vendredi 3 février 2023

Le test de Forspoken sur PS5

Après tout ce que l’on a vu, lu et entendu sur le jeu et après une longue démo, on a enfin pu se plonger dans Forspoken avec la sortie du jeu sur PS5, grâce à un code fourni par l’éditeur. C’est vrai que le jeu nous avait interpellés dès son annonce et qu’on avait hâte d’y jouer. On a donc suivi Frey de New York à Athia, voici ce que l’on a pensé du jeu…

SOMMAIRE
1. Frey au pays des merveilles
2. Les hauts et les bas d’Athia
3. Frey et le merveilleux pays d’Athia
4. Déçu, mais…
5. Pourquoi on aime Forspoken ?

Frey au pays des merveilles

À quelques jours de Noël et de fêter son 21e anniversaire, la jeune Frey, une orpheline, fait face à de nouveaux déboires avec la justice. Elle n'en est pas à son premier coup d'essai, mais grâce à la clémence d'une juge bien inspirée, elle retrouve sa liberté. Traquée par les membres d’un gang qui attendent toujours leur dû de leur dernier deal, elle est poussée dans ses retranchements. En déambulant dans les rues de New York, elle tombe « par hasard » sur un bracelet magique. Elle qui a comme livre de chevet Alice au pays des merveilles, trouve son terrier de lapin et se retrouve propulsée dans le monde d'Athia qu'elle va devoir explorer en compagnie de Krav, le bracelet bavard, qui s'avère être un compagnon fidèle et surtout un guide pour trouver ses marques dans l'aventure. Dans ce nouveau monde, les Tantas, de puissantes sorcières, soufflent le chaud et le froid, au grand dam des habitants réfugiés dans leur cité de Cipal. L'arrivée d'une inconnue venue d'un autre monde va réveiller leur conscience et Frey va avoir la lourde tâche de sauver ce monde des Tantas et de la brume corrompue, un phénomène qui transforme les êtres vivants en des espèces de zombies. La tâche de Frey s'annonce ardue surtout, qu’elle va devoir faire la lumière sur son passé et les raisons de son abandon…

« Après un début d’aventure poussif, Forspoken montre (tardivement certes) de bons côtés »

On aurait pu accrocher à l'histoire s'il n'y avait pas de petits détails qui viennent parasiter l'expérience de jeu. Parmi eux, il y a le langage de Frey qui devient vite agaçant, car elle ne peut pas prononcer plus de deux mots sans jurer et de la façon la moins gracieuse possible. Vu son passé, on comprend que les développeurs voulaient en faire un personnage un peu racaille et l’affubler d'un langage vulgaire était une possibilité pour crédibiliser le personnage, mais à la longue, ça n'en devient plus crédible. On n’a rien contre les héroïnes badass, au contraire, mais avoir du caractère, du répondant, avec une forte personnalité, ça ne passe pas forcément par les gros mots. Finalement, ça dessert le jeu, car on a moins d'empathie pour elle et ça nous sort de l'histoire. Mais en progressant dans l'aventure, et en apprenant plus sur elle, le côté antipathique s'estompe, c'est pourquoi il est nécessaire de faire l'effort de persévérer, car finalement Forspoken montre (tardivement certes) de bons côtés, qui passent notamment par son gameplay et ses paysages.

L’HISTOIRE
Note : 4/5

Les hauts et les bas d’Athia

Avant d’être propulsée au merveilleux pays d’Athia, Frey vivote sa vie à New York. En guise d’ouverture, on découvre qu’elle a été abandonnée bébé et qu’elle cumule les ennuis avec la justice. Les cinématiques d’intro auraient dû servir à planter le décor et nous permettre de nous prendre d’affection pour la belle rebelle, mais la mauvaise réalisation et la pauvreté des environnements de la big apple nous ont sortis de l’ambiance. On ne comprend toujours pas pourquoi choisir d’enchainer des saynètes avec un vieil effet de fondu au noir au lieu d’opter pour une mise en scène plus moderne ? Cette mise en bouche maladroite nous met d’entrée sur nos gardes, ce qui n’est jamais bon signe. Ensuite, on n’a pas arrêté de bloquer sur les défauts. Il a fallu avancer dans le jeu pour enfin juger de la beauté de certains environnements. En dehors de la ville de Cipal, on aurait aimé qu’ils soient plus détaillés, plus vivants. On a de grandes étendues sur lesquelles on retrouve monstres et des ruines disséminées et d’une manière générale, ça manque de vie, on a parfois le sentiment de se sentir seul au monde.

