode histoire prenant. C’est sa marque de fabrique depuis le début et elle continue de séduire, d’étonner et de surprendre, même après douze opus. À ceux qui ne comprennent pas qu’un « simple » jeu de baston, qui voit les combats s’enchaîner entre deux protagonistes, puisse se renouveler jeu après jeu, on les invite à plonger dans ce Mortal Kombat 1, qui fait figure de porte d’entrée parfaite pour se laisser gagner par la fièvre MK.

Une vraie Klaque visuelle

Il ne faut pas longtemps pour être subjugué par la beauté de Mortal Kombat 1. C’est vrai que toutes les bandes-annonces qui ont été distillées durant les mois de post lancement par Warner Bros. Games nous avaient fait lâcher des « waouh ! », mais il faut bien avouer qu’une fois dans le jeu, dans le feu de l’action et une fois que l’on plonge dans les cinématiques, on en prend plein les yeux et on s’étonne que le jeu soit encore plus beau. C’est bien simple, aussi bien dans la forme, que dans le fond (le scénario est diablement ficelé et happera les novices comme les anciens avec ses nombreux clins d’œil que seul un vétéran Kombattant pourra comprendre). L’histoire nous tient en haleine et se suit comme un film. Tant la direction artistique a été soignée, elle est digne d’un travail de maître. On savait que NetherRealm était doué pour soigner l’esthétisme de ses jeux, mais ce Mortal Kombat 1 est la preuve de la maitrise visuelle du studio qui atteint un paroxysme dans son art. Tout ce qui est effet de lumière (on ne parle pas que du projo de Johnny Cage, ni de la lampe torche de Stryker), de l’éclairage de chaque décor, des particules, des effets d’impact, la fumée de Smoke, le feu qui embrase l’écran et d’une manière générale la minutie apportée à chaque lieu, tout ça est digne des consoles nouvelle génération. Mais là où NetherRealm pousse le curseur plus loin c’est dans la cinématographie des vidéos qui content l’histoire. La caméra est en mouvement (même dans les moments clés d’un combat) et offre des plans que l’on n’a pas l’habitude de voir dans ce type de jeu. Le montage est travaillé et dynamique, ce qui muscle la façon de raconter l’histoire et, finalement, ça fonctionne. On est pris, on se laisse porter par les événements et les rebondissements.

« Mortal Kombat 1 est la preuve de la maitrise visuelle de NetherRealm qui atteint un paroxysme dans son art »

Tous les éléments que l’on a pointés ci-dessus font que l’on est immergé dans le récit et confirment que Mortal Kombat 1 est certes un jeu de combat, mais qu’il ne se cantonne pas simplement dans ce genre en offrant tout un univers qui fait que l’on se prend au jeu et que l’on veut connaitre les tenants et les aboutissements. Les graphismes HD contribuent à notre immersion dans un univers plus détaillé que jamais. On en veut plus et on en redemande. L’expression des visages est tout bonnement parfaite, on sait que les dernières générations de consoles sont capables du meilleur, mais on ne pensait pas qu’elles pouvaient nous offrir autant, et surtout pas avec un jeu de baston. Les émotions que retranscrivent les visages des Kombattants a de quoi surprendre tant elles sont réalistes, tout comme certaines textures d’objets qui sont criantes de vérité. On est à la limite du photoréalisme. Du côté de la bande son, il n’y a rien à redire, car elle accompagne parfaitement l’action, comme le craquement des os et les autres « douceurs » sonores qui accentuent le côté frappadingue des Fatalités et autres Brutalités. La VF est soignée et fait appel à la crème des doubleurs pour faire jeu égal avec ceux de la VO : ça finit de nous convaincre de la réussite technique du jeu.

Riche en contenu, Kombiné à un gameplay efficace !

La proposition que nous fait Mortal Kombat 1 est des plus Klassiques, ce qui lui permet de ne pas renier son héritage tout en proposant de la nouveauté pour rendre le titre vivace et montrer que MK est une saga moderne qui sait se renouveler. On l’a vu, le mode Histoire est dans la pure tradition de ce que la saga nous propose et il continue de dorer son blason. Parce que, de base, MK est un jeu d’arcade, il est tout à fait logique (on n’aurait pas compris si ça n’avait pas été le cas) de retrouver le mode Arcade à travers l’ascension des Tours qui nous permet d’enchaîner les combats et de débloquer différentes cinématiques de fin. Pour devenir le Kombattant ultime, il va falloir maîtriser les coups et cela va demander beaucoup de pratique. Le mode Entraînement est très bien fait pour permettre à tout le monde de progresser. Pour faire la différence et prendre le dessus, il va falloir maîtriser les différents combos, en çà, le mode tutoriel sera ton meilleur ami. Ensuite, tu pourras tester ta valeur de Kombattant en affrontant d’autres joueurs en ligne ou en local et c’est là que tu vas comprendre que tu as encore du taff pour ne pas te faire ridiculiser. Le roster de base comprend 24 persos d’anthologie, au chara design des plus soignés et au style de combat varié : chacun trouvera son préféré.