« Dans le jeu, le beau côtoie le moins beau et c’est déstabilisant »

Graphiquement, le jeu est beau, même si on a à redire sur certaines textures. En fait, sur un même plan, on peut avoir une texture qui attire l’œil tellement elle est bien faite et en arrière-plan, on peut avoir une texture sans relief. C’est ce décalage qui déstabilise et que l’on retrouve sur la modélisation des personnages. Le personnage de Frey est sublime à l’écran, mais les PNJ font parfois peur, alors qu’ils ne devraient pas. Mais là où le jeu marque des points, c’est avec les effets sur les sorts magiques de Frey avec un déluge d’effets visuels. C’est lumineux, ça part dans tous les sens, le rendu à l’écran est très efficace, la puissance du Luminous Engine prend tout son sens. Quant à la musique, la production a demandé à deux vétérans de la bande originale de film, série et jeux vidéo de composer le thème du jeu et de la bande originale. Bear McCreary (God of War) and Garry Schyman (BioShock) ont livré un titre puissant pour le thème de Frey et une musique qui accompagne l’aventure avec justesse. Elle sait se faire discrète ou monter en puissance quand il le faut et c’est plutôt très agréable.

L’IMAGE ET LE SON
Note : 4/5

Frey et le merveilleux pays d’Athia

En nous ouvrant les portes d'un monde ouvert tellement vaste qu'on a l'impression qu'on n’arrivera pas à tout explorer, Forspoken nous offre un véritable terrain de jeu, mais également un terrain d'entraînement pour se familiariser avec les pouvoirs de Frey. Le début sert à explorer et comprendre les mécanismes de jeu à mesure que l'on enchaîne les combats : l'exploration de donjon et autres ruines, la récolte de ressources, l’augmentation de ses équipements, ou même suivre des chats, se reposer à un feu de camp et recommencer. Sans but précis, il y a toujours quelque chose à faire puisque les points d'intérêt s’affichent sur la carte, mais aussi en jeu avec des balises qui s'affichent dans notre champ de vision, il y en a de partout, il n’y a qu’à choisir ce que l’on préfère faire. Et puis il y a les combats contre toutes sortes d'ennemis, du cerf aux humains zombifiés, en passant par un dragon et autres créatures démesurées et les fameuses Tantas qui ne lâcheront pas si facilement un nouveau type de magie.

« Il faut reconnaître que la force du jeu repose sur le parkour magique »

À mesure que Frey étoffe son arsenal magique basé sur des éléments (Terre, Feu, Eau…) elle a le choix d'attaquer avec sa main droite ou de se défendre avec sa main gauche et en dernier recours elle peut utiliser un sort chargé qui fait toute la différence. Chaque type d'attaque/défense comporte des variantes ce qui fait qu'au final, on compte des dizaines et des dizaines de sorts possibles à utiliser : chacun choisira celui qui correspond le mieux à son type de jeu. Pour gagner en puissance, Frey doit faire évoluer sa magie ou jouer sur son équipement en changeant de cape ou en optant pour un nouveau vernis à ongles qui octroie des buffs bien utile dans les combats. Avec tous ces éléments, on sent bien que les développeurs ont cherché à faire évoluer le genre en apportant une touche spécifique au jeu avec des éléments inattendus, mais il faut reconnaître que la force du jeu repose sur le parkour magique qui permet de se déplacer à la vitesse de la lumière et de devenir l’as de l’esquive en combat. On parle plus en détail du parkour magique plus bas.


GAMEPLAY
Note : 4/5

Déçu, mais…

Luminous production et Square Enix nous avaient offerts en 2016 Final Fantasy XV et aujourd'hui, c'est leur deuxième production qui nous est proposée. Bizarrement, les deux titres partagent plusieurs points communs. Hormis le fait d'utiliser le Luminous Engine, moteur de jeu propriétaire de Square Enix, le développement des deux titres a connu des hauts et des bas, qu'ils ont tous deux été hypés et qu'ils ont déçu à leur sortie, car pas à la hauteur des attentes bien (trop grandes) des joueurs. Le jeu n'est pas mauvais, c'est qu'il cumule les faiblesses et finalement cela fait de l'ombre à ce qu'il y a de bon. D'une manière générale, le jeu est inégal et peut proposer de beaux effets de texture et côtoyer un effet qui n'est pas digne d'un jeu qui tourne sur une console next gen. Cependant, les effets magiques en mettent plein les yeux, ce qui sauve la mise. Et que dire de la bande-son, elle est minimaliste en se faisant discrète, mais de grande qualité avec une mention spéciale pour le thème de Frey qui colle parfaitement à l'image de l'héroïne.

Du côté du gameplay, ça reste du basique même si Forspoken arrive à trouver des éléments qui rendent l'expérience de jeu agréable quand on arrive à bien maîtriser tout le système. Ça ne sera pas facile au début, ça donnera des coups de chaud et des coups de sang et c'est même pas franchement beau à regarder, mais quand on maîtrise le tout, on prend beaucoup de plaisir à montrer notre efficacité même contre des monstres coriaces et le rendu visuel est digne d'une chorégraphie avec des mouvements d’une fluidité grandiose.

« Le jeu cumule les faiblesses qui font de l'ombre à ce qu'il y a de bon »

On a aimé le fait que les développeurs proposent une blinde de critères d'accessibilité afin que chacun puisse adapter l'expérience de jeu à son niveau et c’est faisable pas qu'au niveau de la difficulté. C'est vraiment plaisant de récolter des ressources automatiquement ou de limiter les interactions entre Frey et Krav quand ceux-ci deviennent trop bavards ce qui peut en agacer plus d'un et, en combat, si on a vraiment un souci pour trouver des parades contre les ennemis, on peut laisser le système choisir, à notre place, les bons sorts de façon à s'adapter de la meilleure des façons à ses ennemis suivant leur vulnérabilité. C'est une vraie liberté de choix qui nous est offerte ce qui permettra au plus grand nombre, même ceux qui débutent, de profiter de l'expérience que Forspoken nous offre.

Le gameplay reste très convenu, la carte du monde affiche une myriade de points d'intérêt dissimulée aux quatre coins d’Athia, la récolte, l'exploration de labyrinthes scellés (comprendre des donjons), les détours qui ponctuent l’aventure (comprendre des quêtes secondaires), avec une présence récurrente de chats, notre Alice Frey découvre qu’Athia n'est pas le pays des merveilles qu’elle aurait aimé découvrir.

C’est vrai qu’en lançant le jeu, on a été déçu, mais on a tenu bon et à mesure que l’on a avancé dans le jeu, les bons côtés sont ressortis : Du parkour, à l’héroïne non conventionnelle, un brin badass qu’est Frey, la présence majoritaire des personnages féminins ce qui est plutôt inhabituel dans les jeux vidéo, ce sont autant de bonnes raisons de passer les avis négatifs qui ont accompagné la sortie du jeu afin de te faire ton propre avis sur Forspoken.

L’AVIS GÉNÉRAL
Note : 3/5

Pourquoi on aime Forspoken ?

Dès l'annonce du projet, on a été emballé par la proposition, même le report et la mauvaise presse n'ont pas entaché notre envie de découvrir ce qu’Athia avait à nous offrir. Comme on l'a dit plus haut, le titre souffre de plusieurs points négatifs, n'empêche que ça n'a pas suffi à nous décourager de suivre Frey dans son périple et si la motivation était là c'est qu'on a adoré sa façon de se mouvoir. Pour nous, c'est vraiment l'attrait principal du jeu, c'est le gros plus qui permet de passer outre les points négatifs.

Les développeurs ont trouvé la bonne technique pour nous donner de l'appétence à la façon de se déplacer pour explorer le monde d’Athia qui est très très grand. Le parkour magique, fluidifie les mouvements, mais pas seulement, puisqu'en combat c'est également une façon d'esquiver et de se sortir de la plupart des situations. Et mine de rien, en maîtrisant toutes les ficelles du parkour magique, cela devient grisant de se mouvoir, ça nous a rappelé des sensations que l’on avait éprouvées dans les jeux Marvel Spider-Man. Cerise sur le gâteau, le parkour magique donne à Frey un style inimitable. Autant on a eu à redire sur son langage châtié, autant elle a la classe sur le champ de bataille. Plus on a avancé dans l’aventure, plus on s’est pris au jeu surtout que Frey peut ensuite escalader des montagnes pour atteindre des sommets vertigineux ou surfer sur l’eau dans un style, là encore, inimitable.

Mate la vidéo de Forspoken

> Forspoken
un jeu Square Enix
sur PS5 et PC
déjà dispo.

[ Note : 15/20 ]

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