« Mortal Kombat 1 propose une expérience riche en contenu, avec un gameplay toujours aussi efficace »

Du côté de la nouveauté, le mode Invasion a eu toutes nos faveurs. Dans ce mode solo, on déplace notre personnage sur une sorte de plateau en 3D sur lequel on va enchaîner des combats rapides, en un round, ce qui permet d’avancer rapidement et de ne pas avoir l’impression que cela s’éternise : c’est dynamique et prenant. L’ensemble des épreuves proposées est varié (teste ta force, survivre, les mini-tours), les environnements sont une fois de plus détaillés et variés et l’aspect graphique du « jeu de plateau » est des plus efficaces. Ce mode permet de gagner de l’expérience et de nombreux objets purement cosmétiques. Il fonctionne sur le rythme de Saisons, ce qui garantit au jeu de se renouveler et fera que l’on n’est pas prêt à laisser MK1 de côté. Ce qui avait paru être un artifice dans les trailers, s’est avéré être une bonne trouvaille. En introduisant les Kombattants Kameo dans les matchs, Mortal Kombat 1 renforce son gameplay, car ces partenaires de combat interviennent en soutien quand on les envoie sur le terrain. Ils peuvent attaquer, donner des coups et faire la différence quand ils sont bien utilisés. Leur rôle est loin d’être anecdotique quand on s’applique à les appeler au bon moment. Après avoir essayé plusieurs combinaisons, on trouve vite le Kameo qui s’accorde parfaitement aux personnages que l’on a choisis.

Un titre qui a su se renouveler sans trahir l’essence de la saga

NetherRealm

a réussi son pari de rebooter la série tout en continuant de faire vivre l’histoire commencée il y a 31 ans et qui est plus vivace que jamais. Le studio a fait cela de façon subtile sans jamais renier son héritage, ni rogner sur la modernité du titre. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’il n’est pas facile pour un jeu de combat de proposer un lore qui soit dense et varié, de développer des histoires qui s’intercalent entre chaque combat. De trop nombreux jeux, proposaient un semblant d’histoire qui était collé grossièrement entre des combats qui s’enchainaient, mais Mortal Kombat a toujours fait en sorte de soigner son intrigue et Mortal Kombat 1 respecte cette volonté de conter une véritable histoire, basée sur un scénario digne de ce nom. C’est bien simple, tout au long du mode histoire, on n’a plus l’impression d’être dans un jeu de combat tant la réalisation hollywoodienne est magistrale, tant la fluidité de l’histoire et du gameplay forment un tout qui s’enchaîne sans temps mort. La qualité graphique joue pour beaucoup dans notre immersion, on n’a jamais été aussi ébloui par un jeu Mortal Kombat. On avait du mal à imaginer que la saga puisse autant se renouveler et pourtant c’est bien le cas en réussissant à combiner le reboot au sequel.

« Après avoir bouclé le mode histoire, on se dit que ce n’est pas un jeu, mais un film que l’on a regardé, tant les cinématiques et les phases de jeu forment un même tout »

Il faut remonter à la fin de Mortal Kombat 11 pour trouver les prémices du petit dernier de la franchise qui va nous amener (tout au long du jeu) à redécouvrir la saga et à retrouver une foule de personnage culte, que l’on connaît par cœur, mais qui pourtant ne sont plus vraiment les mêmes, au point de te faire changer d’avis sur certains persos. Tu l’auras compris, MK1 joue avec les réalités alternatives pour mieux nous divertir et pour nous montrer que l’univers Mortal Kombat et capable de se modifier, de se réinventer, de jouer avec ses codes pour s’adresser aussi bien aux gamers qui prennent le jeu en main pour la première fois, comme aux vieux briscards qui ont poncé les onze premières itérations. Ce qu’il y a de bien, c’est que le gameplay est accessible au plus grand nombre, il ne faut pas craindre d’être à la hauteur, il faut faire confiance en ses capacités, car on peut très vite apprendre les bases et prendre plaisir à se bastonner pour profiter des modes solo que propose le jeu. Ça devient plus compliqué quand on se frotte aux autres Kombattants, c’est là que l’on voit ceux qui maîtrisent vraiment les combos (et donc le jeu). Oui, pour progresser il ne faut pas se contenter d’appuyer au hasard sur les boutons, il y a toute une stratégie à mettre en place pour trouver le bon timing pour placer ses combos et faire un maximum de dégâts. Le constat est sans appel, Mortal Kombat est un jeu complet et une vraie réussite.

Pourquoi on aime Mortal Kombat 1 ?

S’il y a bien une chose qui a fait la renommée (et la controverse) de la saga Mortal Kombat, ce sont les Fatalités, le finish ultime d’un combat, qui va asséner le dernier coup pour « finir » l’adversaire. Ces coups, que l’on réalise en appuyant sur une combinaison de touches, sont volontairement sanglants (même gores dans la plupart des cas), violents, mais « drôles » à la fois. Il y a une autre façon de terminer un combat, ce sont les Brutalités, qui sont « moins » violentes que les Fatalités et qui se font (pour simplifier) en effectuant un dernier coup spécifique pour vaincre l’adversaire. Il y a des dizaines de Fatalité et Brutalité différentes et c’est toujours jubilatoire de les voir, car elles sont dignes d’un film d’horreur. Mortal Kombat 1 nous a régalés et ne déroge pas à la tradition. C’est même bien gore du fait de la qualité graphique du titre, mais c’est ça qui est bon et c’est ce que les fans de la saga veulent depuis le premier volet.

 
L’HISTOIRE : 5/5
IMAGE ET SON : 5/5
GAMEPLAY :5/5
L’AVIS GÉNÉRAL  : 4/5
[ LA NOTE : 19/20 ]

Pour en savoir plus, mate la vidéo de Mortal Kombat 1

> Mortal Kombat 1,
un jeu Warner Bros Games
sur PS5, Xbox Series X|S,
Switch et PC,
Déjà dispo.


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